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Guerres, violence et diversité des acteurs au Moyen-Orient.

Publié le 12/06/2024

Extrait du document

« Étude de document: Guerres, violence et diversité des acteurs au Moyen-Orient. Le 7 octobre 2023, une série d'attaques du Hamas contre Israël, près de la frontière avec la bande de Gaza, déclenche une nouvelle guerre entre l’Israël et le mouvement islamiste et nationaliste palestinien, le Hamas.

Ces actes violents viennent s’ajouter à une série d'événements continus qui bouleversent de plus en plus le Moyen-Orient. Le Moyen Orient est un regroupement de plusieurs pays, qui s'étend de la Turquie, en passant par les pays du croissant fertile, jusqu'à l'Iran.

Le terme «Moyen-Orient» est utilisé pour la première fois en 1902 par le stratège américain Mahan qui définit ainsi cette région de façon géopolitique à cause de la grande diversité des enjeux et des conflits.

C’est donc suite à la Deuxième Guerre Mondiale, lors de la naissance d’un état juif (Israël) qui a pour but de rapatrier les juifs, victimes de la shoah, que la situation conflictuelle au Moyen Orient s’aggrave et devient véritablement le berceau conflictuel du monde. Le document 1 est une carte du Moyen Orient provenant du Atlas Moyen-Orient (2016) rédigé par Jean- Paul Chagnollaud et Pierre Blanc montrant la nature des grands conflits et acteurs dans la région depuis 1948.

Puis le document 2, est un article intitulé «Le moyen-orient, carrefour des extrêmes» écrit par Serge Sur en 2020 et perçu dans la revue Questions Internationales, dont celui-ci est rédacteur en chef.

Il s’agira donc, grâce aux documents, de mettre en évidence la diversité des enjeux, des acteurs et des violences dans cette région qui mènent à des conséquences catastrophiques. On peut alors se demander comment la diversité des acteurs contribue-t-elle à la permanence de la violence et de la guerre au Moyen-Orient. Dans un premier temps, nous allons analyser la complexité des enjeux qui mènent à la guerre, ensuite l’implication des différents acteurs qui entraînent une diversité de violences permanentes qui semblent être insolubles. D’abord, la complexité et la diversité des enjeux qui mènent à la guerre dans le Moyen-Orient sont les premiers obstacles à la résolution des conflits.

Comme l’explique Serge Sur dans le document 2, «Lorsque des conflits se développent, ils découlent le plus souvent d’un ensemble complexe de motifs».

Il est donc important de savoir que ces guerres se développent notamment à cause d’intérêts politiques divergents, l’histoire de conflits passés, la diversité ethnique et religieuse, la lutte pour les ressources et l’insécurité de la région, comme le mentionne Serge Sur «l’insécurité générale de la région est en elle-même un élément qui facilite le recours à la violence». L’histoire des conflits passés est à l'origine des tensions et de la permanence de l'insécurité au Moyen-Orient.

C’est le cas des conflits israélo-arabes qui débutent en 1948, comme nous pouvons l'observer dans la carte du document, suite à la création d'Israël, et qui opposent Israël et les pays arabes qui se sentent menacés et réduits en territoire.

Malgré tout, ces conflits passés ayant débuté après la Deuxième Guerre mondiale perdurent encore de nos jours.

Ce facteur entraîne donc une multiplicité d’acteurs impliqués ce qui engendrent donc un effet d’insécurité dans toute la région.

Ensuite, il est important de mettre en évidence les intérêts politiques divergents qui peuvent également être liés à la diversité religieuse présente dans la région.

En effet, des puissances internationales instrumentalisent le Moyen-Orient en imposant ainsi leurs idéologies qui sont très différentes, c’est le cas des Etats Unis et de la Russie qui déjà engagés dans la Guerre Froide poursuivent leurs rivalités en entraînant les pays du Moyen-Orient.

Ainsi, l’URSS va soutenir le nationalisme arabe en intégrant le soutien de certains 1 pays, c’est le cas de l’Egypte puis à partir de 1970, l'Irak, la Syrie et le Yémen.

