Databac

GRAND ORAL MATH Comment Sally Clark a-t-elle été condamnée par une erreur mathématique ?

Publié le 30/05/2024

Extrait du document

« GRAND ORAL MATH Comment Sally Clark a-t-elle été condamnée par une erreur mathématique ? Imaginez que vous êtes une mère, vivant dans une tranquillité relative, jusqu'à ce que votre vie bascule brusquement en raison de la perte tragique de deux enfants en bas âge.

À votre chagrin s'ajoute une accusation infondée de meurtre.

C'est l'histoire déchirante de Sally Clark, une avocate britannique condamnée à tort pour la mort de ses deux fils.

Son cas tragique met en lumière une erreur mathématique fatale qui a biaisé le système judiciaire. Remettons les choses dans leurs contexte, Sally Clark a été accusée et condamnée en 1999 pour le meurtre de ses deux fils, morts subitement à quelques mois d'intervalle. L'accusation s'est appuyée sur un témoignage d'expert médical, le pédiatre Roy Meadow, qui a affirmé que les probabilités de deux décès par syndrome de mort subite du nourrisson (MSN) dans une même famille étaient extrêmement faibles, environ 1 sur 73 millions.

Cette estimation, cependant, était basée sur une erreur mathématique grossière, ce qui a conduit à une condamnation injuste et a soulevé des questions cruciales sur l'utilisation et la compréhension des statistiques dans les tribunaux. Ces deux tragédies consécutives ont fait naître le doute.

Ainsi quelle était la probabilité pour qu'un couple vivant dans de bonnes conditions sanitaires et matérielles vive le même drame deux fois de suite ? Premièrement, je vais expliquer les statistiques utilisées pour sa condamnation. Ensuite, celles qui auraient dû être utilisées. Pour commencer, assez vite, Steve Clark est mis totalement hors de cause.

C'est sur Sally Clark que se tournent tous les projecteurs.

Roy Meadow un pédiatre britannique arrive dans le procès.

C'est à son expertise que la cour a recours pour tenter de déterminer si, oui ou non, Sally Clark est une meurtrière.

Roy Meadow arrive au procès de Sally Clark avec, en bandoulière, ses statistiques savamment choisies.

Il explique que la probabilité que la mort subite du nourrisson s'abatte sur une famille comme les Clark, c'est-à-dire britannique, stable, avec des revenus confortable et un état de santé globalement satisfaisant, est d'environ 1 sur 8.543 d'après les rapports du “Confidential Enquiry into Stillbirths and Deaths in Infancy” le CESDI.

Utilisant la formule des probabilités indépendantes, il en déduit que la probabilité que deux décès de ce type surviennent dans la même famille est d'environ 1 sur 73 millions car il multiplie 1/8543 par 1/8543, se qi fait bien 73 millions. Cependant, avancer un tel chiffre revient à affirmer qu'en Angleterre, il n'y aurait qu'un cas.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles