Grand oral du bac : Le dopage

« le mot • dopage »vient de l'anglais «doping •.

terme apparu au XVII' siècle.

lui-même vient de « dop », nom donné par des tribus sud­ africaines � une boisson stimulante employée au cours de cérémonies tribales.

Aujourd'hui, la définition de ce mot recouvre l'utilisation de certaines substances ou méthodes destinées � améliorer ou prolonger les performances sportives, et allant � l'encontre d'un certain esprit du sport.

Il y a dopage lorsqu'on considère qu'li y a eu volonté de se procurer par ces substances ou méthodes un avantage déloyal sur ses adversaires.

le dopage est par conséquent un concept lié � celui de tricherie.

Plus récemment la définition du dopage s'est élargie au fait d'altérer volontairement le résultat des tests ou de refuser de s'y présenter.

Il est difficile de donner une définition précise et universelle du dopage, notamment� cause du fait que certaines substances sont considérées comme dopantes dans certains sports et pas dans d'autres, ou bien par certaines instances sportives et pas par d'autres.

En elfe� en 1988/t courtur cycliste Ptdro Dtlg11do est contrôlé positif pour une substance interdite par le Comité international olympique (CIO) mais pas par l'Union cycliste internationale.

la loi Buffet (1999) définit le dopage comme une • modification artificielle des capacités » en vue de l'amélioration des performances sportives.

Une telle définition pose entre autres le problème de distinguer la frontière entre « le naturel » et • l'artificiel ».

Ainsi, pour de nombreuses substances présentes naturellement dans le corps, il a été fixé un taux maximum autorisé, que l'on considère impossible à atteindre sans méthodes « artificielles ».

Par exemple, le taux d'hématocrites (lié aux capacités de transport d'oxygène par le sang) est plafonné � 50% et dépasser cette limite, en utilisant de I'EPO par exemple, est considéré comme du dopage.

Dans l'Antiquité, les Grecs utilisent déj � des produits médicinaux.

les athlètes des Jeux Olympiques antiques se soumettent� un régime spécifique et prennent des stimulants.

En 1896, la mort du cycliste britannique Arthur linton serait reliée � l'usage de triméthyl, un stimulant en vogue � l'époque.

En 1904, le coureur de marathon Th omas Hicks fait un grave malaise � la suite de la prise de strychnine et d'alcool.

Avant les années 1930, les produits dopants utilisés se résument � l'alcool, ainsi qu'� la strychnine et autres stimulants.

l'héroïne et la cocaïne sont aussi largement utilisées jusqu'� ce qu'elles soient délivrés sur prescription uniquement Dans les années 30 sont synthétisées les amphétamines, et les premières hormones synthétiques sont développées.

les amphétamines supplantent rapidement la strychnine.

Dans les années 50, l'équipe olympique soviétique est soupçonnée de dopage aux hormones males.

Dans le même temps, les anabolisants sont développés aux États-Unis.

Un cas de dopage fait scandale aux Jeux Olympiques d'hiver� Oslo en 1952, impliquant plusieurs patineurs, tombés malades � la suite de l'usage d'amphétamines.

la plupart des cas d'abus d'amphétamines conduisant � des décès se produisent dans les années 60.

Entre autres décès survenus au cours des Jeux Olympiques de Rome en 1960, Knud Jensen, un cycliste danois, meurt en pleine compétition � cause de l'usage d'amphetamines.

En 1966, les fédérations internationales de cyclisme (UCI) et de football (�B �+0 sont parmi les premières � imposer des tests anti-dopage au cours de leurs championnats du monde respectifs.

En 1967, le cycliste britannique Tommy Simpson meurt au cours du Tour de France pendant l'ascension du mont Ventoux � la suite de l'usage d'amphétamines.

le décès, filmé, provoque une réaction médiatique sans précédent.

C'est l'année suivante que le Comité international olympique publie sa liste des substances interdites, qui fait toujours foi aujourd'hui, après certes de multiples mises à jour.

Pendant les années 60 a lieu une révolution pharmaceutique en lien avec les progrès en biochimie.

les molécules synthétisées sont plus puissantes et plus sélectives, c'est-�­ dire qu'elles agissent sur des cibles biologiques plus précises ; de ce fait, elles sont aussi moins toxiques.

Dans les années 70 et 80, apparait une recrudescence d'affaires de dopage liées � des questions de prestige national et de suprématie idéologique (on est en pleine Guerre �
0 Ainsi, il est prouvé que la RDA met en place des programmes de dopage généralisé aux stéroïdes pour ses athlètes.

Aux Jeux Olympiques de los Angeles en 1984, un cycliste américain admet avoir reçu une transfusion sanguine deux jours avant le début de la compétition.

Aux Jeux Olympiques de Séoul en 1988 se le scandale Btn Johnson, peut�tre l'affaire de dopage la plus exemplaire : le sprinter canadien, vedette et exemple avant les jeux, accède � la gloire en battant son propre record du monde du 100 m en 9,79 secondes, avant de se voir destitué de sa médaille d'or et de ses records, et interdit de compétition pour deux ans, � cause de tests anti-dopage révélant des traces de stéroïdes.

