Hadrien et Alcibiade – préparation du commentaire texte page 180-181
Publié le 22/06/2021
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«
Hadrien et Alcibiade – préparation du commentaire
texte page 180-181
C’est quelque temps plus tard, en Phrygie, sur les confins où la Grèce et l’Asie se
mélangent, que j’eus de ce bonheur l’image la plus complète et l a plus lucide .
Nous campions dans
un lieu désert et sauvage, sur l’emplacement de la tombe d’Alcibiade qui mourut là-bas victime des
machinations des Satrapes.
J’avais fait placer sur ce tombeau négligé depuis des siècles une statue
en marbre de Paros, l’effigie de cet homme qui est l’un de ceux que la Grèce a le plus aimés.
J’avais
aussi donné l’ordre qu’on y célébrât chaque année certains rites commémoratifs ; les habitants du
village voisin s’étaient joints aux gens de mon escorte pour la première de ces cérémonies ; un
jeune taureau fut sacrifié ; une partie de la chair fut prélevée pour le festin du soir .
Il y eut une
course de chevaux improvisée dans la plaine, des danses auxquelles le Bithynien prit part avec une
grâce fougueuse ; un peu plus tard, au bord du dernier feu, rejetant en arrière sa belle gorge robuste,
il chanta.
J’aime à m’ étendre auprès des morts pour prendre ma mesure : ce soir-là, je comparai ma
vie à celle du grand jouisseur vieillissant qui tomba percé de flèches à cette place, défendu par un
jeune ami et pleuré par une courtisane d’Athènes.
Ma jeunesse n’avait pas prétendu aux prestiges de
celle d’Alcibiade : ma diversité égalait ou surpassait la sienne.
J’avais joui tout autant , réfléchi
davantage , travaillé beaucoup plus ; j’avais comme lui l’étrange bonheur d’être aimé.
Alcibiade a
tout séduit, même l’Histoire, et cependant, il laisse derrière lui les monceaux de morts athéniens
abandonnés dans les carrières de Syracuse, une patrie chancelante, les dieux des carrefours
sottement mutilés par ses mains.
J’avais gouverné un monde infiniment plus vaste que celui où
l’Athénien avait vécu ; j’y avais maintenu la paix ; je l’avais gréé comme un beau navire appareillé
pour un voyage qui durera des siècles ; j’avais lutté de mon mieux pour favoriser le sens du
divin dans l’homme, sans pourtant y sacrifier l’humain .
Mon bonheur m’était un payement.
exemple de tableau d’analyse au brouillon :
citation procédé interprétation
en Phrygie, sur les confinns où la Grèce et l’Asie se
mélangent Subordonnée relative
épithète de « con
finns » :::# Relative développe l’idée de métissage déjà contenu dans « con
finns »
// Antinoüs, grec et asiatique en même temps.
Nommé ici par sa
région natale « le Bithinien » .
Ce bonheur
l’étrange bonheur
mon bonheur
Mon bonheur m’était un payement.
Variation de déterminant → Au début du texte, le bonheur est AUTRE, étrange, déterminé par
le démonstratif « ce » qui le maintient dans une distance dé
finante.
→ Ce
ttee idée est con finrmée par l’emploi de l’adjectif du latin extraneus
(« étranger, extérieur »), néanmoins couplé avec l’article dé
finni « l’ »
qui traduit une certaine appropriation :::#
ce sentiment est désormais
connu d’Hadrien.
→ L’emploi du possessif « mon » couronne ce processus
d’appropriation brutale, con
finrmée par l’emploi du terme
« payement » :::#
ce lexique marchand dénote avec le lyrisme du texte
et traduit davantage une logique impérialiste, tyrannique, qui
s’accapare tout ce qui lui résiste.
Mon bonheur m’était un payement.
Redoublement P1 qui
encadre bonheur L’emploi du possessif « mon » couronne ce processus d’appropriation
brutale, con
finrmée par l’emploi du terme « payement » :::# ce lexique
marchand dénote avec le lyrisme du texte et traduit davantage une.
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