Guinée 2003-2004: Lansana Conté réélu
Publié le 15/09/2020
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Guinée 2003-2004
Lansana Conté réélu
Malade, presque mourant, souffrant des complications chroniques d’un diabète, le
général Lansana Conté, à la tête de la Guinée (-Conakry) depuis 1984, s’est
malgré tout fait réélire à la présidence de la République le 21 décembre 2003.
La quasi-totalité de l’opposition représentative, regroupée dans le Front
républicain pour l’alternance démocratique (FRAD), a boycotté le scrutin, faute
d’avoir obtenu des garanties sur sa régularité.
Le général-président s’est donc
«offert» un challenger, Mamadou Bhoye Barry, président d’un petit parti, l’Union
pour le progrès national (UPN), qu’il a bien évidemment battu à plate couture
(emportant officiellement 95,63 % des suffrages, contre 4,37 % pour son rival
qui a contesté les résultats).
Deux mois après la présidentielle, le président
Conté a remanié son gouvernement.
Ancien chef de la diplomatie, à la carrière
cosmopolite, François Lonsény Fall a remplacé Lamine Sidimé à la tête de la
nouvelle équipe le 23 février 2004.
Il a fait de l’assainissement de l’économie
sa priorité déclarée, mais, estimant manquer des «moyens nécessaires et du
contexte de concertation souhaité» pour mener à bien son programme, il a
démissionné deux mois plus tard.
Du côté de l’opposition, Siradiou Diallo, leader de l’Union pour le progrès de
la Guinée (UPG), s’est éteint le 14 mars 2004, tandis qu’Alpha Condé, président
du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), vivait quasiment en exil en France.
Seul opposant de poids à rester au pays, Sidya Touré, ancien Premier ministre,
se faisait harceler par les services de sécurité et se voyait frappé d’une
interdiction de sortie du territoire.
Trois membres de l’Union des forces
républicaines (UFR) ont été arrêtés pour tentative supposée de «déstabilisation
du pouvoir en place».
Dans le même temps, le président Conté se raidissait à
l’idée de libéraliser l’espace audiovisuel, un signe d’ouverture que son
gouvernement comptait pourtant utiliser pour bénéficier d’un don de 220 millions
d’euros, dans le cadre du neuvième FED (Fonds européen de développement).
La Guinée restait fragilisée par son environnement régional, caractérisé par le
conflit au Libéria (malgré le départ du président Charles Taylor, sous la
pression du LURD – Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie –, une
rébellion soutenue par Conakry), et par la crise interne en Côte-d’Ivoire.
Au
premier semestre 2004, des incursions de «réfugiés» libériens suspects, venant
du Mali voisin, inquiétaient les autorités guinéennes, qui décidaient d’en
refouler plusieurs.
Facteur supplémentaire d’instabilité : l’après-Lansana Conté continuait de
diviser les cercles politiques.
Tandis que le pouvoir misait sur une succession
constitutionnelle, mettant en orbite le président de l’Assemblée nationale,
Aboubacar Somparé, l’opposition radicale espérait le recours à un arbitrage de
l’armée ou un coup d’État pur et simple..
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