HECTOR BERLIOZ
Publié le 18/05/2020
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«
Arts
et Culture
HECTOR 1 BERLIOZ 1
Compositeur français du XIX' siècle,
Berlioz est un des chefs de file de
l'école romantique.
Ses œuvres et
ses écrits ont influencé de nombreux
compositeurs de la seconde moitié
du XIX' siècle.
Sensibilité exacerbée,
tempérament électrique, il incarne
l'intrusion romantique de la vie
privée dans l'œuvre.
N é le 11 décembre 1803, Hector Berlioz est le
fils
aîné d'un médecin réputé de la région
de Grenoble.
Son père assure lui-même son
éducation et en fait un musicien et un homme
cultivé, tout en le destinant à la médecine.
Très
jeune, il commence à composer pour de petites
formations de musique de chambre.
Il pratique la
flûte et surtout la guitare, dont il devient un virtuo
se.
En 1821, il est envoyé à Paris pour y faire sa
médecine, mais il abandonne ses études au bout
d'un an et se consacre à la musique.
Il fréquente
assidûment l'Opéra, où il découvre Gluck qui le
bouleverse, et entre au Conservatoire en 1826 où
il est l'élève de Lesueur, Reicha et Cherubini.
Un
an plus tôt, il est parvenu à réunir cent cinquante
musiciens pour exécuter une Messe solennelle de
sa composition dans l'église Saint-Roch.
Pour
gagner sa vie, en poursuivant ses études, il devient
choriste au théâtre des Nouveautés.
Témoignant
d'un fort esprit d'indépendance, sa nouvelle voca
tion provoque une rupture avec sa famille, qui
assombrit la jeunesse du composit eur.
Après
quatre échecs successifs, il obtient le prix de
Rome en 1830.
Premiers chefs..d'œuvre
Avant son départ pour la villa Médicis (où les lau
réats du prix de Rome suivent trois années
d'études), Berlioz fait entendre au public du
Conservatoire sa Symphonie fantastique, le 5
décembre 1830.
Considérée comme l'expression
parfaite du génie romantique, elle est accueillie
avec enthousiasme, notamment par Franz Liszt
(1811-1886).
Selon Théophile Gautier, Berlioz,
Hugo et Delacroix forment la trinité du roman
tisme.
Les Concerts du Conser vatoire, fondés en
1828 par Habeneck, étaient alors un important
foyer de diffusion de la «musique nouvelle>>.
Durant ses fertiles années d'apprentissage, c'est
au Conservatoire que Berlioz découvre avec
émerveillement Webern (1786-1826), mais sur
tout Beethoven (1770-1827), encore très peu
joué, qu'il étudie avec passion.
Il découvre aussi
Shakespeare et Goethe.
La traduction du Premier
Faust par Gérard de Nerv al lui inspire sa première
grande œuvre dramatique, les Huit scènes de
Faust (1828).
En 1830, il tombe amoureux de l'actrice irlan
daise Harriet Smithson, amour sans espoir qui
mène le jeune homme au bord de la folie.
Il se
fiancie alors avec une jeune pianiste, Camille
Moke.
Alors que les relations avec sa famille se
sont apaisées, il part pour l'Italie où il ponctue sa ! La sensibilité aiguë et l'imagination effrenée
A de Berlioz (1803-1869) font de lui le
romantique vrai.
Incompris et critiqué de son
vivant, il apparaît aujourd'hui comme un
compositeur majeur, un maître des
combinaisons de la polyphonie.
' La maison natale de Berlioz à La Côte-Saint
André sur les contreforts des Alpes.
Descendant d'une très ancienne famille
bourgeoise, il devra à sa famille une
certaine aisance.
fi.!iiii?{ih
Les instruments de musique p.
201 1
La musique romantique p.
2719
L "Opéra p.
2901
Le romantisme en Europe p.
3707
.
Richard Wagner p.
4351
réflexion de grandes randonnées dans les
Abr uzzes, et se lie d'amitié avec les musiciens
Glinka (1804-1857), Mendelssohn (1809-1847).
Apprenant que sa fiancée épouse Camille Pleyel,
un riche fabricant de pianos, il décide de rentrer
en France pour obtenir réparation et pense ensui
te se suicider.
Mais à Nice, il revient sur sa décision.
Deux pièces orchestrales datent de cette époque:
Le roi lear (1831) et Le corsaire (1831-1851).
Critique musical
et compositeur novateur
Il s'installe à nouveau à Paris en 1832 et compose
notamment Le retour à la vie (1832), ensemble de
pièces rebaptisé Lélio (1855).
En 1833, il épouse
finalement Harriet Smithson, mais leur union sera
malheureuse.
Ses souvenirs italiens lui inspirent
Harold en Italie, une symphonie avec alto solo
(1834), et des appuis politiques lui procurent une
commande du gouvernement pour une grande
messe de requiem à la mémoire des héros de la
révolution de 1830.
Œuvre de génie, ce Requiem
pour ténor solo, chœurs, grand orchestre et
orchestre de cuivres, est créé en 1837 aux Inva
lides, par un orchestre gigantesque, et obtient un
succès retentissant, si l'on en croit Vigny et
Dumas.
Deux voies s'ouvrent devant lui: l'opéra et le
journalisme; Berlioz décide de les suivre toutes
les deux.
Dès 1823, il a commencé une brillante
carrière de critique musical, favorisée par sa cul
ture, son talent littéraire et sa farouche combati
vité.
Dans les années 1830, il écrit dans Le coffes
pondant, La gazette musicale et le Journal des
débats où il s'impose durant vingt-sept �ns, et
obtient ainsi la faveur des milieux officiels.
A cette
source de revenus, il ajoute en 1839 celle de
conservateur de la bibliothèque du Conservatoire..
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