GRAPHOLOGIE

Méthode pour identifier le caractère d’une personne d’après son écriture. Ses principaux promoteurs en France furent l’abbé Michon, et surtout Crépieux-Jamin (A.B.C. de la graphologie, P.U.F.). Cependant, si elle est actuellement pratiquée par des graphologues de talent, elle est encore à la recherche d’une base expérimentale. Mais elle offre un appoint utile à l’investigation psychologique courante. La graphologie part du postulat que toute déformation imprimée au graphisme appris à l’école reflète la personnalité de celui qui écrit ; tout geste est expressif : poignée de main vigoureuse, attitude étriquée ; toute production graphique est révélatrice : les tests de dessin le prouvent. De même, il n’v a pas de raison pour que notre écriture, qui nous est personnelle, ne traduise pas certaines constantes du caractère. La difficulté est de savoir lesquelles et dans quelle mesure. Crépieux-Jamin a établi une méthode d’analyse comportant notamment des « genres « (intensité, forme, dimension, direction) et des « espèces « (écriture anguleuse, mentante, claire) ; également, il insiste sur le caractère général d’harmonie de l'écriture, signe de supériorité. L’école allemande s attache surtout au rythme ; l’école psychanalytique au symbolisme spatial : le conscient vers le haut, l’inconscient vers le bas. le passé à gauche, l’avenir à droite...

La graphologie demande à ceux qui la pratiquent beaucoup d'expérience, d'intuition, de prudence, ainsi qu'une culture psychologique très fine. Elle complète utilement les tests en psychologie appliquée, donnant des indications sur le caractère, quand les méthodes projectives ne peuvent être utilisées.