Grand oral du bac : Soins palliatifs et euthanasie
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
La
peur de la mort particulièrement
développée dans le monde
occidental, conduit très souvent à un
excès de soins et de prise en charge.
La fin de la vie se manifeste comme
une succession d'étapes, que chaque
individu vit à son rythme,
chronologiquement ou non : après
le déni, période marquée par des
angoisses insoutenables, la colère
s'installe, accompagnée d'un refus
de la réalité.
Il faut alors accepter
que tous les projets ne pourront être
réalisés.
ce qui conduit vers une
période de dépression plus ou
moins longue et sévère.
Enfin
l'acceptation s'installe.
Le patient
envisage dès lors son départ avec
plus de sérénité, et les éch11ng�s
avec les proches deviennent très
intenses.
Dans ces instants souvent
pénibles.
tant physiquement que
moralement une recherche d'une
certaine qualité des derniers instants
devient la seule réponse
envisageable.
La qualité de vie étant
une notion subjective, dynamique et
influencée par le contexte
environnemental, le respect du
patient en tant que personne, avec
ses exigences spécifiques, devient là
plus qu'ailleurs une priorité pour
offrir au corps et à l'esprit le
maximum de confort et de bien-être.
Dès lors.
trois cas de figure se
distinguent.
• La personne est tout à fait
consciente de son état : le malade
peut faire le choix d'arrêter toute
thérapeutique active, au profit des
soins palliatifs.
• La personne n'est pas consciente :
ses souhaits peuvent être pris en
compte si elle a rédigé des directives
quant à la poursuite des
thérapeutiques et investigations, et
cela moins de 3 ans auparavant.
• La personne n'est pas consciente
ou ne peut plus décider : la loi
permet de désigner une personne
de confiance qui pourra être
consultée par le corps médical et
dont l'avis sera pris en compte lors
des décisions importantes du
parcours de soins.
Cette personne de
mort sur le malade, elle participe
seulement aux choix soumis par
l'équipe saignante.
cours
mais dont la pathologie
nécessite des soins de confort
consécutifs à une perte d'autonomie
importante ou à des douleurs
r------------1 rebelles aux traitements classiques
LES SOINS PALLIA TIFS
HISTORIQUE
En Occident la prise en charge du
patient en fin de vie est restée
longtemps une pratique familiale ou
religieuse.
La douleur elle-même,
considérée comme un phénomène
naturel.
n'est prise en charge que
depuis relativement peu de temps.
Au XIX' siècle et dans la première
moitié du XX' siècle, des hospices
religieux consacrent leur activité à
l'accompagnement des mourants.
Cette idée fut développée dans les
années 1960 en Angleterre par le
docteur Cicely Saunders.
Œuvrant
d'abord bénévolement puis faisant
successivement des études
d'infirmière et de médecine, elle
devient le premier médecin employé
dans un hospice.
à Londres.
Elle y développe des soins adaptés
pour les personnes atteintes
d'affections incurables, consacre des
recherches à la prise en charge et au
traitement de la douleur, et se
concentre sur l'écoute de ces
patients particuliers.
En 1975, la première unité de soins
palliatifs est créée à Montréal.
En
France il faudra attendre 1987 pour
qu'un h�
s se dote d'une telle
unité de soins.
Ensuite la plupart des
associations de soins palliatifs se
sont rassemblées pour créer une
société savante la Société Française
d'Accompagnement et des soins
Palliatifs (SFAP} qui propose
en 1996 une définition des soins
palliatifs : « Les soins p��llillfifs sont
des soins actifs dans une approche
globale de la personne atteinte
d'une maladie grave évolutive ou
terminale.
Leur objectif est de
soulager les douleurs physiques
ainsi que les autres sympt�Œs et de
prendre en compte la souffrance
psychologique, sociale et spirituelle.
Les soins palliatifs et
l'accompagnement sont
interdisciplinaires.
Ils s'adressent au
malade en tant que personne, à sa
famille et à ses proches, à domicile
ou en institution ...
»
QUI rn CONCERNt ?
• Les personnes dont les soins
curatifs peuvent toujours être en (cancers.
accident vasculaire
cérébral.
..
).
• Les personnes en phase terminale
dont le décès est imminent (lors des
cancers en phase terminale, des
troubles neurologiques
dégénératifs ...
) et lorsque les
traitements curatifs deviennent trop
agressifs et sans effet contre la
maladie (généralisation d'un cancer
par exemple).
La prise en charge du patient au sein
d'une unité de soins palliatifs est
mise en place après une
concertation pluridisciplinaire des
différents acteurs de santé qui
entourent le malade et de sa famille.
Cependant on rappelle que l'accord
du patient reste indispensable.
