Hector Berlioz

« Venu à Paris en 1821 pour y faire des études de médecine, Berlioz s'enthousiasme à l'Opéra pour lestragédies lyriques de Gluck.

A vingt-trois ans il entre au Conservatoire et, dans ce qu'il appelle “ le templeofficiel de la routine ”, il s'acharne à tout faire pour décrocher le premier grand prix de Rome, qu'il obtient àsa quatrième tentative en 1830.

Avant son départ pour la villa Médicis, il fait donner La Symphoniefantastique.

Mal à l'aise à Rome, il rentre dès 1832 à Paris.

Il donne à son retour Harold en Italie, etcommence une carrière de chroniqueur musical au Correspondant, au Journal des débats, auRénovateur… C'est de ce travail de critique qu'il tire l'essentiel de ses revenus.

Berlioz compose unRequiem qui requiert quelque deux cents musiciens et qui connaît le succès.

En revanche, il est affecté parl'échec de son opéra Benvenuto Cellini en 1838.

En 1846, La Damnation de Faust en sera un autre.

Malgréla Légion d'honneur, qu'il reçoit à trente-cinq ans, malgré l'hommage que le glorieux Paganini lui rend ens'agenouillant devant lui et en lui baisant la main devant le public à la fin d'un concert, malgré les tournéestriomphales qu'il fait à Vienne, à Prague, à Budapest, malgré une “ Semaine Berlioz ” organisée à Weimarpar Liszt, malgré son élection à l'Académie des beaux-arts en 1856, la mort de sa seconde femme en1862, celle de son fils Louis en 1865, les succès sans lendemain de certaines de ses œuvres (L'Enfance duChrist en 1854, Beatrix et Benedict en 1862 ou Les Troyens à Carthage en 1863), montées au Théâtre-Lyrique et non à l'Opéra dont elles ont été écartées, rongent le compositeur, qui meurt emporté par unecongestion cérébrale. Hector Berlioz (1803 - 1869) Considéré comme le seul représentant authentique du romantisme musical français, Berlioz est un musicienrésolument moderne, soucieux de rompre les entraves du classicisme.

Mais il ne se laissa pas gagner par lesmanifestations tapageuses du romantisme français, symbolisées par la "bataille d'Hernani", l'année même (1830) où ilcomposait la Symphonie fantastique. La formation.Issu d'une famille bourgeoise et cultivée, hostile à sa vocation musicale, Hector Berlioz commença en 1821 desétudes de médecine.

Mais il les abandonna aussitôt pour la musique.

Il découvrit avec passion Beethoven,Shakespeare et Goethe.

Deux grands maîtres, les compositeurs Lesueur et Reicha le formèrent au Conservatoire(1826).

Son premier chef-d'œuvre, La Symphonie fantastique, date déjà de 1830, tandis que la CantateSardanapale lui valut le Grand Prix de Rome.

En 1833, après son premier mariage avec une actrice anglaise, HarrietSmithson, il composa sa symphonie concertante Harold en Italie, qui fut un triomphe.

Il entretenait alors desrelations assez étroites avec des musiciens tels que Mendelssohn, Liszt et Wagner. Le chef d'orchestre et le chroniqueur.Entre 1843 et 1847, Hector Berlioz consacra l'essentiel de son temps à parcourir l'Europe en dirigeant ses œuvres,se révélant un excellent chef d'orchestre.

Mais son Requiem ( 1837), L'Enfance du Christ (1854), le Te Deum (1855)et Les Troyens à Carthage (1864) furent des succès sans lendemain, tandis que des œuvres commeBenvenuto Cellini (1838), Roméo et Juliette (1839) et La Damnation de Faust (1846) laissèrent le public indifférent.Au Berlioz musicien, celui-ci préférait alors le chroniqueur (au Journal des Débats), le critique musical (à la Gazettemusicale) ou l'écrivain (Voyage musical en Allemagne et en Italie, Traité d'instrumentation et d'orchestration, 1844,Mémoires, 1870 posthume).

En réalité, c'est avec sa plume qu'il gagnait sa vie, ainsi que comme conservateuradjoint de la bibliothèque du Conservatoire (1838).

C'est cette même année qu'il reçut l'hommage de Paganini, quiloua son sens inné de la modulation expressive et la clarté de son orchestration.

Berlioz a laissé une œuvre marquéepar sa fougue, sa passion, sa poésie et son imagination ; elle influença notamment le groupe des Cinq. Repères chronologiques.1828 : Rossini, Guillaume Tell - 1829 : Chopin, Deuxième Concerto pour Piano - 1831 : Bellini, Norma - 1835 :Donizetti, Lucie de Lamermoor - 1840 : mort de Paganini - 1841 : Schumann, Première Symphonie - 1843 : Wagner,Le Vaisseau Fantôme - 1851 : naissance de Vincent d'Indy - 1851-1886 : Liszt, Rhapsodies hongroises - 1853 :Verdi, La Traviata.. »