Gustave COURBET:FEMME NUE AU CHIEN.

« Gustave COURBET FEMME NUE AU CHIEN Courbet admirait les maîtres flamands et vénitiens de la Renaissance.

Mais c'est un peintre de son époque, qui n'hésite pas à restituer ses modèles avec un réalisme presque cru.

Né à Ornons, en Franche-Comté, dans une famille aisée, Courbet est admis à dix-huit ans ou Collège royal de Besançon .

Il étudie en même temps la peinture avec l'artiste Charles­ Antoine Flojoulot.

En 1 840, après de courtes études de droit, il entre à l'Académie suisse et fréquente le Louvre.

Enthousiasmé par les artistes du XVI" et du XVII" siècle, il commence par peindre des portraits, de s paysages et des scènes bibliques et, à partir de 1844, expose régulièrement ses œuvres au Solon.

En 1855, onze de ses tableaux sont présentés à l'Exposition universelle.

Six ans plus tard, il ouvre un atelier, fréquenté notamment par Fan­ tin-Latour.

En 1862, à l'invitation d'Etienne Baudry, un amateur d'art avisé, il fait un long séjour en Saintonge.

A cette époque, Cour­ bet, qui connaît déjà la consécration, sera très déçu de ne pas recevoir la Légion d'honneur.

L'ŒUVRE C'est Léontine Renaude, une amie du peintre, qui lui sert ici de modèle.

Courbet ne cherche en rien à l'embellir et restitue avec réalisme ses traits un peu lourds , ses bras charnus et ses cuisses épaisses.

Ses cheveux roux souli­ gnent sa carnation pâle, presque marbrée.

Pour sa part, le caniche blanc est traité avec des louches fluides, qui lui confèrent une cer­ taine grâce.

En revanche, le décor est com­ plètement irréel: la jeune femme est assise sur les bords d'un grand loc, mais devant un voile transparent.

Le fond sombre, où l'on distingue difficilement des branches touffues, n'est appa­ remment destiné qu'à mettre en valeur le modèle.

A l'arrière-plan, le soleil se lève -ou LA COT E Les rares huiles de C ourbet que l'on trou ve su r le marc hé coûten t e ntre 68000 FF (12500 dollars) et 4 30000 FF ( 80 000 dollars).

Un por trait très antérieur , Ophélie , a trouvé pr eneur à 300 000 FF (55 000 dollars) dans une vente au x enchères à Paris en 1992.

Gu stave COURB ET 1819-1877 • F emme nue au chien • Huile sur toile 65 cm x 81 cm • Sig né et daté postérie urem ent bord g a uche «68 G.

Courbe t» • P ei nt en 18 61 -1862 • L ocalisation: P aris, mu sé e d'Orsay se couche -derrière des nuages translucides.

En intégrant le décor, on a soudain l' impres­ sion d'être face à une scène allégorique: cette l ·eune femme aux formes plantureuses évoque es naïades antiques jouant au bord de l'eau , allusion aux maîtres de la Renaissance que Courbet admirait tant.

LA CRITIQUE «Nous sommes frappés par la transparence magique des peintures de Courbet, les mer­ veilleuses surfaces de ces tableaux dans les­ quels la matière est si présente et si vivante.

C'est là que réside le véritable réalisme de Courbet», écrit le critique Alan Bowness.

L'HISTOIRE Le tableau a été acquis par l'État fronçais par dation en 1979 ..

11 est aujourd'hui exposé ou musée d'Orsay.

La Baigneuse à la source est l'occasion pour Courbet de nous livrer un nu de dos très suggestif.. »