Hadrien

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Empereur romain (117/138). Proche collaborateur de Trajan, auquel il succéda. Il abandonna la politique guerrière de son prédécesseur, renonça aux territoires à l'E. de l'Euphrate, mais conserva la Dacie et entreprit de fortifier les frontières de l'Empire (mur d'Hadrien, en Écosse, 122/27). Il réorganisa l'armée en favorisant le recrutement des légions dans les provinces mêmes où elles stationnaient et en accroissant les effectifs de la cavalerie. Cependant, son œuvre essentielle fut administrative. Il acheva l'organisation de la bureaucratie impériale et remplaça les affranchis par des chevaliers à la tête de l'administration centrale ; il procéda à la codification du droit romain (Édit perpétuel de Salvius Julianus, 131), mais sans étouffer les particularismes locaux. Curieux de tout et soucieux du gouvernement des provinces, il passa son règne à parcourir l'Empire et voua une affection particulière à la Grèce, où il favorisa une renaissance religieuse. Il s'efforça de remédier à l'abandon des terres et de repeupler les grands domaines impériaux en encourageant les baux à long terme, en favorisant les associations d'agriculteurs libres, en permettant à n'importe qui de s'installer sur les terres en friche. Parmi les rares campagnes militaires qu'il mena, celle dirigée contre la révolte juive, écrasée en 135, fut la plus dure. Intellectuel brillant, il fut aussi un grand bâtisseur (temple de Zeus à Athènes ; villa Hadriana à Tibur ; Panthéon ; mausolée d'Hadrien, auj. château Saint-Ange, à Rome). Le « siècle des Antonins » atteignit avec lui son apogée. Peu avant de mourir, il désigna lui-même son successeur, Antonin le Pieux. Voir ROME. Le siècle des Antonins et l'anarchie militaire.