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Guinée 1998-1999: L'opposant Alpha Condé emprisonné

Publié le 15/09/2020

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« Guinée 1998-1999 L'opposant Alpha Condé emprisonné L'élection présidentielle du 14 décembre 1998 ne s'est guère déroulée dans la transparence.

Réclamée par l'opposition, l'instauration d'un Haut Conseil électoral indépendant n'a été d'aucun secours, car il a été privé de tout moyen matériel de contrôle.

Le Parti de l'unité et du progrès (PUP, au pouvoir) était tellement assuré de l'emporter que rien n'avait été organisé en vue d'un éventuel second tour.

Marquée par de nombreuses échauffourées, la campagne électorale avait laissé présager le pire, mais le vote s'est déroulé dans le calme.

Dès le 15 décembre, cependant, Alpha Condé, leader du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG), a été arrêté et détenu dans un camp militaire.

Il avait annoncé son intention de manifester en cas de nouvelles fraudes.

Toujours emprisonné à la mi-1999, il a entamé une grève de la faim. Le président sortant l'a emporté avec 56 % des voix, un score meilleur qu'en 1993 (51,7 %), lors du premier scrutin multipartite du pays.

Au pouvoir depuis la mort de Sékou Touré, en 1984, le général Lansana Conté (64 ans) a été réélu avec l'aval d'observateurs étrangers, qui ont estimé que les irrégularités constatées n'empêchaient pas la validité des résultats.

Mamadou Bâ, leader du Parti pour le renouveau et le progrès (PRP), est arrivé en deuxième position (24,6 %) devant A.

Condé (16,5 %).

Une fois de plus, ce scrutin a mis en évidence les clivages ethniques du pays, les Soussous (au sud, 15 % de la population) étant acquis à L.

Conté; les Peuls (au nord, 35 %) à M.

Bâ; et les Malinkés (au centre, 30 %) à A.

Condé. La détérioration du climat politique, dans ce pays voisin de la Sierra Léone et du Libéria, a entravé l'activité économique.

Pourtant, l'assainissement financier prévu dans le cadre d'une Facilité d'ajustement structurel renforcée (FASR), signée le 13 janvier 1997 avec le FMI, a été rigoureusement respecté. Nouveau code de l'assurance, remplacement de la plupart des magistrats: l'environnement juridique guinéen, dont la réputation était plus que mauvaise, a lui aussi bénéficié d'un grand "coup de balai".

Le limogeage de Sydia Touré n'a pas contribué à restaurer la confiance.

Premier ministre populaire et efficace (avec l'amorce d'une réforme de l'administration et une remise au travail générale), il a été remplacé, le 8 mars 1999, par Lamine Sidimé, ancien président de la Cour suprême, qui a conservé pour l'essentiel l'équipe gouvernementale en place.

Bien qu'intéressés par le potentiel du pays, les investisseurs étrangers faisaient, plus que jamais, défaut à la Guinée.. »

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