Grand oral: Le taux de « no-show »
Publié le 25/06/2024
Extrait du document
«
Grand oral
Lorsque les premières compagnies aériennes ont
commercialisé des vols pour le grand public, elle vendait
autant de billets qu’il n’y avait de place dans l’avion elles se
sont rendu compte que souvent pour un vol donné, un
certain nombre de passagers ayant procédé à une
réservation ne se présente pas à l’embarquement.
On les
appelle les « no-show ».
Les causes peuvent être diverses : comme une maladie
maladie de dernière minute, une recherche d’emploi qui a
aboutit juste avant le départ, un retard ou une prise de
plusieurs billets flexibles…
Le taux de « no-show » semble se situer en moyenne autour
de 5 % (entre 4 % et 10 % selon certaines sources, parfois
jusqu’à 20 voire 25 % sur certains vols).
Il était plus
important il y a quelques années car l’on pouvait annuler sa
réservation sans pénalités.
C’est un chiffre en fait confidentiel que les compagnies
aériennes rechignent à communiquer, et pour cause, car ce
taux de non présentation est intiment lié à un autre,
beaucoup moins louable pour les compagnies ; celui de la
surréservation :
Pour chacun de leurs vols, afin d’améliorer le taux de
remplissage de l’avion et donc la rentabilité du vol, les
compagnies n’hésitent pas à proposer un nombre de
réservations supérieur au nombre de places dans l’avion :
C’est la surréservation, ou surbooking.
Voulant moi-même plus tard, travailler dans l’aéronautique,
et ayant déjà été victime, notamment cet été de ce
surbooking, j’ai voulu comprendre « de quelle manière, les
mathématiques interviennent dans le contrôle du
surbooking? »
À l’aide d’outil algébrique, je répondrai à cette question en
exposant tout d’abord les méthodes utilisées, afin de
contrôler cette pratique.
Puis je montrerai de quelle manière
ils peuvent ainsi opter pour la stratégie la plus profitable.
I- l’intervention des mathématiques dans les calculs de
surbooking
Pour un certain vol futur, le nombre de places en
surréservation est calculé à partir de l’estimation du coût de
non embarquement (dédommagement, prise en charge des
frais d’hôtel, de restaurant, d’appels téléphoniques…) et du
taux estimé de no-show pour ce vol.
Ces coûts pour la
compagnie sont précisément réglementés.
La compagnie estime le taux de « no-show » à partir de
l’analyse des taux d’annulation et de non présentation sur les
vols de la même ligne aérienne, aux mêmes dates, sur
plusieurs années, en tenant compte des évènements
exceptionnels.
Cette pratique est légal grâce au règlement européen de
2004 qui autorise le transporteur aérien a refusé
l'embarquement de passagers contre leur volonté.
Cela arrive lorsque tous les passagers, ou plus que le nombre
de sièges disponibles, se présentent au vol.
Nous pourrions alors penser que les compagnies compte sur
la chance qu'un nombre non trop élevé de passagers se
présentent à l'embarquement.
Or derrière cela, se cachent de nombreux mathématiciens,
manipulant nombres et formules afin de prétendre à un
bénéfice....
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