H. de TOULOUSE-LAUTREC:MARCELLE LENDER DANSANT LE BOLÉRO.Pour réaliser cette superbe

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de TOULOUSE-LAUTREC MARCELLE LENDER DANSANT LE BOLÉRO Pour réaliser cette superbe toile, Toulouse-Lautrec se rend pas moins de vingt fois au théâtre des Variétés, où il s'assied toujours à la même place pour mieux saisir les gestes de Marcelle Lender.

L'actrice Anne-Marie Marcelle Bastien, sur­ nommée Marcelle Lender , était la principale aHraction de l' opéreHe Chilpéric , parodie de l'époque mérovingienne où , dans le rôle de Galswinthe, épouse du roi maudit, elle dan­ sait le boléro, costumée en espagnole.

LE CONTEXTE Dans les années 1893-1 896 , ayant épuisé une grande partie de sa curiosité pour les cabarets, Tou lou se-Lautrec se prend de pas­ sion pour le théâtre , qui lui ouvre de nouvelles perspectives d' expérimentation.

De nom­ breuses vedeHes étaient déjà idolâtrées par le public, qui se pressait pour les admirer sur scène.

Marcelle Lender suscite l' intérêt du peintre, qui réal ise d'elle de nombreuses litho­ graphies , Lender de foce , Lender de dos (par­ tie de son anatomie qu 'il admirait au plus haut point), Lender dansant .

Il se rend même au café où l'actr ice a l' habitude de dîner af.rès le spectacle, afin de l' étudier plus en délai.

L'ŒUVRE Don s ce tableau, Toulouse-Lautrec décrit et met en scène les pompes et les artifices propres ou Une autre facette du talent de Marcelle Lender, l' actrice représentée dans ce tableau .

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de TOULOUSE-LAUTREC 1864-1901 • Marcelle Lender dansant le boléro dans « Chilpéric » • Huile sur toile 145 cm x 150 cm • Peint en 1896 • Signé en bas, à gauche, cachet monogramme rouge • Localisation : New York, collection privée • Expositions : Paris, 1914, 1931, 1938; Bruxelles, 1935, 1947; Londres, 1938; Bâle, 1947; Amsterdam, 1947; Londres, 1951; Philadelphie, 1955; Chicago, 1956; New York, 1956 théâtre.

A l' immobilité des personnages du seco nd plan , aux masques de carnava l, figés dans une demi-ronde , répond la vivaci té du mouvement qu 'exécute l'actrice.

L'éclairage de la rampe est prétexte à meHre en va leur son visage: fine sse du profil, nez allongé, menton accusé , ye ux mi-clos.

Le corps dép loyé telle une fleur , Marcelle Lender danse , dans une envolée de jupons roses , qui renvoie au rose de la fleur piquée dans sa chevelure.

L'alliance de ceHe couleur avec le roux flamboyant des cheveux et les dégradés de ver ts des vêtements n'annonce-t-il pas déjà le fauvisme? L'HISTOIRE Toulouse-Lautrec souhaitait offrir le tableau à Marcelle Lender , qui le refusa, tant elle était choquée par la débauche de cou l eurs.

« L' af­ freux homme! ...

ll m'aime bien ...

Mais pour le portrait , je vous l'abandonne.

» LA COTE Une étude pour une lithographie, huile, gouache et c rayon, réali sée la même année qu e ce tableau , a trou vé pren e ur pour 1,6 million de franc s en 1992 , alor s qu e deux autre s lithographie s, repré sentant toute s deu x Marcell e Lend er , ont ét é v endue s re spectivement 130000 et 120 000 F en 1992.. »