Grand oral(hggsp) Problématique:le conflit entre les Etats et les narcotrafiquants en Amérique Latine correspondent-ils à une nouvelle forme de guerre?
Publié le 13/06/2024
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Grand oral(hggsp)
Problématique:le conflit entre les Etats et les narcotrafiquants en Amérique Latine correspondent-ils
à une nouvelle forme de guerre?
César Suarez, le procureur chargé des investigations sur l’irruption d’hommes armés en direct sur le
plateau d’une chaîne de télévision publique équatorienne, le 9 janvier 2024, a été assassiné Près de
quinze jours après l’évasion d’Adolfo Macias, dit « Fito », le chef de l’un des principaux gangs de
narcotrafiquants du pays, le chaos règne en Equateur.
L’état d’urgence a été décrété et plus de 22
400 militaires sont déployés dans les rues et les prisons du pays pour maintenir l’ordre.
Le pays est
devenu la porte de sortie de la cocaïne venue du Pérou et de Colombie.
Plus de 200 tonnes de
drogue ont été saisies, en 2023, dans les ports équatoriens.
Voici ce que nous indique le journal Le
Monde.
Nous pouvons voir ici que des acteurs inhabituels entrent en jeu, les narcotrafiquants,
autrement dit des personnes qui se livrent au commerce illégal de substances narcotiques.
Dans le
cas précédent nous parlons de guerre contre les gangs de la part de l’Etat.
De par sa définition une
guerre est un acte de violence ayant pour but de contraindre un adversaire à notre volonté.
Cette
définition nous est donnée par Clausewitz, théoricien de la guerre, dans son œuvre De la guerre en
1832.
Entre la création de cette théorie et les tensions où les narcotrafiquants sont les acteurs
principaux, plus de deux cents ans se sont écoulés.
Il serait donc juste de se demander si celle-ci est
toujours applicable à ce que nous vivons aujourd’hui.
Dès lors, le conflit entre les Etats et les
narcotrafiquants en Amérique Latine correspondent-ils à une nouvelle forme de guerre? Pour cela
nous verrons en premier lieu les caractéristiques des conflits entre narcotrafiquants et États
d'Amérique latine puis nous poursuivrons sur les implications des conflits narcotrafiquants-États
dans le paysage mondial.
En premier lieu, nous constatons une expansion du pouvoir et de l’influence des narcotrafiquants
qui passe par un contrôle territoriale, qui engendre une corruption politique Le cartel de Sinaloa est
un des plus puissants et influents du Mexique.
Il exerce un contrôle territorial en usant de
différentes stratégies qui rassemblent violence, corruption ainsi que contrôle économique.
L'usage
de la violence sert à la dissuasion et à la domination.
En effet de violences extrêmes sont employés
tels que les assassinats, enlèvement afin de marquer son territoire et décourager les concurrents
potentiels.
On pourrait définir cela comme de la corruption systématique de la part du cartel.
Cette
corruption se fait en s'infiltrant dans des institutions publiques, en corrompant les fonctionnaires
locaux, les forces de l'ordre ainsi que les membres du gouvernement.
Celle-ci assure une certaine
tranquillité au cartel ainsi qu'une sécurité pour les échanges commerciaux, tout en passant outre les
lois grâce aux avantages offerts aux utorités.
En effet les autorités sont achetées, les
narcotrafiquants peuvent donner de l’argent ou encore promettre une vie aisée.
Si les autorités ne
coopèrent pas, des menaces envers leur famille sont alors prononcées, les mafieux jouent donc de
l’intimidation ainsi que de la peur pour atteindre leur objectif.
Mais le contrôle territorial passe aussi
par les activités légales.
On peut alors parler des achats immobiliers, de l'agriculture ainsi que les
entreprises de divertissements.
Les sources de revenus sont alors diverse, le blanchiment d'argent
devient plus simple et l'emprise sur la population ne s'estompe pas.
Mais cette expansion passe également par l’utilisation de la violence et des tactiques militaires.
La
Colombie a un usage persistant de la violence et de tactique militaire.
Les recours aux meurtres, aux
enlèvements et aux attaques armées pour affirmer le contrôle sur le territoire sont très fréquents.
Les
narcotrafiquants colombien ne se contentent pas de se servir d'armes conventionnelles mais font
appel à des armes sophistiquées et à des tactiques militaires pour protéger leurs opérations et
étendre leur influence.
L'utilisation de grenade, d'armes automatiques, de véhicules blindés
complique considérablement les efforts des autorités pour rétablir l'ordre et assurer une sécurité
pour les citoyens colombiens.
Le cartel de Medellin illustre bien ces propos, dirigé par Pablo
Escobar, il ne passe pas inaperçu au cours des années 1980-1990.
Ce cartel fait l’objet de milliers de
meurtres comprenant policiers, juges, politiciens ou journalistes qui pouvaient s’opposer à leurs
activités.
Un des épisodes les plus retenue est le meurtre de Luis Carlos Galan en 1989.
Ministre de
l’éducation nationale de Colombie, il est tué par des tueurs à gage de Pablo Escobar.
Un autre
exemple révélateur est celui des groupes paramilitaires qui ont émergé dans les années 1990 pour
protéger les intérêts des narcotrafiquants.
Ces groupes ont été responsables de massacres de civils,
de déplacements forcés de populations et de la persécution de communautés entières soupçonnées
de collaborer avec les guérillas ou de s'opposer au trafic de drogue.
Le massacre d'El Salado en
2000, où les paramilitaires ont tué plus de 60 civils dans un village isolé, et déplacé de force environ
3500 personne est un exemple de cette violence.
Nous avons donc vu de quelle manière les narcotrafiquants dominent les régions, nous allons donc
voir à présent comment les conflits entre narco et État influencent le paysage mondiale.
Le paysage mondial est perturbé depuis la multiplication des actions des réseaux du trafic de
drogue.
Tout d'abord, le monde à dû s'adapter rapidement à la transition de guerre qui répondait au
théorème de Clausewitz et les guerres plus modernes.
En effet, au cours des dernières décennies, les
guerres ont beaucoup évolué.
De conflits dirigés par les souverains, menés avec des armes
régulières sur des champs de batailles; nous sommes passés à des conflits plus modernes ,dirigés par
des acteurs non-étatiques, de plus en plus complexes et imprévisibles.
Ces groupes non étatiques,
tels que les groupes terroristes, les milices ethniques, et les organisations criminelles
transnationales, détiennent à présent le monopole traditionnel de la violence au sein des Etats.
La
nature de la guerre à donc bien changé, remettant en question les doctrines militaires et obligeant les....
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