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HAN FEIZI( ?-233 av. J.-C.)OU LE « FASHISHU »

Publié le 16/06/2020

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« de dire pour des raisons diverses confucéens et taoïstes réunis, mais non de la pire espèce puisque soumis à la loi même dont il est l'absolu garant. Du moins en théorie, puisque les justifications théoriques n'enlèvent rien à l'absoluité du pouvoir, fût-il déclaré non arbitraire. N'empêche qu'à tenir égaux les deux plateaux de la balance récompenses ! châtiments sans faire entrer en ligne de compte ni ses attachements, goûts, préférences ou la qualité des personnes, le souverain légiste se conduit plus en serviteur de la loi qu'en « despote oriental » selon l'imagerie convenue. C'est la loi qui est cruelle, non le souverain. . En un mot la loi légiste est militaire : l'ordre à gagner est un combat, que chacun à son p'oste connaisse ses devoirs! Que cette loi eût pu sous ! 'instigation de la«menta-lité marchande», calculante et objective, d'une certaine façon donc rationnelle, mais aussi tactique (ficelles et stratagèmes) comme stratégique (l'enrichissement profitable à l'Etat), se «conventionnaliser» et s'ouvrir à une sorte de « charte», fût-elle octroyée, par où aurait pu passer un début de courant libéral sinon démocratique, où droits et devoirs sont en tension dynamique, c'est ce que ni la mentalité chinoise dépréciant les marchands, ces parvenus, ni la position même du souverain «impartial» n'ont rendu possible. Occasion perdue? Qui le dira? Shi, la position La position du souverain est celle-là même qui lui donne autorité, puissance et absoluité. Elle ne signifie aucunement ni mérite personnel ni ...»

« HAN FEIZI ( ?-233 av.

J.-C.) OU LE « FASHISHU » Originaire de l'Etat de Han (province actuelle de Henan), descendant de la famille royale de cet Etat, Han F eizi étudia et vécut dans l'Etat de Qin où il eut comme maître Xunzi et comme condisciple Li Si.

Son livre le Hanfeizi, long ouvrage de 55 chapitres, est le livre du légisme.

Victime, sans doute, de la jalousie que lui portait son ex-camarade d'études Li Si, devenu entre-temps premier ministre de l'Etat de Qin, Han Feizi mourut en prison, en -233, dans cet Etat de Qin qu'il avait tant encensé.

Trois mots-clés peuvent résumer sa doctrine et l 'ar­ ticuler : fa, la loi ; shi, la position-puissance; shu, la méthode-recette.

Le souverain, de par sa position (shi), et grâce à son art de gouverner (shu), est garant d'une loi (fa) qui réglemente, à la façon du Ciel -impersonnel, imma­ nent, impartial -, êtres et choses correctement nom­ mées.

La loi (fa) Il convient encore une fois de se méfier des mots.

Le mot «loi» dont nous nous servons pour traduire le terme chinois fa ne signifie pas ipso facto que loi doive s'entendre au sens que nous donnons actuelle-. »

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