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grand oral SES Dans mon oral d'aujourd'hui nous nous demanderons comment le prénom est-il source de discrimination sociale et économique ?

Publié le 13/06/2024

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« En septembre 2021, Eric Zemmour a créé une polémique des prénoms en défendant la loi de 1803 mise en place par Napoléon Bonaparte qui obligeait les français à donner des prénoms à consonance française à leurs enfants.

Cette loi a cependant été abolie par François Mitterrand en 1993.

Eric Zemmour défendait cette proposition avec comme argument la volonté de "refaire des français" en supprimant les prénoms musulmans et anglophones. Il poursuit son idée avec la théorie que ces prénoms entraînent de nombreuses discrimination. Dans mon oral d'aujourd'hui nous nous demanderons donc comment le prénom est-il source de discrimintion sociale et économique ? Pour répondre à cette question je me suis appuyée sur 3 analyses à travers lesquelles je vais vous présenter l'impact du prénom sur nos études et sur notre vie en société avant de vous présenter en quoi il est un indicateur de l'origine sociale. I) L'impact du prénom sur nos études et notre vie en société A) L'analyse de Baptiste Coulmont Tout d'abord, notre prénom a un impact sur nos études et notre vie en société. Effectivement, Baptiste Coulmont, célèbre sociologue spécialisé dans l'étude du choix des prénoms, démontre dans son livre Sociologie des prénoms que certains prénoms réussissent davantage à l'école, notamment dans l'obtention du baccalauréat. Il nous donne l'exemple des Juliette qui ont passé le bac en 2019. Ces "Juliette" de 2019 ne sont logiquement pas celles qui ont passé le bac en 2018 et, comme chaque personne est unique, elles ont toutes des parents différents. Pourtant, le nombre de candidates à l'épreuve de 2018 et celle de 2019 est presque le même, et leur taux d'accès à la mention Très bien est identique (20%). En tant qu'individu, toutes ces "Juliette" sont différentes mais en tant que groupe (du simple fait de partager le même prénom) elles sont semblables. Autrement-dit, chaque année, malgré le fait que les personnes possédant les mêmes prénoms ne sont pas les mêmes individus et n'ont pas les mêmes parents, leur taux de réussite au bac avec la mention très bien reste le même.

Certains prénoms provoquent donc des tendances de réussite. B) L'analyse de Anne Laure Sellier De plus, un membre du corps enseignant d'HEC Paris,Madame Anne Laure Sellier, s'est aussi penché sur le sujet a travers son livre Le pouvoir des prénoms, paru en mars 2018. Dans cet ouvrage, elle explique que de part un certain racisme de la société, certains individus peuvent être pénalisés par leur prénom, qui renvoie par exemple aux origines de leurs parents ou grands- parents.

Des discriminations diverses liées à l'ethnie voient alors le jour, le plus fréquemment dans le cas de CV ou de dossier immobilier. Dans son analyse, Anne Laure Sellier écrit que "si le stéréotype d'une Julie correspond à celui d'une fille souriante et lumineuse, les gens vont s'adresser à Julie en s'attendant à ce visage." Par conséquent, puisque l'on attendra de Julie qu'elle soit toujours souriante, elle se forcera inconsciemment à sourire pendant plusieurs années jusqu'à ce que cela devienne un automatisme. Ainsi, chaque individu se range dans la représentation que les autres se font de notre prénom afin d'être accepté et reconnu par les autres, conformément aux attentes de la société. II) Le prénom est un indicateur d'origine sociale Par ailleurs, le prénom est un indicateur d'origine sociale. L'ethnologue français Claude Lévi-Strauss écrit.... »

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