Hans Jonas et la crise environnementale
Publié le 30/11/2022
Extrait du document
«
Proposition de rédaction de l'explication de texte
Introduction :
Dès les années 80 Hans Jonas décrit l’urgence d’une réponse à la crise environnementale.
Les activités humaines ont profondément modifié les écosystèmes, et même le climat.
Son
ton peut être jugé catastrophiste, mais il est à la hauteur du problème.
L’activité humaine est devenue le principal danger qui menace la planète et toute vie sur
terre, même si on peut remarquer que l’approche de Jonas est ici nettement
anthropocentrée.
L’auteur insiste constamment sur cette situation inouïe qui met l’humanité au pied du mur.
Il dresse un diagnostic avant d’esquisser des solutions techniques et morales.
L’auteur joue-t-il les Cassandre ou les oiseaux de mauvais augure ? Ou bien notre
scepticisme à l’égard de son propos n’est-il qu’une nouvelle forme du déni dans lequel se
maintient l’humanité contemporaine.
L'humanité est confrontée à une menace totalement inédite.
Les menaces anciennes
émanaient d'une nature hostile et inhospitalière.
La culture, dans sa dimension
technoscientifique, a justement été le moyen par lequel l'humanité occidentale a lutté pour
supprimer ces menaces.
Ses remèdes contre les dangers naturels ont pris la forme d'un
projet de maîtrise de la nature.
La modernité change la nature de l'activité scientifique ; il
ne s'agit plus d'une activité seulement théorique.
La science ne vaut que par les applications
techniques et industrielles qu'on peut développer pour réduire les menaces et accroître la
sécurité et le bien-être des sociétés humaines.
« Se rendre comme maîtres et possesseurs
de la nature », affirmation de Descartes qui vient en écho avec le propos de Jonas.
L'humanité contemporaine est encore confrontée à ce type de menace, mais elle est
aujourd'hui confrontée à une menace inédite, qui émane de sa propre activité sur la nature.
Les productions technoscientifiques censées permettre de nous prémunir contre les
menaces naturelles ont contribué à faire émerger une menace d'une nature qualitativement
et quantitativement nouvelle.
Allons même plus loin que Jonas : à l'heure actuelle, on ne
peut plus dire définitivement si une catastrophe est authentiquement naturelle (incendie,
inondations...) ou bien si l'activité humaine n'a pas été un facteur déclencheur de cette
catastrophe.
L'ère des catastrophes naturelles est dépassée.
Nous sommes entrés dans un
nouvel âge des catastrophes où le remède est devenu pire que le mal, où le remède a
engendré un mal pire que celui contre lequel il était censé lutter.
La maîtrise de la nature a débouché sur un excès de maîtrise ; la domination de la nature
est allée bien au-delà de son projet initial en déclenchant un processus d'artificialisation de
la nature.
L'excès de maîtrise va lui-même conduire à un défaut de maîtrise ; une perte
totale de contrôle de l'activité humaine sur la nature.
L'hubris de la culture va avoir pour
réponse l'hubris de nature.
La destruction de la nature entraîne avec elle la destruction de
la culture.
La nature est détruite du fait de l'artificialisation du monde ; la culture est
détruite....
»
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