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Haute-Volta (Burkina Faso) - 1982-1983

Publié le 12/09/2020

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« Haute-Volta (Burkina Faso) 1982-1983 La Haute-Volta constitue un cas très particulier dans ce vaste ensemble géopolitique.

Elle est l'État le moins vaste, ne s'étend pas vers le Sahara et ses populations ne sont encore que très partiellement islamisées.

Les activités économiques destinées à l'exportation sont particulièrement limitées.

La Haute-Volta est un des très rares États africains à ne pas avoir connu de tensions politiques graves depuis l'indépendance et il s'est caractérisé, fait encore plus exceptionnel, par un certain pluralisme des partis politiques, du moins jusqu'en 1980.

Cette année-là, un coup d'État militaire renversait le général Lamizana, qui exerçait le pouvoir d'une façon très débonnaire.

En novembre 1982, un nouveau coup d'État militaire mettait en place une équipe de jeunes officiers qui accusaient leurs prédécesseurs de ne pas avoir été capables de "résoudre les problèmes".

Mais l'armée voltaïque est bien petite ; et que faire dans un pays aussi démuni, où la plus grande partie du budget de l'État est fournie par l'aide française? Celle de la Libye pourrait-elle être plus abondante? C'est ce qu'a pensé, semble-t-il, un jeune capitaine nationaliste, Thomas Sankara, qui aura été Premier ministre avant que le président de la République ne le fasse mettre aux arrêts (mai 1983), à l'occasion d'un "mini coup d'État" ayant eu lieu en présence du conseiller du président français à Ouagadougou. La principale ressource monétaire de la Haute-Volta est fournie par les très nombreux émigrés voltaïques en Côte-d'Ivoire (ils y seraient plus d'un million), mais les difficultés économiques de ce pays depuis quelques années font craindre que les travailleurs étrangers en soient chassés.. »

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