Grégoire VII par Chanoine E.
Publié le 23/05/2020
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Pape (1073/85). Secrétaire du pape Grégoire VI, auquel il resta fidèle dans sa disgrâce, il se retira à sa mort (1048) dans un monastère, et fut dès lors gagné aux idées réformatrices qui se développaient depuis un siècle dans les milieux monastiques. À partir de 1049, sous les pontificats de Léon IX, Victor II, Étienne IX, Nicolas II et Alexandre II, le moine Hildebrand fut étroitement associé au gouvernement de l'Église. Il accomplit aussi de nombreuses ambassades. Après la mort d'Alexandre II (21 avr. 1073), il fut acclamé pape par la foule romaine, et les cardinaux ratifièrent sans difficulté ce choix. Grégoire VII consacra son pontificat à la réforme qui porte son nom - la réforme grégorienne. Son rôle historique fut d'affirmer l'indépendance de l'Église en face du pouvoir séculier, et notamment du pouvoir impérial, tout en ramenant les clercs au respect de leurs devoirs par la lutte contre la simonie et l'immoralité. En 1075, au synode de Rome, il prit un décret qui condamnait en bloc les investitures conférées par des laïcs (v. INVESTITURES, querelle des), sans d'ailleurs distinguer suffisamment entre l'investiture spirituelle, qui ne pouvait être contestée à l'Église, et l'investiture temporelle, qui semblait relever plus justement de l'autorité laïque. Ce décret de 1075 souleva de vives oppositions, non seulement en Allemagne, mais en France et en Angleterre. Grégoire VII précisa sa pensée dans un recueil de vingt-sept sentences, les Dictatus Papae, qui posaient les bases d'une véritable théocratie pontificale en affirmant le droit du pape à déposer les souverains. Insurgé contre ces prétentions, l'empereur germanique Henri IV réunit ses évêques au concile de Worms (janv. 1076) et leur fit décréter la déposition de Grégoire VII. Celui-ci répliqua aussitôt en excommuniant Henri IV et en déliant ses sujets de leur serment de fidélité (févr. 1076). Cette mesure sans précédent eut un retentissement énorme : Henri IV se vit rapidement abandonné et dut se résigner à aller demander le pardon de Grégoire VII, qui se trouvait au château de la comtesse Mathilde, à Canossa. Après avoir attendu pendant trois jours dans la neige, Henri obtint la levée de son excommunication (25 janv. 1077). Quand les Électeurs allemands prononcèrent à leur tour sa déchéance et son remplacement par Rodolphe de Souabe, Henri IV prit aussitôt les armes. Grégoire VII l'excommunia de nouveau (mars 1080), mais Henri IV, débarrassé de son rival Rodolphe, mort au combat, marcha sur Rome et y intronisa un antipape, Clément III, qui lui remit la couronne impériale (mars 1084). Grégoire VII, réfugié chez les Normands de l'Italie du Sud, mourut un an plus tard. C'est sur les fondements posés par Grégoire VII que le pouvoir pontifical du Moyen Âge put atteindre son apogée avec Innocent III. Voir PONTIFICAUX, États. Les États pontificaux au Moyen Âge.
Pape (1073/85). Secrétaire du pape Grégoire VI, auquel il resta fidèle dans sa disgrâce, il se retira à sa mort (1048) dans un monastère, et fut dès lors gagné aux idées réformatrices qui se développaient depuis un siècle dans les milieux monastiques. À partir de 1049, sous les pontificats de Léon IX, Victor II, Étienne IX, Nicolas II et Alexandre II, le moine Hildebrand fut étroitement associé au gouvernement de l'Église. Il accomplit aussi de nombreuses ambassades. Après la mort d'Alexandre II (21 avr. 1073), il fut acclamé pape par la foule romaine, et les cardinaux ratifièrent sans difficulté ce choix. Grégoire VII consacra son pontificat à la réforme qui porte son nom - la réforme grégorienne. Son rôle historique fut d'affirmer l'indépendance de l'Église en face du pouvoir séculier, et notamment du pouvoir impérial, tout en ramenant les clercs au respect de leurs devoirs par la lutte contre la simonie et l'immoralité. En 1075, au synode de Rome, il prit un décret qui condamnait en bloc les investitures conférées par des laïcs (v. INVESTITURES, querelle des), sans d'ailleurs distinguer suffisamment entre l'investiture spirituelle, qui ne pouvait être contestée à l'Église, et l'investiture temporelle, qui semblait relever plus justement de l'autorité laïque. Ce décret de 1075 souleva de vives oppositions, non seulement en Allemagne, mais en France et en Angleterre. Grégoire VII précisa sa pensée dans un recueil de vingt-sept sentences, les Dictatus Papae, qui posaient les bases d'une véritable théocratie pontificale en affirmant le droit du pape à déposer les souverains. Insurgé contre ces prétentions, l'empereur germanique Henri IV réunit ses évêques au concile de Worms (janv. 1076) et leur fit décréter la déposition de Grégoire VII. Celui-ci répliqua aussitôt en excommuniant Henri IV et en déliant ses sujets de leur serment de fidélité (févr. 1076). Cette mesure sans précédent eut un retentissement énorme : Henri IV se vit rapidement abandonné et dut se résigner à aller demander le pardon de Grégoire VII, qui se trouvait au château de la comtesse Mathilde, à Canossa. Après avoir attendu pendant trois jours dans la neige, Henri obtint la levée de son excommunication (25 janv. 1077). Quand les Électeurs allemands prononcèrent à leur tour sa déchéance et son remplacement par Rodolphe de Souabe, Henri IV prit aussitôt les armes. Grégoire VII l'excommunia de nouveau (mars 1080), mais Henri IV, débarrassé de son rival Rodolphe, mort au combat, marcha sur Rome et y intronisa un antipape, Clément III, qui lui remit la couronne impériale (mars 1084). Grégoire VII, réfugié chez les Normands de l'Italie du Sud, mourut un an plus tard. C'est sur les fondements posés par Grégoire VII que le pouvoir pontifical du Moyen Âge put atteindre son apogée avec Innocent III. Voir PONTIFICAUX, États. Les États pontificaux au Moyen Âge.
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