Gustave Flaubert, Madame Bovary, le partie, chapitre 3 (Tête à tête amoureux)
Publié le 19/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Gustave Flaubert, Madame Bovary, le partie, chapitre 3 (Tête à tête amoureux). Ce document contient 1265 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Gustave Flaubert, Madame Bovary , Ie partie, chapitre 3 .
(Tête à tête amoureux)
Il arriva un jour vers trois heures ; tout le monde
était aux champs ; il entra dans la cuisine, mais n'aperçut
point d'abord Emma, les auvents étaient fermés.
Par les
fentes du bois, le soleil allongeait sur les pavés de grandes
raies minces, qui se brisaient à l'angle des meubles et
tremblaient au plafond.
Des mouches, sur la table, montaient
le long des verres qui avaient servi, et bourdonnaient en se noyant au fond, dans
le cidre resté.
Le jour qui descendait par la cheminée, veloutant la suie de la
plaque, bleuissait un peu les cendres froides.
Entre la fenêtre et le foyer, Emma
cousait ; elle n'avait point de fichu, on voyait sur ses épaules nues de petites
gouttes de sueur.
Selon la mode de la campagne, elle lui proposa de boire quelque chose.
Il refusa, elle insista, et enfin lui offrit, en riant, de prendre un verre de liqueur
avec elle.
Elle alla donc chercher dans l'armoire une bouteille de curaçao,
atteignit deux petits verres, emplit l'un jusqu'au bord, versa à peine dans l'autre,
et, après avoir trinqué, le porta à sa bouche.
Comme il était presque vide, elle se
renversait pour boire ; et, la tête en arrière, les lèvres avancées, le cou tendu,
elle riait de ne rien sentir, tandis que le bout de sa langue, passant entre ses
dents fines, léchait à petits coups le fond du verre.
Elle se rassit et elle reprit son ouvrage, qui était un bas de coton blanc
où elle faisait des reprises ; elle travaillait le front baissé ; elle ne parlait pas,
Charles non plus.
L'air passant par le dessous de la porte, poussait un peu de
poussière sur les dalles ; il la regardait se traîner, et il entendait seulement le
battement intérieur de sa tête, avec le cri d'une poule, au loin, qui pondait dans
les cours.
Emma, de temps à autre, se rafraîchissait les joues en y appliquant la
paume de ses mains, qu'elle refroidissait après cela sur la pomme de fer des
grands chenets.
Elle se plaignit d'éprouver, depuis le commencement de la saison, des
étourdissements ; elle demanda si les bains de mer lui seraient utiles ; elle se mit
à causer du couvent, Charles de son collège, les phrases leur vinrent.
Ils
montèrent dans sa chambre.
Elle lui fit voir ses anciens cahiers de musique, les
petits livres qu'on lui avait donnés en prix et les couronnes en feuilles de chêne,
abandonnées dans un bas d'armoire.
Elle lui parla encore de sa mère, du
cimetière, et même lui montra dans le jardin la plate-bande dont elle cueillait les
fleurs, tous les premiers vendredis de chaque mois, pour les aller mettre sur sa
Impo ssible d'afficher l'image liée.
Le fichier a peut-être été déplacé, reno mmé o u supprimé.
Vérifiez que la liaiso n po inte v ers le fichier et l'emplacement co rrects..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Gustave FLAUBERT, Madame Bovary, (1857). Deuxième partie, chapitre 13. Commentaire
- Flaubert, Madame Bovary, Partie I, chapitre 4.
- Flaubert, Madame Bovary, Partie I, chapitre 4. Commentaire
- madame Bovary: chapitre 9 de la deuxième partie
- Lecture linéaire 4: Mme de Bovary de Flaubert, chapitre IX partie 2 «J’ai un amant»