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Harsavardhana

Publié le 16/05/2020

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« Harsavardhana Tandis que nous manquons de sources historiques concernant la période antérieure, nous disposons par contre de données précieusessur le règne d'Harsavardhana, grâce aux chroniques de voyages du pèlerin chinois Hiuan-tsang qui visita l'Inde entre 630 et 644, à sabiographie rédigée par son ami Hwui-Li, et enfin à un récit historique romancé en sanskrit de Bânabhatta, poète à la courd'Harsavardhana. Le royaume de Sthâneshvara, dans le pays Shrikantha (moderne Thâneshvara), selon Bâna, fut fondé par Pouchpabhouti et eutPrabhâkaravardhana (fils de Mahâsenagoupta de la lignée des Goupta) pour souverain, le premier Mahârâjâdhirâja, avant Harsa.

Versles dernières années du VIe siècle, Prabhâkaravardhana avait vaincu ses voisins y compris les Mâlava, les Huns du Nord-Ouest duPanjâb et les Gourjara de Râjasthâna.

D'après Bâna, il fut "le lion pour la gazelle Huna, la fièvre fatale pour le roi de Sindhu, et troublale sommeil du roi Gourjara ; il fut la hache pour la liane de fortune des Mâlava".

Prabhâkaravardhana avait deux fils, l'aînéRâjyavardhana et le cadet Harshvardhana, plus une fille, Râjyashri, mariée au roi Mukhari, Grahavarman de Kanauj, l'État voisin deThâneshvara. Alors que Râjyavardhana et Harsavardhana se trouvaient loin de la capitale, le premier ayant été chargé de supprimer les Huns aunord-ouest, le souverain Prabhâkaravardhana tomba malade, obligeant les deux frères à se rendre à Thâneshvara.

Mais entre-tempsle souverain mourut et la reine s'immola au bord du fleuve Sarasvati afin d'éviter les horreurs du veuvage.

Désespéré, Râjyavardhanarenonça au trône en faveur de Harsa qui voulait suivre l'exemple de son frère en adoptant la vie d'ascète. Mais cette résolution changea à la nouvelle de la mort de leur beau-frère Grahavarman, tué par le roi de Mâlava qui l'avait attaquéavec l'aide du roi Shashânka de Gauda au Bengale central et avait emmené sa sœur Râjyashri prisonnière.

Râjyavardhana anéantitl'armée du roi mâlava, mais Shashânka réussit à le faire assassiner par ruse.

Entre-temps, Râjyashri avait réussi à s'échapper de laprison. Afin d'éviter l'anarchie et le désordre à la mort de Râjyavardhana, Harsa accéda au trône en octobre 606, prenant modestement letitre de prince Shilâditya, mais résolu à vaincre ses ennemis et à étendre son royaume en maîtrisant "les quatre directions".

Pour cefaire, il accepta volontiers de s'allier avec Kumâra ou Bhâskaravarman, roi de Prâgjyotisha (Assam), quand celui-ci le lui proposa, afinde s'affermir contre son voisin Shashânka, roi des Gauda.

Ainsi continua-t-il son avance quand il sut par son ministre que Râjyashris'était évadée dans la forêt des Vindhya, où il se rendit sans tarder pour la ramener à son camp au bord du Gange.

Plus tard,Harsavardhana administra, en son nom, le royaume de Kanauj, pour assumer lui-même vers 612 toute la responsabilité de ceroyaume. En plus de la campagne contre Shashânka (pour se venger de la mort de son frère), entreprise tout de suite après son accession,Harsa mena plusieurs expéditions militaires qui firent de lui le plus puissant roi du Nord de l'Inde.

Sans qu'on puisse établir unechronologie de ses campagnes, on peut distinguer quatre phases principales dans la carrière militaire de Harsavardhana : contre a) leschefs de Valabhi et de Gourjara ; b) le roi tchâloukya Poulakeshin II ; c) le chef du Sindh et enfin contre les États orientaux deMagadha, Gauda, Andhra et Kongoda. D'après l'inscription d'Aihole, les trois principautés de Lâta, Mâlava et Gourjara s'étaient soumises à Poulakeshin II et quand Harsavoulut les annexer, son ambition provoqua une bataille avec celui-ci.

D'après Hiuan-tsang, Harsa avait conquis maints pays mais neréussit pas à vaincre Poulakeshin II, qui, par contre, après la défaite de l'armée de Harsavardhana, assuma le titre de"Parameshvara", "le seigneur suprême".

Comme dans les deux campagnes précédentes, Harsavardhana ne sut pas s'imposer non pluscontre les chefs de Sindh un royaume fort et indépendant.

Par contre, ce sont ses campagnes orientales qui remportèrent le plus grandsuccès.

Vers 643, Harsavardhana avait déjà achevé la conquête de Kongoda et Orissa ; il est attesté aussi par les sources historiquescontemporaines que Harsa devint, vers 641, le roi de Magadha. Dans les dernières années de son règne, le royaume de Harsa comprenait toute la plaine du Gange (y compris le Népal), depuisl'Himalaya jusqu'au fleuve Narmada et vers Kâmaroupa (Assam).

Pour contrôler ce vaste territoire, Harsa se fia uniquement à sasurveillance personnelle qu'il exerça d'une manière infatigable.

Sauf pendant la mousson, il veilla au bien-être de son peuple et fit deson mieux pour l'encourager à accomplir les actes méritoires conformément aux principes du bouddhisme. Il n'est pas tout à fait exact de dire que Harsa fut le dernier souverain de la période hindoue et que sa mort marqua la fin de l'unitépolitique de l'Inde.

Plusieurs empires ont pris corps et furent détruits pendant les cinq siècles qui suivirent, par exemple, le royaumedes Pratihâra qui fut encore plus grand et plus durable.

Néanmoins, le règne de Harsa mérite notre estime car il fut un grandsouverain, un chef militaire capable et un protecteur des belles-lettres et des arts.

Auteur lui-même de trois pièces dramatiquessanskrites, il encouragea les savants.

D'après Hiuan-tsang, les recettes de son empire furent divisées en quatre parts : les fraisgouvernementaux et religieux de l'État, les subventions pour les notables au service de l'État, les récompenses des intellectuels et lesdons aux différentes sectes pour acquérir des mérites.

Ses trois sceaux se référant aux trois ancêtres adorateurs du soleil et à sonfrère bouddhiste montrent que Harsa lui-même fut un pieux adorateur de Shiva.

D'après Hiuan-tsang cependant, Harsa aurait été unadepte du bouddhisme, comme en témoigne une grande réunion religieuse qui se tint durant trois semaines à Kanauj, où une tour futérigée avec une statue dorée de Bouddha.

Grâce à son amitié avec Hiuan-tsang, Harsa noua des relations avec l'empereur de Chine etles deux souverains échangèrent des ambassadeurs.

Harsavardhana mourut au début de l'année 647, car lors de la visite du deuxièmeambassadeur chinois dans l'Inde vers 646, celui-ci ne le trouva pas.

Les détails sur sa mort ne sont pas connus avec précision.. »

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