Grand oral du bac : LA PRATIQUE SPORTIVE _ PREVENIR LES ACCIDENTS LIES AUX EXERCICES PHYSIQUES
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
«
Un esprit sain dans un corps sain ».
L'exercice physique est
incontestablement bénéfique et
recommandé pour la santé.
Cependant chaque sport, qu'il soit
pratiqué à l'école, par loisir ou en
compétition, individuellement ou
collectivemen� présente des risques
de lésions pour l'organisme.
Les
blessures varient selon les sports
mais elles sont toujours possibles et
peuvent survenir chez n'importe qui.
Schématiquement, les sportifs font
face à deux types d'accidents :
• des traumatismes aigus (par
exemple un muscle ou un tendon
n'est pas suffisamment préparé) ;
• des traumatismes secondaires
(liés au surmenage chronique
par exemple).
Les lésions les plus fréquentes
concernent essentiellement les
muscles, les articulations et les os.
Connaltre et avoir conscience de ces
risques permet de les prévenir en
appliquant certaines règles de
sécurité et en ayant une hygiène de
vie équilibrée.
Quant
aux os,
ils sont maintenus entre eux au
niveau des articulations par des
ligaments, tissus souples et
résistants.
Les tendons ont une
structure identique et sont composés
des mêmes fibres que les ligaments.
Ils bénéficient d'une plus grande
élasticité mais d'une moindre
solidité.
Ceci leur confère à la fois
une plus grande résistance aux
traumatismes en vertu de leur
élasticité mais une plus grande
vulnérabilité aux phénomènes
d'usure et de sollicitations
excessives.
Les articulations sont des
points anatomiques où les os se
déplacent les uns par rapport aux
autres et qui sont particulièrement
sollicités lors de la pratique sportive
et donc potentiellement le siège de
nombreuses lésions.
.1-----------_, Quel
que soit le sport, les lésions
QUELQUES GÉNÉRALITÉS
ANATOMIQUES
La pratique sportive sollicite divers
tissus et organes qui mettent en
mouvement le corps et qui sont plus
particulièrement vulnérables lors
d'accidents.
Les muscles existent
sous deux formes : le muscle blanc
et le muscle rouge (encore appelé
muscle strié ou squelettique) qui est
l'organe
central de
l'activité
physique.
Ce
dernier est
constitué de
fibres
musculaires,
elles-mêmes
composées de
cellules qui
contiennent de nombreux petits
filaments disposés parallèlement
Grâce à un apport d'énergie
chimique, ces filaments sont
capables de glisser les uns sur les
autres et de provoquer la
contraction musculaire.
Les muscles,
en se contractant et en se rétractant,
entraînent avec eux le déplacement
des os, ces organes rigides musculaires
sont très fréquentes.
En
dehors des ecchymoses, des
hématomes ou des plaies pouvant
être provoqués par des coups, on
distingue des lésions bénignes pour
lesquelles il n'y a pas d'atteintes
anatomiques : les dystonies
musculaires (anomalies du tonus
musculaire).
Par ailleurs, surviennent
des accidents traumatiques (c'est-à
dire une blessure locale produite par
un agent extérieur), plus graves,
provoquant des lésions anatomiques
musculaires.
lES DYSTONIES MUSCULAIRES
les crampes musculaires
Elles peuvent survenir pendant un
effort physique, quelques heures
a p rés
l'exercice et
souvent
pendant la
nuit Il
s'agit de
contractions
brutales, intenses et
douloureuses
d'un muscle
ou d'un groupe de muscles.
Localisées le plus souvent dans le
mollet, la cuisse ou dans le pied, elles
peuvent durer de quelques
secondes à quelques minutes sans
pouvoir être contrôlées.
Avec la
douleur, il y a une invalidité qui cède
spontanément ou avec des
massages, des étirements ou
encore avec de la thermothérapie
(chaleur).
Il est préférable ensuite de
ne pas reprendre l'activité et de
boire de l'eau sucrée et minéralisée.
Favorisées par le froid et la fatigue
(mais aussi la grossesse, la pilule, les
états de déshydratation, l'abus
d'excitants ...
), les crampes sont
dues soit à une accumulation de
déchets de fabrication d'énergie (de
l'acide lactique notamment) au
niveau du muscle pendant l'exercice,
soit à une irrigation insuffisante du
muscle.
Si elles sont trop fréquentes,
elles peuvent être le signe d'une
affection plus grave.
les courbatures
Ce sont des douleurs musculaires
qui n'apparaissent que 12 à 24
heures après une activité sportive
intense et inhabituelle.
