Greta Garbo
Publié le 15/05/2020
Extrait du document
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Greta Garbo
« Vous cherchez un sphinx là où il n'y a qu'une femme.
» Robert MontgomeryUn visage.
Voilà ce qu'elle était d'abord.
Un visage d'ange, pâle et solaire à la fois, où deux grands yeux turquoisevous hypnotisaient et semblaient vous dire : « Je veux être seule.
» Seule, Garbo l'a toujours été : elle fuyait lesjournalistes et les déclarations, maintenait secrète sa vie privée, craignait le public.
« Êtes-vous Garbo? luidemandait-on.
— Parfois » se plaisait-elle à répondre.
C'est de ce mystère, allié à une apparente froideur, qu'estsans doute née la fascination.En prenant le nom de Garbo (« allure » en espagnol) Greta Gustafsson pressent qu'elle sera le symbole de laséduction, de la pureté et de la distinction.
Elle doit tout à un homme, Maurice Stiller, qui la découvre auconservatoire de Stockholm et lui confie son premier rôle dans la Légende de Gôsta Berling (1924).
La vérité est là :une beauté incomparable prolongée par d'interminables cils où « l'ombre et la lumière prennent corps et âme ».
Safroideur sublimée par une force incandescente s'impose et brûle l'écran.
Garbo est le feu nordique du cinémaaméricain.Elle va alors gagner Hollywood qu'elle détestera toute sa vie.
Il faudra attendre Une femme divine (1928) pourqu'elle devienne officiellement La Divine.
On lui confie des rôles d'héroïnes étrangères, tantôt parisiennes, tantôtespagnoles ou hongroises.
Les années 30 sont pour elle l'occasion de jouer ses plus beaux rôles : Mata-Hari (1931),la Reine Christine (1933), Anna Karénine (1935), Maria Waleska (1937).Garbo est une star, adulée de tous, des hommes comme des femmes.
Elle arbore des vestons d'homme, porte desimperméables noirs et entretient les plus vives critiques.
On l'accuse de jouer des rôles de prostituée ou demeurtrière.
Il est loin le temps où la jeune fille sage était vendeuse de chapeaux.Cette tragédienne par excellence ira jusqu'à incarner des rôles qu'on lui disait proscrits.
Elle excelle dans la comédieNinotchka (1939) d'Ernest Lubitch.
En 1941, elle joue la Femme aux deux visages et connaît un cuisant échec.Inconsolable, elle quitte le cinéma et se retire à New York où elle côtoiera les plus grands jusqu'à sa mort (CharlieChaplin, Churchill, Buster Keaton...).
En vue du 10e anniversaire de sa mort, ses cendres ont été transférées àStockholm en 1999..
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