Grèce (2002-2003): Responsabilités européennes
Publié le 15/09/2020
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Grèce 2002-2003
Responsabilités européennes
Le gouvernement grec, chargé de la présidence de l'Union européenne (UE) au
premier semestre 2003, a dû constater en mars 2003 l'échec du compromis visant à
la réunification de Chypre.
Il a aussi été confronté aux divergences apparues,
du fait de la guerre lancée par la coalition anglo-américaine contre l'Irak en
mars, entre les «Quinze» (États membres de l'Union) eux-mêmes et entre les «Dix»
(États candidats pouvant adhérer à l'UE en mai 2004).
Cependant, la substitution
en Macédoine de l'UE à l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord)
comme organisation de contrôle a accru ses responsabilités, s'ajoutant à celles
assumées par la Grèce dans tout le sud des Balkans, où la fermeté de l'euro les
facilite.
Sur le plan intérieur, le pays est demeuré attractif pour les candidats à
l'immigration en Europe (Albanais, Européens de l'Est et Asiatiques), lesquels y
trouvent encore, malgré un taux de chômage de 9 % (à la fin 2002), des emplois
(souvent clandestins).
La clientèle touristique a également afflué, surtout en
été, malgré la poursuite de la hausse des prix.
Le passage à l'euro a accéléré
cette dernière et la modernisation de la comptabilité publique a fait apparaître
un léger déficit du budget, tandis que le taux de croissance économique restait
plus élevé que celui de la moyenne de l'UE.
Alors que l'agriculture bénéficie
encore des subventions européennes, l'évolution de l'économie, le coût des
aménagements d'Athènes pour les jeux Olympiques de 2004 et la faible marge de
man œuvre dont disposaient le Mouvement socialiste panhellénique (PASOK), au
pouvoir, et le gouvernement de Kostas Simitis expliquent la lenteur des réformes
sociales engagées et les échecs partiels des plans de restructuration ou de
privatisation des entreprises publiques de services.
Enfin, même si les succès
tardifs remportés pour démasquer et traduire en justice des terroristes du «17
novembre» ont donné lieu à de sévères critiques, ils peuvent aider à renouer
l'alliance, ébranlée lors des municipales de 2002, entre la majorité des
électeurs et le PASOK..
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