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Grèce (1998-1999): Succès de la politique économique

Publié le 15/09/2020

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« Grèce 1998-1999 Succès de la politique économique La politique économique conduite par le gouvernement de Kostas Simitis (PASOK, Mouvement socialiste panhellénique) - discipline budgétaire, fiscalité exigeante, rigueur monétaire, privatisations - a permis à la Grèce d'approcher des critères de convergence de Maastricht.

Son succès a facilité divers grands travaux d'aménagement: création d'un aéroport en Attique, transferts d'eau vers Athènes, construction d'un pont routier sur le golfe de Corinthe.

Il s'est accompagné d'une forte appréciation des valeurs à la Bourse d'Athènes, signe d'une mutation des habitudes spéculatives des classes aisées.

Il a toutefois entretenu le mécontentement de beaucoup d'agriculteurs, de petits entrepreneurs et de salariés, d'où le succès des conservateurs aux élections municipales de 1998 et aux parlementaires européennes du 13 juin 1999 où ils ont remporté 40 % des suffrages. Diverses améliorations pourraient marquer les relations gréco-turques: l'OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) a décidé en mars 1999 d'établir des états-majors régionaux à Larissa (Grèce) et à Izmir (Turquie) et d'affecter des militaires de chaque armée dans l'autre, idée qui avait été abandonnée en 1958.

Mais la poursuite de tels efforts achoppe toujours sur l'afflux de réfugiés kurdes en Grèce, la délimitation des souverainetés en mer Égée et l'occupation par la Turquie du nord de Chypre, ce qui entretient une tension nuisible au tourisme.

Les marges de la diplomatie grecque sont restées étroites sur ces dossiers.

Après avoir accepté que Chypre se procure en Russie les missiles sol-air tenus pour nécessaires à sa défense, la Grèce a envisagé à partir de décembre 1998 de les installer sur son territoire pour honorer les garanties de sécurité données à Chypre, interprétation laxiste des dispositions prises après 1922 pour démilitariser la mer Égée.

L'asile accordé au leader kurde Abdullah Öcalan à l'ambassade de Grèce au Kénya, puis son enlèvement en février 1999 pour être livré aux services turcs ont soulevé une vague d'émotion populaire durable, ranimant l'animosité ordinaire vis-à-vis des Turcs.

Ces événements ont également provoqué une crise ministérielle, résolue par la démission forcée de plusieurs ministres, ce qui est apparu pouvoir à terme contribuer à isoler K.

Simitis, mais l'a aussitôt débarrassé des représentants de l'aile populiste du PASOK, lui permettant de mieux asseoir son autorité sur le parti. La question de la recomposition politique des Balkans a dominé le présent et le proche avenir.

Entrepreneurs et organisations de bienfaisance grecs se sont utilement activés chez les voisins du Nord: Albanie, Macédoine, Bulgarie. L'immigration massive d'Albanais sans travail est apparue désormais bien gérée de part et d'autre, mais la surveillance des confins gréco-albanais reste délicate.

Le déclenchement des opérations militaires de l'OTAN pour le Kosovo a placé la Grèce dans une position délicate.

En effet, si la sympathie de l'opinion, toujours méfiante vis-à-vis des musulmans et volontiers anti-américaine, va aux orthodoxes serbes, l'État a honoré toutes ses obligations internationales, le gouvernement étant convaincu que seule l'OTAN peut garantir l'équilibre régional alors qu'une majorité d'électeurs a ramené les nationalistes au pouvoir en Turquie.

Cette position de la Grèce et la bonne. »

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