Harry S. Truman

« Harry S.

TrumanLe président de circonstance.

Le 12 avril 1945, la mort de Franklin Roosevelt frappa de stupeur le monde politique etle peuple américain tout entier.

Au terme de quatre années de guerre totale, Roosevelt avait fini par incarner lapuissance et la détermination de son pays.

Sa disparition paraissait inconcevable et, aux yeux de beaucoup, ilpassait pour être irremplaçable.

L'homme projeté au premier plan par la mort de Roosevelt fut le vice-président HarryTruman.

A peine connaissait-on son nom.

Originaire du Missouri, où il était né en 1884, il avait renoncé aux affairesrendues hasardeuses par la récession économique, après la Première Guerre mondiale pour se lancer dans la politiquelocale.

En 1931, il devint sénateur du Missouri notamment grâce à l'appui d'un puissant homme d'affaires local, TomPrendergast, de Kansas City.

Par la suite, Prendergast fit de la prison pour corruption, mais Truman ne fut pascompromis dans le scandale.En tant que sénateur, Truman se révéla diligent et consciencieux.

Il soutint ardemment le New Deal de RooseveltPeu après le déclenchement des hostilités, il devint président d'une importante commission sénatoriale pour lesdépenses de guerre et, à ce titre, surveilla deprès les opérations financières des différents bureaux du ministère de la Guerre.

Sa compétence lui valut de devenirle candidat de compromis à la vice-présidence lors des élections de 1944, Mais à l'époque, un sondage révéla queseulement 55% des électeurs connaissaient le nom de ce candidat.

C'est dire à que! point Roosevelt dominait lascène politique.Elu le 7 novembre 1944, Harry S.

Truman prêta serment le 20 janvier 1945 puis se tint à l'arrière-plan.

Mais il acquitparmi ses proches une réputation de modestie et d'humanité.

En tant que président, il représenta son pays auxconférences de Berlin et de San Francisco où il fit bonne impression sur les chefs d'Etats étrangers.

En juin 1945, unnouveau sondage fit apparaître que 87% de la population approuvaient sa conduite des affaires.

Jamais Rooseveltn'avait atteint un tel chiffre.. »