GREVY, Jules (15 août 1807-9 septembre 1891)
Publié le 23/05/2020
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Homme politique français. D'une famille campagnarde, avocat, il fut élu député à l'Assemblée constituante de 1848 et à l'Assemblée législative de 1849. Républicain modéré, il dénonça prophétiquement les dangers de l'élection du président de la République au suffrage universel. Il se tint éloigné de la politique pendant presque tout le second Empire et revint siéger avec l'opposition au Corps législatif en 1868. Président de l'Assemblée nationale (1871/73), puis de la Chambre des députés (1876/79), il apparut bientôt comme l'un des chefs républicains et comme le successeur tout désigné de Mac-Mahon. Il fut élu président de la République le 30 janv. 1879. Durant huit années (1879/87), il exerça une influence discrète mais certaine sur la politique française, notamment sur la politique extérieure : attaché à la paix, qui seule permettait le relèvement du pays, il s'appliqua à rassurer les chancelleries européennes, ce qui lui valut la haine des partisans de la « revanche », qui se retrouvèrent dans le boulangisme. Réélu en 1885, il se trouva compromis par les agissements de son gendre, Daniel Wilson, qui, à l'abri de l'Élysée, se livrait à un trafic de décorations. Après avoir tenté de s'accrocher au pouvoir, il dut démissionner sous la pression du Parlement (1er déc. 1887).
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GREVY, Jules
(15 août 1807-9 septembre 1891)
Président de la République (1879-1887)
Juriste, Jules Grévy apparaît dès la révolution de 1848 comme un
républicain aussi déterminé que modéré.
Député à l’ Assemblée
constituante , il s’oppose fermement à l’élection du président de la
République au suffrage universel .
Le rétablissement de l’Empire l’écarte
des affaires.
En 1868, l’opposition républicaine l’élit au Corps législatif.
S’il s’oppose à Thiers et à Gambetta , qui sont favorables à la guerre, il
organise avec énergie la Défense nationale lorsque la guerre doit être
assumée par la République.
Il est nommé président de l’Assemblée
nationale en 1871, et reste à ce poste jusqu’en 1873.
Le 30 janvier 1879
il succède à Mac-Mahon à la présidence de la République.
Austère,
digne, il exerce avec subtilité tous les pouvoirs que lui concède la
Constitution.
Cette rigueur lui vaut d’être reconduit dans ses fonctions le
28 décembre 1885.
Mais, à peine deux ans plus tard, éclate le “ scandale
des décorations ”.
Son propre gendre, Wilson, organise un trafic tarifé de
Légions d’honneur .
Le 2 décembre, le scrupuleux Jules Grévy donne sa
démission.
Dès le lendemain, Sadi Carnot est élu président de la
République..
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