D’autre part, les Etats Unis qui visent à empêcher la propagation du communisme, vont financer quelques pays pour assurer leur soutien comme la Turquie, l’Arabie Saoudite et l’Iran, et en 1955 la création du pacte de Bagdad garantit une alliance entre les Etats-Unis, le Royaume-uni, la Turquie, l’Iran et le Pakistan.

La diversité religieuse dans la region oppose notamment les chiites et les sunnites, les deux branches principales de l'Islam.

Les chiites représentent une minorité avec 10 à 15% des musulmans contre 85 à 90% des musulmans sunnites.

Ceci entraîne donc certains problèmes, c’est notamment l’origine de la guerre entre l'Irak et l'Iran (1980-1988), car lorsque Hussein accède au pouvoir en Irak, il s’appuie sur les sunnites du pays puis la même année, Khomeini prend le pouvoir en Iran et crée une république islamique chiite.

Cette opposition religieuse pousse Hussein a lancer ses troupes contre l'Iran et la guerre dure huit ans sans aucun vainqueur.

Hussein va même jusqu'à entreprendre une répression contre les populations kurdes et chiites en Irak, en utilisant des armes non-conventionnelles.

Dans son article, Serge Sur qualifie le Moyen-Orient de «carrefour des extrêmes», nous pouvons donc comprendre que cette région, que se soit dans la dimension politique ou religieuse, est une zone de croisement d'idéaux complètement opposés, ce qui favorise alors la guerre.

Enfin, la lutte pour accéder aux ressources est un autre facteur important puisque le Moyen-Orient est une zone riche en hydrocarbures, nécessaires pour l’économie des pays.

La guerre du Golfe qui débute en 1991 est une illustration de ce problème.

En effet, l'Irak est très endetté et souhaite récupérer financièrement donc en août 1990, il envahit le Koweït qui est doté d’une énorme réserve pétrolière en espérant pouvoir s’approprier les ressources naturelles.

Toutefois, il reste difficile de comprendre concrètement tous les motifs de guerre au Moyen-Orient puisque une «culture de guerre» semble déjà ancrée dans cette région depuis longtemps. La complexité des facteurs qui déclenchent la guerre entraînent donc une complexité des acteurs impliqués et des types de violences produites. D'après Serge Sur, «Tout se passe comme si on avait au Moyen-Orient un répertoire de la diversité des formes de violence interne et internationale avec une créativité sans égale».

En effet, on observe dans le premier document non seulement les nombreuses guerres existantes dans le Moyen-Orient mais également les différentes natures de celles-ci et les acteurs engagés. On constate des guerres asymétriques, c’est à dire des conflits armés qui opposent une armée régulière à des forces irrégulières, des guerres civiles, opposant donc des citoyens d’un même Etat et enfin des guerres interétatiques, qui opposent deux ou plusieurs Etats.

C’est ainsi, à cause des différents types de guerres que plusieurs acteurs sont impliqués « La galaxie des combattants correspond à cette diversité» (document 2). Les guerres interétatiques sont toujours très nombreuses au Moyen-Orient et ont «un impact extérieur» (document 2).

Nous pouvons les observer dans la carte, représentés par un figuré pointé en forme d’étoile et numéroté chronologiquement ce sont tous les conflits israélo arabes: en 1948, la première guerre israélo-arabe avec la création d' un etat juif, en 1956 la seconde qui oppose Israël et l’Egypte, en 1967, la guerre des six jours, puis en 1973, la guerre du kippour, également l’invasion des Turcs dans le nord du chypre en 1974, la guerre entre l’Irak et l’Iran entre 1880 et 1888, la guerre du Golfe en 1991 et enfin l’agression américaine contre l’Irak en 2003.

Ceci entraîne normalement des armées régulières des etats respectifs, pourtant il y a de plus en plus l’implication d’autres intervenants comme le déclare Serge Sur dans son article «Aux armées régulières s’ajoutent la présence et l’action fréquente de milices, de forces paramilitaires curieusement dénommés «société militaires privées», la ou il ne s’agit que de mercenaires.», même si la distinction entre les SMP et les mercenaires est très difficilement explicable, les SMP sont des sociétés commerciales privées qui, dans le cadre d’opérations 2 militaires, proposent des prestations d’aide, de conseil et de soutien aux forces armées, alors.... »

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