Guinée-Bissau 1997-1998

« Guinée-Bissau 1997-1998 Accusé de couvrir un trafic d'armes en faveur des indépendantistes de Casamance, région frontalière du Sénégal, le général Ansumane Mané, chef d'état-major des armées, a été suspendu en janvier 1998, puis remplacé en juin.

Aussitôt, une mutinerie militaire s'est déclenchée, le 7 juin 1998, dont il a pris la tête.

Au pouvoir depuis 1975, le président João Bernardo Vieira s'est rallié la frange loyaliste de l'armée, forte du soutien de 1 300 soldats guinéens et sénégalais, dépêchés dès les 8 et 9 juin à Bissau.

Plusieurs tentatives de médiation ont échoué, d'abord offertes par la Gambie et la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP).

L'envoi d'une mission luso-angolaise a abouti à la signature d'une première trêve, le 28 juin 1998, et un groupe de contact dépêché par la CPLP a permis une seconde trêve, le 26 juillet.

Appelée à la rescousse par João Bernardo Vieira, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) a envisagé l'envoi de l'Ecomog, sa force d'interposition, dépêchant le 30 juillet une mission auprès du Conseil de sécurité pour le consulter à ce sujet. Conséquence indirecte du conflit casamançais, la mutinerie a résulté d'une longue crise politique et économique.

Le Parti africain pour l'indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC, au pouvoir) s'est montré de plus en plus miné par des dissensions internes.

L'introduction du franc CFA, le 1er août 1997, a fait quintupler les prix sans qu'aucune mesure d'accompagnement n'ait été prévue.. »