Haïlé Sélassié Ier (Ras Tafari Makonnen, couronné sous le nom de)
Publié le 30/08/2020
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Empereur d'Éthiopie (1930/36 et 1941/74). Fils du ras Makonnen et petit-fils, par sa mère, de Ménélik II, il appartenait à une dynastie qui prétendait descendre de Ménélik Ier, fils du roi Salomon et de la reine de Saba. Il porta d'abord le nom de ras Tafari, fut l'élève des missionnaires français et devint en 1911 gouverneur du Harrar. En sept. 1916, à la suite d'une révolte fomentée par les Anglais et de la déposition de son cousin, l'empereur Lidj Yassou, qui avait montré des sympathies pour la Turquie et l'Allemagne, il s'empara du pouvoir au nom de l'impératrice Zaouditou, sa tante, et gouverna avec les titres de « régent » et d'« héritier au trône ». En 1923, il fit admettre l'Éthiopie à la Société des Nations. Ayant pris le titre de négus en oct. 1928, il se fit choisir comme empereur à la mort de sa tante (avr. 1930). Sa politique d'alignement sur les démocraties occidentales (adhésion au pacte Briand-Kellogg, 1928 ; promulgation d'une Constitution instituant un régime semi-parlementaire, 1931) et son opposition systématique, sur les plans économique et commercial, aux intérêts de l'Italie entraînèrent l'intervention armée de celle-ci (3 oct. 1935). Après avoir fait appel à la SDN, Hailé Sélassié fut forcé par l'invasion des troupes mussoliniennes de se réfugier à Djibouti (mai 1936), puis à Londres, tandis que le roi Victor-Emmanuel III d'Italie prenait le titre d'empereur d'Éthiopie. Grâce aux troupes franco-britanniques, Hailé Sélassié put rentrer dans sa capitale en mai 1941. Faute d'avoir mené avec assez de conviction la modernisation de son pays et la libéralisation de son régime politique, il dut faire face à partir de 1960 au mécontentement d'une partie de l'armée et fut finalement déposé par les militaires (12 sept. 1974). Figure emblématique de l'anticolonialisme et de l'unité africaine, descendant déclaré de Salomon et de la reine de Saba, Hailé Sélassié, ancien ras Tafari, donna son nom au rastafarisme jamaïquain, mystique proche du « sionisme noir » panafricain de Marcus Garvey. Voir ÉTHIOPIE. L'Empire d'Éthiopie de 1947 à 1974.
«
Haïlé Sélassié Ier (Ras Tafari Makonnen, couronné sous le nom de)
Empereur d'Ethiopie
* 23.7.1892, Edjersso, Province d'Harar
+ 27.8.1975, Addis Abeba
Régent sous le règne de l'impératrice Zaouditou, le prince Ras Tafari prend le
pouvoir en 1928 et s'arroge le titre de négus (roi).
A la mort de Zaouditou, en
1930, il devient empereur sous le nom de Haïlé Sélassié (qui signifie
approximativement "Pouvoir de la Trinité").
Il met en oeuvre des réformes qui
visent à rapprocher le pays des démocraties occidentales : il obtient l'entrée
de l'Ethiopie dans la Société des Nations (1923), abolit l'esclavage (1924) et
promulgue une constitution (1931).
Après la conquête de l'Ethiopie par l'Italie,
en 1935, il s'exile à Londres jusqu'en 1941, date à laquelle il réussit à
libérer son pays avec l'aide des forces britanniques et à remonter sur le trône.
Hailé Sélassié joue un rôle déterminant au sein des pays non alignés, ainsi que
dans la création de l'Organisation de l'unité africaine (OUA) en 1963.
Sur le
plan intérieur, il entreprend une modernisation administrative.
Dans les années
60, il doit réprimer plusieurs putschs militaires qui tentent de renverser son
régime autocratique taxé d'immobilisme.
La dégradation croissante du pays, la
lutte contre le Front de libération de l'Erythrée (annexée "de jure" par
l'Ethiopie en 1962) et les grandes famines de 1974 conduisent à sa destitution
par une junte militaire en septembre 1974.
Haïlé Sélassié est arrêté par les
militaires conduits par Mengistu Haïlé Mariam.
Les conditions de sa mort sont
mal connues..
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