Grand oral du bac : LES PLUIES ACIDES

« Environnement La dilution de gaz toxiques dans l'eau de l'atmosphère donne lieu à des précipitations acides qui mettent en danger les écosystèmes aquatiques et terrestres.

Forêts et lacs des montagnes sont les plus touchés.

· D epuis qu'industries et usines se sont multi­ pliées au siècle dernier, notre civilisation rejette des quantités de gaz de combustion toxiques dans l'atmosphère, notamment des mil­ lions de tonnes par an d'oxydes de carbone, d'azote et de soufre.

Ces gaz ont tendance à se combiner avec l'eau de l'atmosphère pour for­ mer des gouttelettes d'acide carbonique, nitrique et sulfurique, qui se mêlent à l'eau de pluie.

L'acidité de la pluie L'acidité des précipitations est donc fonction des gaz polluants rejetés dans l'atmosphère, et du temps dont ils disposent pour s'y concentrer avant d'être lessivés par la pluie.

En particuli er, les chaleurs d'été peuvent entraîner l'accumula­ tion, pendant plusieurs jours, d'un voile rou­ geâtre d'oxydes nitrique et sulfurique au-dessus des grandes villes, et les premières précipitations qui en découlent sont fortement acides.

L'acidité est mesurée par une valeur appelée pH (potentiel Hydrogène) qui indique la propor­ tion d'ions d'hydrogène en solution, responsables du caractère acide.

L'échelle s'étend de pH14 (extrêmement basique) à pHO (extrêmement acide) en Rassant par la valeur neutre pH7 de l'eau pure.

À titre indicatif, la pluie ordinaire est légèrement acide, car elle contient du dioxyde de carbone naturel qui s'y dissout en acide car­ bonique: son pH est voisin de 5,6.

Les pluies qui se chargent d'oxydes polluants atteignent pour leur part des pH aussi bas que 3, voire moins.

Quand on sait que les sucs gastriques de notre estomac, capables de dissoudre la nourriture, ont un pH voisin de 2, on a une idée du caractère extrêmement corrosif de ces pluies acides.

De toutes les activités industrielles, les centrales thermiques et les usines sidérurgiques rejettent le hUIII!L{iM L'atmosphère p.

315 Les écosystèmes p.

1217 La sauvegarde des forêts p.

1525 La couche d'ozone p.

2967 La pollution p.

3287 La pollution des n·vières p.

3295 L'industrie sidérurgique p.

3857 � Une forêt de conifères ravagée par les effets des pluies acides.

Sous le vent provenant des usines polluantes, les arbres dépérissent sur des milliers d'hectares en Europe et en Amérique du Nord.

plus grand volume de gaz polluants dans l'atmo­ sphère: elles sont donc responsables de la majori­ té des pluies acides.

Toutefois, les régions les plus polluantes ne sont pas les plus touchées: en effet, ce sont les régions situées sur le trajet des vents qui balaient ces zones industrielles, parfois à des mil­ liers de kilomètres de distance, qui subissent prin­ cipalement les conséquences.

Ainsi, en Amérique du Nord, la région des grands lacs est à l'origine d'une forte pollution atmosphérique, mais les vents venus de l'Atlantique ch,assent gaz et nuages vers l'ouest et ce sont les Etats du centre qui connaissent les précipitations les plus acides.

On assiste au même phénomène en Europe: la Gr ande-Bre tagne émet de vastes quantités d'oxydes polluants (correspondant à plusieurs millions de tonnes de pluie acide par an) mais les nuages sont soufflés vers l'est et une grande partie des précipitations tombe en Scandinavie.

Lacs et forêts en danger Les reliefs sont les plus touchés par l'acidité ambiante puisque les nuages de gouttelettes en suspension enveloppent les terrains en altitude et y attaquent la végétation.

Les forêts, au sommet des collines et sur le versant des montagnes, sont les plus affectées par cette agression chimique et dépérissent à un rythme alarmant.

En Allemagne, la Forêt-Noire est sévèrement touchée, tout comme les forêts de Suède et de Norvège.

' De nombreux pays tentent de combattre la pollution atmosphérique.

Dans le cadre d'un accord contif!.ental avec le Mexique et le Canada, les Etats-Unis se sont engagés à maintenir leurs émissions de gaz sulfurique à moins de 9 millions de tonnes par an.. »