Hattoushill IIIvers 1283-1260 av.
Publié le 23/05/2020
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Hattoushill III
vers 1283-1260 av.
J.-C.
Roi de Hattousha
Dansles premières années du XIIIe siècle avant J.-C., sur l'échiquier politique de l'Asie
occidentale ancienne se présentaient quatre grandes puissances : l'Égypte, le Hatti, la
Babylonie et l'Assyrie.
Le royaume du Mîtanni, qui avait brillé d'un vif éclat au XVe siècle
avant notre ère dans la région septentrionale de la Mésopotamie, s'était heurté à la puissance
grandissante de l'Assyrie, qui avait fini par l'absorber.
Depuis longtemps, Égyptiens et
Hittites avaient lutté obstinément pour se rendre maîtres de la Palestine et de la Syrie.
Hattoushil III, devenu roi dans des circonstances qui seront rappelées plus loin, aurait pu
reprendre et poursuivre cette lutte, mais, en homme d'État avisé, il jugea plus sage et plus
profitable de composer avec le Pharaon et d'assurer la paix à son pays et aux pays de Syrie et
de Palestine, convoités à la fois par l'Égypte et le Hatti.
Le traité de paix que Hattoushil III
voulut conclure avec le Pharaon Ramsès II compte parmi les documents les plus célèbres
de !'histoire de l'Antiquité et des relations internationales.
Il était déjà apparu d'une haute
portée politique aux yeux de ses contractants, puisque Ramsès II l'avait fait graver en écriture
hiéroglyphique sur des stèles qui ont été retrouvées à Karnak et au Ramesseum.
Cette version
égyptienne avait été traduite de l'original hittite, rédigé, lui, en langue accadienne qui, à
l'époque, servait de langue diplomatique internationale.
Le texte accadien avait été gravé en
caractères cunéiformes sur une tablette d'argent.
Hattoushil III n'est pas seulement l'auteur de
ce texte diplomatique important.
Il nous a également laissé dans les archives hittites de
Boghazkeuï une sorte d'autobiographie et des “ Annales ” de son règne, qui,
malheureusement, nous sont parvenues dans un état très fragmentaire.
Ce fut dans des circonstances anormales que Hattoushil accéda à la royauté : il avait, en effet,
détrôné et envoyé en exil le successeur légitime, son neveu, Ourhi-Teshoub Dans sa longue
“ autobiographie ” il cherche à se disculper de cette action répréhensible, qui avait heurté
l'opinion publique, très attachée à la légitimité royale.
Hattoushil s'était vu confier par son
frère, le roi Mouwatallu, le gouvernement d'une importante principauté comprenant les deux
villes de Hakpish et de Nerikka.
Il reprocha au successeur légitime Ourhi-Teshoub, son
neveu, d'avoir voulu lui retirer ces deux villes.
Il avait supporté l'opprobre “ pendant sept
ans ”, mais, à bout de patience il avait été obligé de se révolter et de s'emparer du trône.
Cette
prise de pouvoir illégitime lui avait été inspirée, prétendait-il, par la déesse Ishtar, qui,
d'ailleurs, lui avait accordé son aide bienveillante.
Aussi bien avait-il traité le jeune roi
dépossédé avec modération ; il s'était borné à l'envoyer en exil au pays de Nouhashshé,
territoire situé en Syrie, entre Homs et Alep.
Mais Ourhi-Teshoub n'abandonna pas l'espoir
de reconquérir son trône.
Il intrigua en Babylonie et en Assyrie pour dresser ces deux pays
contre Hattoushil, ce qui amena celui-ci à assigner à Ourhi-Teshoub une résidence plus
lointaine “ au-delà de la mer ”, que l'on a supposé être l'île de Chypre.
Devenu roi des Hittites, Hattoushil, dans son apologie, et ce avec quelque vantardise, assurait
que les grandes puissances lui avaient envoyé de riches présents, que tous ses vassaux étaient.
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