grand oral nanoparticule
Publié le 24/05/2024
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La chimie des nanoparticules peut-elle révolutionner le domaine de la médecine ?
Introduction
Définition
Les nanoparticules, également appelées particules ultrafines (PUF), sont des molécules dont la
taille varie entre 1 et 100 nanomètres (1 nm = 10-9 m = 0,000000001 m).
Il correspond environ à la
distance entre deux atomes.
À titre de comparaison, une molécule d’eau mesure 0,1 nm, le
diamètre de l’ADN est de 2 nm et celui d’un virus varie entre 30 et 200 nm.
Elles sont donc plus
grandes que des atomes et plus petites qu’une cellule.
On distingue les nanoparticules « élaborées »,
fabriquées artificiellement, et les « émissions secondaires », sous-produits d’une réaction, comme
les particules présentes dans la fumée de cigarette ou les émissions de diesel.
Propriété
Les nanoparticules peuvent-être de différente grandeur et forme ce qui peut influencer leurs
propriétés mais elles ont toutes une grande surface spécifique en raison de taille ce qui peut
améliorer leur réactivité chimique et leur capacité d’absorption, elles ont donc le rôle d’un
catalyseurs.
Cependant toutes les nanoparticules n’ont pas les même effets, par exemple les points
quantiques peuvent émettre de la lumière de différente couleurs, les nanoparticules d’oxyde de fer
ont des propriétés magnétiques etc
1)Application en médecine
Même si l’apparition des nanotechnologies est encore récente, ce monde trouve déjà des
applications dans tous les domaines de notre quotidien : le matériel sportif, l’électronique, les
textiles, les cosmétiques et évidemment la santé.
La santé et la médecine sont régie par des phénomènes moléculaires, la biologie humaine forme en
effet un domaine d’application idéale pour les nanotechnologies.
Actuellement ils sont déjà utilisés
dans quelques domaines.
Leurs propriétés sont déjà exploitées dans le cadre de l’imagerie par résonance magnétique (IRM)
où des nanoparticules d’oxyde de fer sont utilisées pour certains examens en neurologie ou pour
visualiser le système vasculaire.
Ces particules ont le rôle d’agents de contraste c’est-à-dire qu’ils
vont améliorer la visibilité de certaines structures.
En clinique, ces nanoparticules ont des
applications pour l'imagerie des vaisseaux , du foie ou encore du système lymphatique .Dans le
domaine de la recherche, elles sont étudiées pour réaliser l'imagerie de l'inflammation.
En effet,
certaines cellules du système immunitaire vont les de ce fait, ces cellules vont avoir des propriétés
magnétiques.
Il devient alors possible de les détecter et de les suivre en IRM ,ce qui est une
manière d'appréhender la réponse inflammatoire.
Cela représente un grand progrès car il existe
actuellement peu de techniques d'imagerie médicale donnant une information aussi précise sur
l'inflammation.
En plus de permettre un meilleur diagnostique, ils sont également utilisé pour traité de façon
spécifique une maladie par le biais de nanomédicaments.
L’utilisation de nanovecteurs
particulaires offre aujourd’hui des réponses aux difficultés rencontrées par la thérapeutique
classique.
Elle consiste à intégrer un principe actif dans un vecteur (micelle, liposome, enveloppe
de polymère biodégradable…) ou à utiliser des nanomatériaux minéraux (nanoparticules d’or,
silicium poreux…) pour adresser spécifiquement ce médicament à un tissu cible, sans qu’il soit
distribué ailleurs dans l’organisme.
Ce procédé peut avoir différents objectifs :
Permettre de protéger le médicament vis-à-vis de l’organisme, pour augmenter sa stabilité et sa
durée de vie une fois administré, ou pour améliorer sa biodisponibilité afin d’augmenter son
efficacité pour une dose donnée.
Limiter la toxicité du médicament sur les tissus qu’il ne cible pas : cette propriété est précieuse dans
le cas d’un médicament anticancéreux qui doit être toxique pour les cellules tumorales tout en
épargnant les cellules saines.
La vectorisation peut aussi donner à la molécule active des propriétés physicochimiques qui facilite
son administration : un vecteur hydrophile peut par exemple être utilisé pour rendre injectable une
molécule hydrophobe.
Certaines approches innovantes permettent aussi d’associer un médicament à un nanocomposé
activable à distance, par rayonnement, qui va alors perturber l’intégrité de la membrane des cellules
cibles pour favoriser l’entrée du principe actif.
La composition du nanovecteur peut aussi aider le
principe actif à atteindre sa cible à l’intérieur même des cellules, une fois la membrane
cytoplasmique franchie.
Les nanomédicaments permettent donc d’améliorer la balance bénéfice-risque de molécules
thérapeutiques.
Actuellement, la plupart de ceux qui sont commercialisés aujourd’hui sont utilisés
en oncologie, mais il en existe aussi en infectiologie, en neurologie ou en rhumatologie.
La plupart des nanomédicaments utilisent un nanovecteur particulaire qui transporte le principe
actif.
Son intérêt premier est d’optimiser la délivrance de la molécule active sur son site d’action.