Quelques années plus tard il récidive et se voit interdit de compétition à vie.

En 1998, le gouvernement français intervient directement dans l'affaire Festina pendant le Tour de france.

!:équipe entière est exclue du Tour après que 500 doses de produits dopants dont 235 d'EPO sont retrouvées dans un véhicule.

D'autres équipes sont impliquées dans le scandale.

Moins de la moitié des participants finissent la course à la suite d'abandons, notamment en protestation contre les méthodes d'investigation du gouvernement En 2004, la mort suspecte du coureur cycliste MIITCO P11n�WS déjà atteint deux fois par des affaires de dopage, jette �-;Il�� !!!!! encore un peu • plus le doute sur le monde du cyclisme.

la même année, les révélations du patron des laboratoires Balco sur des programmes de dopage qu'il aurait lui-même organisés frappent de plein fouet le monde de l'athlétisme.

médicaments qu'ils consomment Il met en cause directement les ne contiennent pas de substances athlètes prohibées.

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' � �� américains M11rlon loMsetTim Montgomery, plusieurs fois médaillés aux JO ou aux championnats du monde.

Au début des années 2000, de nouvelles technologies, nourries des progrès du génie génétique, menacent de fournir de nouvelles substances aux sportifs ...

LISTE DES SUBSTANCES ET MÉTHODES INTERDITES Certaines substances � effets multiples peuvent appartenir � plusieurs catégories.

SUISTANCES • Stimulants : caféine, amphétamines, cocaïne, B-agonistes.

• Narcotiques : morphine, héroïne, méthadone.

• Anabolisants : · stéroïdes anabolisants androgènes (nandrolone, testostérone), · B-agonistes (salbutamol).

• Diurétiques.

• Hormones peptidiques, substances mimétiques et analogues : ·gonadotrophines, • corticotrophines, · hormone de croissance, · érythropoïétine (EPO), ·insuline.

MtTHODES • Dopage sanguin (appelé aussi • autotransfusion »).

·Administration de transporteurs d'oxygène artificiels et manipulations physiques.

SUBSTANCES INTERDITES DANS CEirTAINES CIRCONSTANCES •Alcool • Cannabinoïdes • Anesthésiants locaux • Glucocorticostéroïdes • Bêta- bloquants L'usage de médicaments et produits chimiques dans le monde du sport peut avoir des causes diverses : • usage légitime (pour soigner une maladie ou une blessure) ; • poursuite de l'effort (pour atténuer une douleur par exemple) ; • usage récréatif (alcool, drogues) ; • amélioration des performances.

Dans chacune de ces catégories il existe des produits considérés comme dopants.

Ainsi certaines substances considérées comme dopantes par le CIO sont disponibles sans prescription médicale.

C'est aux sportifs de s'assurer que les EFFETS ESCOMPTÉS DES SUBSTANCES DOPANTES SnMuLANTS C'est la classe la plus andenne.

Ces molécules agissent sur le système nerveux central et accroissent son activité.

Elles réduisent la fatigue, augmentent la vigilance, l'esprit de compétition et l'agressivité.

Dans les disciplines d'endurance ou impliquant des efforts violents, elles peuvent être utilisées dans le but de réduire la sensation de douleur.

la question de savoir si l'usage de ces substances améliore les performances sportives n'est pas clairement résolue, mais il est avéré que l'augmentation de l'agressivité peut entralner des blessures pour soi ou pour les autres durant la compétition.

la caféine n'a d'effet perceptible que prise à haute dose (l'équivalent contenu dans une dizaine de tasses de café).

Elle réduit la fatigue, augmente la concentration et l'excitation, le rythme et la pression cardiaque, le métabolisme et la production d'urine.

les amphétamines accélèrent les réflexes, créent une sensation d'euphorie et diminuent la fatigue.

les décès que leur abus a causés ont été expliqués ainsi : l'augmentation de la pression artérielle qu'elles entralnen� liée � l'activité physique, induit une contraction des vaisseaux sanguins du système périphérique, et donc une augmentation de la température corporelle.

Il s'ensuit une déshydratation, puis un ralentissement de la circulation sanguine.

Si l'effort est poursuivi, le risque est que le cœur ne soit plus assez irrigué, ce qui a conduit� des attaques cardiaques chez des sportifs dopés aux amphétamines.

les effets secondaires sont nombreux : agitation, instabilité, frissons, insomnie, arythmie cardiaque, agressivité, dépendance.

l.'éphédrine provoque une sensation d'euphorie qui peut atténuer la sensation de risque liée � certains sports.

Ce médicament est normalement utilisé pour traiter le rhume ou la grippe.

la coc11ïnt, quant� elle, peut être utilisée comme analgésique local, ou comme euphorisant. »