Guinée 1993-1994
Publié le 15/09/2020
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Guinée 1993-1994. Ce document contient 854 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.
«
Guinée 1993-1994
La vie politique guinéenne a été marquée par l'élection à la présidence de la
République de Lansana Conté à l'issue de la consultation électorale du 19
décembre 1993.
Cette victoire a reconduit au pouvoir un homme en charge de
l'État depuis la mort du dictateur Sékou Touré, en 1984.
Mais, ayant donné lieu
à des flambées de violence meurtrière dans lesquelles la responsabilité de
l'État a été mise en cause, elle a laissé planer beaucoup d'incertitudes sur
l'avenir démocratique de la Guinée.
Une véritable épreuve de force, parfois sanglante, a, en effet, opposé le
général Conté à l'opposition.
Méfiante envers son régime, celle-ci avait réclamé
en juin 1993, en vain, la formation d'un gouvernement d'union nationale de
transition, auquel elle aurait été associée, ainsi que la tenue d'élections
législatives avant les présidentielles.
Résolus à imposer la création d'une
commission électorale indépendante chargée de superviser l'organisation des
scrutins, les 43 partis d'opposition déclarés depuis l'instauration du
multipartisme en avril 1992 ont alors bravé l'interdiction de manifester
prononcée pour la circonstance par le pouvoir et sont descendus dans la rue les
29 et 30 septembre 1993.
Il s'en est suivi de violents accrochages avec les
forces de l'ordre (18 morts et 198 blessés selon le pouvoir, 63 morts et 405
blessés selon l'opposition).
Finalement, l'élection présidentielle a été
reportée du 5 au 19 décembre, officiellement pour des raisons "matérielles",
cartes électorales et bulletins de vote n'ayant pas été imprimés à temps.
Face à une opposition divisée sur la question du boycottage du scrutin et grâce
au vote massif des Soussous, ethnie dont il est issu, le général Conté est sorti
vainqueur, avec un total officiel de 50,70% des suffrages exprimés, pour un taux
de participation de 78,48%.
Caractérisé par une forte polarisation ethnique, le
scrutin a été entaché de nombreuses violences (notamment à Conakry) et
d'irrégularités dénoncées par l'opposition, cependant que son organisation a
montré de multiples insuffisances.
Cette élection s'est déroulée dans un contexte économique relativement clément.
En effet, le revenu par habitant est passé de 300 dollars par an en 1984 à 556
dollars en 1993.
Par ailleurs, si la croissance a régressé (+3,8% en 1992 contre
+6% en 1988), l'inflation, au taux de 16,6% en 1992, a baissé de 11 points.
Essentiellement imputable à la chute des prix des produits locaux, ce mouvement
s'est poursuivi en 1993, l'inflation atteignant 8,5% en avril 1994.
Dans le même
temps, cependant, l'État s'est révélé impuissant à collecter efficacement
l'impôt, les recettes fiscales restant très inférieures aux prévisions et
n'étant pas entièrement compensées par la diminution des dépenses publiques.
En
outre, la dette extérieure, de l'ordre de 2,6 milliards de dollars, a doublé
entre 1984 et 1992..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Guinée-Bissau 1993-1994
- Papouasie-Nouvelle-Guinée (1993-1994)
- Guinée équatoriale 1993-1994
- Zambie: 1993-1994
- Wallis et Futuna (1993-1994)