GROUPE

Ensemble structuré de personnes, défini par les interrelations qui existent entre ses membres et par la conscience qu'ils ont d'appartenir à cet ensemble. Contrairement à la foule, le groupe est durable, il a une forme et il continue d'exister quand ses membres ne sont pas réunis. Chacun de nous appartient simultanément à plusieurs groupes . famille, équipe de travail, bande d’amis, association de loisirs. Dans chacun de ces groupes, nous avons un rôle différent à jouer — rôle qui est fixé par les statuts du groupe, qui est impose par son chef (père de famille, secrétaire d'une amicale, etc.), ou que nous sommes amenés à assumer par le jeu des rapports multiples entre les différentes personnalités qui le composent.

Il y a toujours une répartition des rôles dans le groupe. Plus il est grand, plus l'organisation en est complexe. Chacun ne pouvant être en même temps en rapport avec tous les autres, il faut un lien, un chef. Le sociogramme de Moreno permet de figurer ces relations et leur dynamique interne.

Un groupe est en quelque sorte un être vivant, mouvant. Sa cohésion résulte d’un équilibre entre des forces contraires (attraction, répulsion) qui l'empèche d’éclater ou de se scléroser. Un événement nouveau peut tout remettre en question et modifier le rapport des forces.

Chacun a besoin d'appartenir à un groupe qui donne un sentiment de sécurité et répond à une tendance grégaire profonde le prestige du nombre, le conformisme, les intérêts communs contribueni à renforcer son unité ; un groupe fort devient d’une certaine manière « transcendant « : il dépasse ceux qui en font partie. Mais il tire tout de même sa force du lien qui l’unit à ses membres ; il leur donne une possibilité de communication, il leur fournit un modèle d’identification. Mais il est lui-même tributaire de chacun : il s'évanouit quand son pouvoir d’attraction n’est plus assez fort. La psychosociologie, par une étude très fine des interactions qui tissent la vie du groupe, a montré que la vie collective ne pouvait se suffire d'une fusion avec la masse, et que le lien d’homme à homme restait la réalité la plus concrète.