Plus récemment lors de la crise de la Covid-19 a mis en lumière le formidable potentiel de cette
approche à travers le développement des deux principaux vaccins à ARN messager contre le
SARS-CoV-2 : la partie « nano » de ces vaccins correspond au vecteur dans lequel est inséré
l’ARN messager qui code pour la protéine Spike et doit être acheminé jusque dans le cytoplasme
des cellules pour y être traduit en protéine.
Dans ces deux médicaments, l’ARNm est transporté au
sein d’une bulle de gras pleine (nanoparticules de lipides) ou creuse (liposome).
L’enjeu d’un tel
développement technologique était de disposer de vecteurs stables avant et après administration, qui
protègent l’ARNm jusque dans les cellules.
2)Les avancées et les défis
Comme toute activité humaine, les nanotechnologies comportent des risques.
De nombreux
organismes internationaux ont débuté leur réflexion sur le sujet et plusieurs rapports sur les impacts
ont été produits à l’heure actuelle.
Leur toxicité peut découler de plusieurs facteurs.
Tout d’abord,
leur grande surface spécifique peut augmenter leur réactivité chimique ce qui peut causer des
dommages cellulaires.
De plus leur capacité à s’accumuler dans certains organes peut entrainer des
effets à long terme.
Cependant, les connaissances sur les impacts des nanotechnologies sur la santé
restent insuffisantes.
l’INRS appelle aujourd’hui à une prévention accrue.
Certaines particules ultrafines et ont des propriétés spécifiques encore mal connues, soulignent les chercheurs.
Ce qui ne va
pas sans poser des problèmes éthiques.
La stabilité des nanoparticules peut varier en fonction de leur taille ou de leur forme mais celles
utilisés en médecine sont souvent conçues pour avoir une bonne stabilité afin de garantir leur
efficacité et leur sécurité d’utilisation.
Des techniques comme la modification de surface ou
l’encapsulation peut améliorer leur stabilité dans le corps.
Cependant, même les particules ultrafines
très stables peuvent se dégrader au fil du temps, il faut don surveiller en continue leur stabilité.
Une fois que les nanoparticules sont administrées dans le corps, elles peuvent se déplacer a travers
le système circulatoire pour atteindre les organes et les tissus spécifiques.
En fonction de leur
composition chimique et de leur voie d’administration elles vont se diriger vers différents organes.
Par exemple, les nanoparticules conduit par voie intraveineuse peuvent se diriger dans tout le corps
tandis que par voie locale elles vont rester vers la zone d’administration.
Une fois ingérer par
l’organisme, les nanoparticules peuvent être éliminées par la filtration des reins ou grâce à la
dégradation enzymatique.
Pour veiller à une bonne utilisation de ces nanoparticules il faut intensifier les recherches sur leur
possible toxicité notamment en effectuant des tests pré-cliniques pour évaluer l’efficacité et les
effets secondaire potentiel pour le patient.
3)Perspectives futures
L’avenir des particules ultrafines est plutôt prometteur avec des nouvelles avancées dans le domaine
de la médecine nucléaire où les approches théranostiques pourrait se développer.
L’idée est de
développer un vecteur nanométrique qui combinera à la fois un agent diagnostique et un agent
thérapeutique, afin de proposer simultanément une imagerie de haute précision d’une anomalie et
un traitement ciblé.
Cette approche pourrait être particulièrement adaptée à l’oncologie (détection et
traitement d’une tumeur cancéreuse).
Dans un avenir plus lointain l’AFH, ou amélioration des facultés humaines, est peut-être le domaine
dans lequel la nanomédecine aura le plus d’impact.
Combinée à d’autres technologies nouvelles, la
nanomédecine permettra en principe de modifier la structure, la fonction et les capacités du corps et
du cerveau humains.
Dans un avenir proche, les AFH nanos vont gommer la frontière entre thérapie
et amélioration.
Cela peut littéralement métamorphoser la notion de santé ou d’humanité.
Les nanotechnologies, en se fondant dans le tissu même de la pratique médicale, promettent une
réduction significative des effets secondaires, une efficacité accrue des traitements et, en définitive,
une médecine plus personnalisée.
Cette intégration soulève toutefois des questions éthiques et
réglementaires, notamment en matière de sécurité et de vie privéemais aussi en matière d’égalité car
ces particules participerai à de nouvelles formes d’exploitation du corps et d’inégalité d’accès aux
soins de santé
Les enjeux en médecine
Améliorer les outils diagnostiques actuels
Prévention, diagnostic précoce, suivi thérapeutique… les perspectives des nanotechnologies sont
nombreuses dans le domaine du diagnostic :
Dans le domaine de l’imagerie médicale
De nombreuses techniques d’imagerie (radiographie, IRM, scintigraphie…) reposent sur le suivi de
l’évolution de produits de contraste injectés dans l’organisme.
Les nanoparticules représentent une
alternative intéressante aux agents actuellement utilisés (fluorures organiques ou isotopes
radioactifs) : elles pourraient en effet améliorer la résolution et la spécificité des images
obtenues, tout en étant mieux tolérées par l’organisme.
Aujourd’hui, leurs propriétés sont déjà
exploitées dans le cadre de l’imagerie par résonance magnétique (IRM) où des nanoparticules
d’oxyde de fer sont utilisées pour certains examens en neurologie....
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