Guerre trente ans
Publié le 19/11/2023
Extrait du document
«
2) Les différentes phases de la
guerre
a) La période bohémienne et palatine (1618-1625)
Lorsque l'empereur catholique du Saint Empire romain germanique Ferdinand
II (1578-1637) devint roi de Bohême en 1617, cela contraria ses sujets
majoritairement protestants, ce qui déclencha la révolte de Bohême - et la
guerre de Trente Ans - en mai 1618 après la deuxième défenestration de Prague
et le soutien des protestants à leur monarque favori, Frédéric V du Palatinat
(1596-1632).
Richelieu soutenait le roi protestant contre les forces impériales
catholiques dans le but de maintenir un équilibre des forces entre la France et les
régions voisines contrôlées par la puissante dynastie des Habsbourg.
La guerre
de Trente Ans est reconnue comme la fin "officielle" de la Réforme protestante
car, au moment où elle prit fin, le calvinisme fut accepté, au même titre que le
luthéranisme et le catholicisme, en tant que système de croyance légitime.
La révolte de Bohême commença lorsque des nobles protestants, menés par le
comte Thurn (1567-1640), s'opposèrent à des décisions juridiques favorisant les
catholiques et rencontrèrent trois représentants de Ferdinand II au château de
Prague pour discuter de la situation.
Mécontents de la procédure, Thurn et ses
collègues jetèrent les représentants par la fenêtre dans ce qui est connu comme
la deuxième défenestration de Prague (la première défenestration étant
l'événement qui avait déclenché les guerres hussites).
Thurn prit le pouvoir et
encouragea les princes protestants d'Autriche et de Silésie à faire de même,
tandis que Frédéric V engagea le général mercenaire Ernst von Mansfeld (+ en
1626) pour diriger les armées qui soutenaient Thurn.
Mansfeld fut vaincu en
1619, mais les protestants avait déjà retiré tout soutien à Ferdinand II et avaient
offert la couronne à Frédéric V, qui l'avait acceptée.
La faction catholique déclara
cet acte illégal car Ferdinand II était le roi légitime (ainsi que l'empereur
romain germanique) et les hostilités se poursuivirent jusqu'en novembre 1620,
lorsque les troupes impériales catholiques commandées par Johann Tserclaes,
comte de Tilly (1559-1632), approvisionnées par Maximilien Ier, battirent les
Bohémiens commandés par Thurn et Christian d'Anhalt (1568-1630) à la bataille
de la Montagne-Blanche.
Le soutien à Frédéric V fut brisé, et les armées
impériales prirent Prague, mettant fin à la révolte.
La guerre de quatre-vingts ans
(1568-1648, également connue sous le nom de révolte hollandaise) entre
l'Espagne et les Pays-Bas se trouvait alors dans la période connue sous le nom de
trêve de douze ans (1609-1621), permettant à l'Espagne catholique et aux
protestants des Pays-Bas d'envoyer des ressources en Bohême pour aider leurs
causes respectives.
La révolte de Bohême devint alors un conflit international et
les tensions s'exacerbèrent en 1623 lorsque Ferdinand II reprit les terres et les
titres de Frédéric V, ignorant les princes protestants qui étaient désormais
convaincus que Ferdinand II imposerait le catholicisme dans la région.
Ferdinand II bénéficia du soutien des Habsbourg catholiques.
b) L'engagement du Danemark
Christian IV du Danemark, craignait que l'acte de Ferdinand II contre
Frédéric V ne soit le signe d'une poussée catholique vers le nord, en
direction du Danemark.
Il s'associa à Mansfeld pour tenter de vaincre
Wallenstein, le champion de Ferdinand II, avec le soutien de l'Angleterre,
des Pays-Bas et, à une moindre échelle, de la France qui était alors
confrontée à ses propres problèmes.
Tout au long de la guerre, les deux camps eurent des difficultés à
approvisionner leurs troupes.
Les armées commencèrent donc à vivre
des terres environnantes, détruisant des fermes et tuant des civils au
cours de leurs marches.
La cause soutenue par un village importait peu,
car protestants et catholiques souffrirent de la même manière aux mains
de l'armée impériale de Wallenstein ou des rebelles de Mansfeld.
La principale motivation de Christian IV était de protéger ses intérêts
commerciaux dans la région et de revendiquer le titre de champion
protestant avant qu'il ne soit pris par Gustave Adolphe.
Il rencontra le
comte de Tilly à la bataille de Lutter en 1626 et fut vaincu.
Christian IV, sans ressources ni général expérimenté, fut acculé par
Wallenstein en 1627 et, en 1628, il fit appel à Gustave Adolphe pour
obtenir de l'aide, qui lui fut envoyée.
En 1629, cependant, Christian IV
demanda la paix et signa le traité de Lubeck qui garantit la sécurité de ses
intérêts en échange de sa promesse de rester en dehors de la guerre.
On
en vient donc à l’entrée en guerre de la suède dirigé par Gustave Adolphe.
c) L'engagement de la Suède
Gustave Adolphe arriva dans la région en 1630 à la tête d'environ 20 000
soldats, bien moins que ceux commandés par Tilly ou Wallenstein, mais
ses innovations militaires compensèrent largement le manque d'effectifs.
Gustave Adolphe semble avoir eu connaissance des progrès réalisés dans
le domaine de la guerre par le grand général tchèque Jan Žižka (c.
13601424) au cours des guerres hussites, notamment son fort à chariots qui
pouvait servir à la fois à l'attaque et à la défense.
Cette polyvalence avait
donné aux troupes de Žižka l'avantage décisif de l'artillerie mobile,
l'innovation pour laquelle Gustave Adolphe devint célèbre.
Gustave
Adolphe avait également pris note des nouvelles tactiques de Maurice
d'Orange.
En s'appuyant sur ces deux ressources, Gustave Adolphe créa une armée à
formation polyvalente dans laquelle chaque soldat pouvait remplir les
fonctions....
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