hard edgehard edge, terme anglo-saxon signifiant « limite nette », apparu à la fin des années cinquante aux États-Unis pour qualifier un procédé pictural qui consiste à peindre sur la toile des bandes de couleurs pures aux contours nettement séparés.

« 1 / 2 hard edge hard edge , terme anglo-saxon signifiant « limite nette », apparu à la fin des années cinquante aux États-Unis pour qualifier un procédé pictural qui consiste à peindre sur la toile des bandes de couleurs pures aux contours nettement séparés. Tendance issue de l’expressionnisme abstrait américain, la hard edge painting a initialement servi à désigner le travail d’Ad Reinhardt, de Robert Motherwell et de Barnett Newman.

Rapidement, elle a également décrit les œuvres de Jack Youngerman, Marc Rothko, Ellsworth Kelly, Morris Louis, et à certains égards celles de Frank Stella et de Kenneth Noland.

Le qualificatif hard edge peut donc s’appliquer de façon plus générale aux artistes de la color field painting. Proposant une relecture critique de l’expressionnisme abstrait — plutôt que son dénigrement radical —, et en particulier de l’ action painting, les peintres de la hard edge painting privilégient la forme comme champ coloré qui devient un substitut de la figure, au détriment de la matière colorée et de la gestualité mythifiée d’un Pollock, de même qu’ils remettent en question l’abstraction géométrique européenne pour son dogmatisme formel. La problématique mise en place par les artistes hard edge considère comme acquise la planéité du médium (Clement Greenberg), tout comme elle récuse la hiérarchie entre le fond et la forme, même si chaque zone interne de couleur est délimitée, circonscrite. Ce questionnement sur les limites internes du tableau mènera les artistes à s’interroger sur les limites mêmes de celui-ci, et aboutira aux shaped canvases (toiles découpées) de Frank Stella, qui ouvriront la voie à l’art minimal. Microsoft ® Encarta ® 2009. © 1993-2008 Microsoft Corporation.

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