QUElS TYPES DE SOINS ?
Les soins palliatifs sont une lutte de
chaque instant contre la souffrance
du patient sous toutes ses formes,
qu'elle soit physique, psychique, ou
sociale ; ils s'organisent autour des
souhaits du malade sans être
entravés par les exigences de
fonctionnement du service (horaires
des repas, horaires des visites.
personnel, menus ...
).
Tout est fait
pour s'adapter aux désirs et aux
habitudes du patient : adapter les
horaires et le menu des repas.
éviter
les sondes qu'il refuse, le laisser se
réveiller seul et s'adapter à son
rythme ...
Les soins palliatifs s'articulent autour
de quatre axes principaux :
• les soins médicaux représentés par
la lutte contre
la douleur qui
reste la
priorité, et
tous les soins
infirmiers
plus ou
moins
spécifiques
participant au
bien-être de la personne, tels que la
toilette bien sûr, mais aussi
l'hydratation, les soins cutanés, le
confort et la propreté de la chambre
du patient ...
• les soins corporels (m11ss11ge,
coiffure, soins esthétiques,
sophrologie, relaxation ...
);
• les soins psychologiques (outre
l'écoute et la parole.
d'autres outils person
nalisée de
la chambre
d'hospitali
sation ...
);
• les soins environnementaux, en
laissant notamment une place
prépondérante à l'entourage.
Les malades et leur famille disposent
de deux possibilités de prise en
charge:
• les réseaux de soins palliatifs qui
regroupent différents acteurs
médicaux et sociaux.
Ces
professionnels ne prétendent pas se
substituer au médecin traitant Ils
permettent d'offrir aux patients une
permanence, une continuité des
soins, et un environnement de
compétences.
• l'hospitalisation à domicile qui,
malheureusement dispose d'un
nombre d'équipes mobiles encore
insuffisant compte tenu de la
demande grandissante de ce type de
soins.
En effet bon nombre de
patients en fin de vie émettent le
souhait de passer leurs derniers
moments dans leur environnement
familier, pour y retrouver leurs
souvenirs, les objets et personnes
qui leur sont chers.
En outre, cela n'est possible que
lorsque l'environnement familial est
favorable, afin que
l'accompagnement du patient soit de
qualité.
À n'Importe quel moment le
retour vers une structure
hospitalière reste possible.
AsPECTS UGISLATIFS
ET RtGUMENTAIRES
Le 26 août 1986, la circulaire dite
• Laroque » officialise la notion
d'accompagnement et de soins
palliatifs.
et donne une couverture
officielle aux initiatives qui suivront.
Dans les années 1990, malgré
l'insuffisance des textes.
les pouvoirs
publics encouragent le
développement des soins palliatifs,
et la législation s'étoffe peu à peu.
Enfin la loi du 9 juin 1999 garantit à
toute personne en fin de vie le droit
à l'accès aux soins palliatifs et à un
accompagnement ainsi qu'un congé
pour la famille.
Cette loi précise le droit
du malade à s'opposer à toute
investigation ou thérapeutique si tel
est son souhait.
Cette loi a permis le développement
de programmes visant à accroître la
prise en charge des patients en fin
de vie, ainsi que leur entourage.
de
protocoles permettant une
standardisation de la qualité des
soins en unité de soins palliatifs.
lA PLACE DE LA FAMILU
Totalement intégrée dans le
processus de soins.
la ft�m/1/e
devient un acteur privilégié dans la
relation de confiance qui s'établit
avec l'équipe saignante.
Un des principaux objectifs des soins
palliatifs est d'allier le traitement de
la douleur et des désagréments
causés par la maladie et les
traitements curatifs.
tout en
préservant la conscience du patient.
afin de faire des ses derniers instants
des moments intenses de partage
avec son entourage, indispensables
tant pour le malade en fin de vie, qui
se sent ainsi entouré dans ses
derniers instants, que pour les
proches.
L'accueil des familles au
sein des unités est donc une
priorité : les visites sont autorisées
24 heures sur 24, des esp��ces de
rencontre sont mis en place, il
existe une possibilité de séjour
auprès du patient.
..
Chaque
membre de l'entourage peut trouver
une écoute adaptée, que ce soit
auprès d'un ministre du culte, d'un
psychologue, d'une assistante
sociale ...
La loi prévoit un congé
d'accompagnement, mais il ne s'agit
que d'un congé de présence
parentale de 4 mois renouvelable 2
fois.
et dont l'allocation de
compensation reste minime.
DtFINITION
Le mot « euthanasie » vient du grec
eu.
qui signifie bien, et de thanatos,
la mort.
Par extension, on peut
parler de l'euthanasie comme d'une.
»
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