Haute-Volta

« 1 / 2 Haute-Volta 1 La Haute-Volta (274 000 km2 ; 5 870 000 habitants en 1974), sans débouché maritime, éprouve les plus grandes difficultés à trouver sur son sol les moyens de sortir de son sous-développement.

Indépendante depuis le 5 août 1960, elle tombe sous un régime militaire six ans plus tard, alors que le gouvernement de Maurice Yameogo ne peut résoudre la crise suscitée par les syn­ dicats.

Après une tentative de retour à un régime civil de 1970 à 1974, les dissensions entre l'Assemblée et le gouvernement obligent le lieutenant-colonel (général par la suite) $anjoulé Lamizana, chef de I'Ëtat, à réimposer le régime militaire.

Parcouru par les trois Volta, le pays joue surtout--tEt rôle lfhlmerland de la Côte-d'Ivoire, du Ghana et du Bénin, zone de transit entre les régions du Sahel et la Côte du Bénin.

2 Conquise non sans une vive résistance à la fin du XIXe siècle, la colonie de la Haute-Volta est détachée en 1919 de l'ensemble du Haut-Sénégal et du Niger.

Elle devient ensuite un des territoires de l'Afrique occiden­ tale française (AOF) et ne retrouve son autonomie qu'en 1957.

Membre du Conseil de l'Entente (avec la Côte-d'Ivoire, le Dahomey (aujourd'hui Bénin) et le Niger) depuis sa fondation (1959}, elle est, géographiquement et économiquement: liée à ses voisins bien qu'elle forme un ensamble ethnique distinct de ceux-ci.

3 La majorité des habitants appartient aux Mossi, dont l'empereur privé de tout droit politique possède toujours un palais à Ouagadougou (130 000 habitants).

Les autres ethnies sont caractérisées par une extrême diversité.

La radio nationale doit émettre en quinze langues verna­ culaires sans compter le français, langue officielle.

Les Bobo habitent l'Ouest et leur capitale, Bobo-Dioulasso (80 000 habitants), demeure le centre économique du pays.

Pour 95 p.

100 la population est rurale et relativement dense pour l'Afrique (21 habitants au km2), particulière- 2 / 2. »