H. de TOULOUSE-LAUTREC:LA MODISTE.Loin de l'univers bruyant et trouble des

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de TOULOUSE-LAUTREC LA MODISTE Loin de l'univers bruyant et trouble des cabarets, Toulouse-Lautrec brosse un portrait de modiste d'une grande délicatesse.

En 1899 , Toulouse-Lautrec , qui , depuis de longues années, abuse de l' alcool, est interné dans une clinique de Neuilly pour s'y foire désintoxiquer.

Libéré grâce à une compagne de presse orchestrée par ses omis, il peint après sa sortie plusieurs portraits d'inspiration classique , notamment La Modiste.

L'année sui­ vante, il meurt , à trente-sept ons , après être resté paralysé des deux jambes.

L'ŒUVRE Cherchant à détourner le peintre de l' alcool , ses omis l'entraînent un jour dons des maisons de couture.

Il n'apprécie guère l' atmosphère de ces lieux , mois , attiré par une jeune modis­ te à la chevelu re rousse , il décide d' en faire le portrait.

D'après son am i Maurice Joyant, il s'agit de Louise Blouet , dite Mlle Margouin (modiste en argot).

Cette jeune femme , tout appliquée à son ou­ v rage , lui inspire un tableau délicat , dont émane une impression de quasi-recueillement.

Aux antipodes de ses œuvres exubérantes ou cruelles représentant Montmartre, ses cabarets et ses bordels, ce portrait, traité dons un clair­ obscur admirab le , rappelle les grands maîtres classiques, comme Rembrandt ou Franz Hals.

L'association osée de tons acides , comme le roux de la chevelu re et le jaune fané du cor­ sage, sur un fond sombre rend le portrait L'homme des bordels et des cabarets savait aussi être un extraordinaire portraiti ste , tout en finesse et en tendresse .

Henri de TOULOUSE-LAUTREC 1864-1901 • La Modiste • Huile sur bois 61 cm x 49,3 cm • Signé en bas, à droite, «H.T.

Lautrec» • Peint en 1900 • Localisation: Albi, musée Toulouse­ Lautrec • Expositions: Paris, 1902, 1914, 1931, 1951, 1964; Londres, 1961; Albi, 1964; Chicago, 1979 encore plus saisissant.

Ce sujet, qui évoque l'éternel féminin , sera repris par de nomb r eux outres peintres , comme Monet, Renoir , Degas et Vallotton , avec un égal bonheur.

LA CRITIQUE Même après sa mort , les critiques étaient en­ core divisés ou sujet de Toulouse-Lautrec .

Beaucoup lui reconnaissaient du talent , mois le trouvaient pernicieux en raison de ses suje ts osés .

Le poète André Rivoire le comprit mieux que d' outres.

« Par moments, il s'est plu, lui aussi , à fixer un ·~oli profil et à l'éclairer d'une douce lumière : i s'enchantait , une heure, de ce pouvoir charmant; puis il revenait à quel­ que peinture plus large et plus brutale », écrit­ il en 1902 .

L'HISTOIRE Comme une centaine d' outres , ce tableau a été offert par la mère du peintre à la ville d 'Albi , qui a ainsi pu ériger en hommage ou peintre un musée magnifique.

LA COTE n est rare de trouver des huiles du peintre en vente publique.

Les portraits se négocient entre 3 et 8 millions de francs.

Ainsi, Madame Juliette Pascal a atteint 3,75 millions de francs lors d'une vente aux enchères à New York, en 1992.

On peut trouver un dessin de l'artiste entre 12000 F et plus de 300000 francs.. »