Gunther Prien
Publié le 16/05/2020
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Gunther Prien
L'«écumant taureau» de Scapa Flow.
Gunther Prien fut le premier authentique héros allemand de la Seconde Guerremondiale.
Un seul fait d'armes lui valut la gloire, non seulement dans son pays, mais à l'étranger.
Il réussit, en effet,à pénétrer dans la rade de la Home Fleet à Scapa Flow, au cours de la nuit du 13 au 14 octobre 1939.
Une fois dansla place, Prien coula le cuirassé Royal Oak à son mouillage.
De nombreux matelots britanniques périrent.Le hasard empêcha Prien de couler plus d'un navire, mais la destruction du Royal Oak impressionna Hitler, qui luidécerna la Croix de Chevalier.
La marine allemande et le peuple allemand tout entier éprouvèrent une fierté d'autantplus grande que l'exploit s'était déroulé sur les lieux d'une grande humiliation, en 1918.
Prien avait été toutspécialement choisi pour cette opération.
D'abord marin par nécessité, il s'était engagé dans la Kriegs-marine en1935.
Il servit toujours à bord de sous-marins et reçut son premier commandement en 1938.
Il se forgea rapidementune réputation de capitaine dur et compétent.
Il rivalisa avec deux autres as de la guerre sous-marine, OttoKretschmer et Joachim Schepke, pour le titre officieux de «capitaine aux plus nombreuses victoires».
Au terme de sacourte carrière, on crédita Prien de la destruction de 230000 tonnes de navires.Cependant ces résultats eussent sans doute été plus impressionnants encore si les submersibles allemands avaientdisposé de torpilles de bonne qualité.
Après la campagne de Norvège, Prien dit à Dônitz qu'il ne pouvait pas sebattre avec un «fusil à bouchon», car, à Narvik notamment, l'explosion prématurée de plusieurs torpilles avait permisà ses proies de s'enfuir.
Toutefois, en une occasion au moins, la chance avait souri à Prien, car il échappa de peuaux grenades britanniques.
Il survécut donc et put connaître les «temps heureux» des U-Boote, en 1940.
Mais, alorsqu'il suivait le convoi «OB 293», le 8 mars 1941, son U-47 subit un tir de grenades du HMS Wolverine.
Pendantquelque temps, les Allemands tinrent secrète la mort de Prien.
Quand on l'annonça enfin, Donitz prononça quelquessincères paroles de regrets.
Venant de la part d'un aussi froid personnage, elles valaient un grand éloge..
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