Guinée 1984-1985
Publié le 15/09/2020
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Guinée 1984-1985
Une semaine après le décès dans un hôpital américain de Ahmed Sekou Touré,
intervenu le 26 mars 1984, les colonels Lansana Conté et Diara Traoré, à la tête
d'un Comité national de redressement, ont pris le pouvoir et proclamé la
deuxième République de Guinée.
Tout le monde a pu voir sur les écrans de
télévision la liesse populaire qui a déferlé sur Conakry et toutes les villes de
Guinée.
Ainsi s'est achevée une dictature exotique, qui avait commencé dans une
même fête bariolée, avec un large soutien populaire, à une époque où le "non" au
referendum gaulliste de 1958 avait donné au peuple guinéen et à son leader
charismatique, Sekou Touré, une audience internationale - et notamment africaine
- insoupçonnée.
En vingt-six ans, le régime est passé d'une phase de la décolonisation africaine
à la caricature sanglante d'une monarchie antipopulaire.
De Gaulle souhaitait,
dit-on, que cette colonie, qui avait refusé le projet de communauté proposé par
la France, servît de contre-exemple aux autres colonies plus obéissantes: si ce
souhait a été exaucé au-delà de ce qu'il était raisonnable de penser, on peut
aussi dire que les "bons élèves" de la décolonisation à la française ne sont pas
dans une situation si brillante qu'il faille se féliciter.
Des officiers supérieurs de l'armée guinéenne ont donc pris le pouvoir le 3
avril 1984 sans grande difficulté et se sont fait applaudir en annonçant le
rétablissement des droits de l'homme, en ouvrant les prisons - dont la plus
célèbre, le sinistre camp Boiro - et, enfin, en ouvrant les frontières à tous
ceux qui s'étaient exilés, pour des raisons politiques ou économiques.
L'autorité du nouveau président de la République, Lansana Conté, s'est
apparemment renforcée au cours des douze premiers mois, au point qu'il s'est
séparé, le 18 décembre 1984, de son Premier ministre et a réduit l'équipe
gouvernementale afin d'en accroître l'efficacité.
Les problèmes qui se posaient
à elle au début de l'année 1985 étaient nombreux et aussi urgents les uns que
les autres.
Sur le plan de l'organisation administrative, l'hypertrophie bureaucratique
était devenue telle que la restructuration devait nécessairement être lente et
prudente, d'autant que les militaires en place n'étaient pas nécessairement les
plus clairvoyants pour ce genre de réforme.
Sur le plan économique, les difficultés étaient également gigantesques.
Le
nouveau président ne l'a pas caché dans sa déclaration du 18 décembre 1984: "La
rigueur financière, la réorganisation des entreprises publiques,
l'assainissement monétaire, je suis d'accord pour cela.
Mais est-ce que je peux
appeler mon peuple à se mobiliser pour le développement et en même temps lui
imposer une chute brutale de son niveau de vie?...
La pilule amère que certains
nous préparent ne ferait qu'aggraver notre mal..." C'est dans le secteur minier
que le nouveau gouvernement a trouvé des investisseurs potentiels: pour l'or,
les diamants, le fer des monts Nimba, en dehors de la bauxite dont
l'exploitation n'a jamais été freinée par le régime précédent et s'est
poursuivie avec les multinationales européennes ou américaines de l'aluminium,
ou avec les Soviétiques.
Malgré la publication d'un Code des investissements, le 3 octobre 1984,.
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