Elles
disparaissent graduellement en 5 à 7
jours.
Elles se caractérisent par un
état douloureux des muscles
sollicités qui sont alors gonflés,
raides, hypersensibles et sans force.
Les courbatures sont dues à
plusieurs causes : des épanchements
de sang provoqués par rupture des
capillaires sanguins, des
microtraumatismes entraînant une
destruction des cellules musculaires,
une accumulation de déchets dans le
muscle, un épuisement des stocks de
glycogène (source d'énergie
indispensable pour le
fonctionnement musculaire).
Le
traitement des courbatures fait appel
à plusieurs techniques : bains
chauds, massages décontractants,
pommades.
Il est conseillé d'avoir
une faible activité sportive durant
cette période.
les contractures
Elles sont moins intenses que les
crampes mais il s'agit également
d'une contraction musculaire qui ne
cède pas spontanément et entralne un
repos sportif d'une dizaine de
jours.
Elles sont dues à la simple
exagération de la fonction du muscle
mais peuvent aussi résulter d'un
mauvais entraînement ou traduire
des troubles.
Elles permettent la
poursuite de l'activité mais
entraînent un handicap fonctionnel
variable.
Les contractures nécessitent
un traitement par le froid, un
massage avec une pommade
myorelaxante (décontractant
musculaire) voire quelques
techniques de kinésithérapie.
lES TRAUMATISMES MUSCULAIRES AVEC
LtSIONS ANATOMIQUES
les élongations
Elles proviennent d'un étirement
inhabituel du muscle et
correspondent à la déchirure de
myofibrilles (unités de contraction
constituant les fibres musculaires).
Elles se traduisent par une douleur
vive et brutale, avec une sensation
de piqûre désagréable mais qui
n'empêchent pas l'activité physique.
Contrairement aux accidents sans
lésion, il faut éviter tout massage et
attendre 10 jours que les fibres se
remettent en place.
Il faut mettre de
la glace qui, accompagnée d'un
mouvement compressif, permet de
diminuer les risques d'apparition
d'un hématome mais qui a aussi un
effet antalgique (c'est-à-dire contre
la douleur).
On peut aussi faire de la
physiothérapie (traitement médical
au moyen d'agents naturels tels que
la lumière, la chaleur, le froid,
l'électricité ...
).
les claquages
Ils résultent de la rupture spontanée
de quelques fibres musculaires.
On
observe au cours de l'effort, une
douleur brutale, siégeant dans le
corps même du muscle et arrêtant le
mouvement qui l'a déclenché.
Le
muscle présente à la palpation un
point extrêmement douloureux et
dans les jours qui suiven� il apparaît
parfois une ecchymose qui laisse
envisager la présence d'un
hématome.
Dans cette atteinte,
le muscle est allé au-delà de son
élasticité normale.
Dans le milieu
sportif, cet accident fréquent regroupe
plus de 50% des accidents
musculaires, le plus souvent au
niveau de la cuisse et plus
précisément de la face antérieure.
Le
claquage au niveau du mollet
survient fréquemment lorsqu'un
sportif démarre brutalement pour
effectuer une course courte et
rapide.
Pour traiter les claquages, les
médecins préconisent du repos, de
la cryothérapie (c'est-à-dire du
froid) et parfois l'utilisation d'anti
inflammatoires ou d'antalgiques.
les déthirures
Ce sont des ruptures d'un grand
nombre de fibres musculaires.
Elles
constituent l'accident musculaire le
plus grave.
Souvent assimilée à un
coup de poignard, la douleur
soudaine et violente impose l'arrêt
immédiat de l'exercice.
Cette lésion
peut venir d'une contraction
musculaire violente non contrôlée
ou d'une agression externe sur un
muscle contracté.
La rupture
s'accompagne d'une hémorragie
locale et d'un hématome.
La
palpation révèle une douleur très
vive et précise qui dure de 20 à 30
jours.
Une déchirure de fibres
nécessite le plus souvent un plâtre
et parfois même une intervention
chirurgicale impliquant une suture
du muscle déchiré suivie d'une
rééducation importante pour
retrouver les aptitudes sportives.
Une déchirure mal soignée peut
engendrer d'autres blessures plus
marquées comme une rupture du
muscle.
L'hématome apparu lors de
cette lésion peut entraîner une
mauvaise cicatrisation eVou une
calcification rendant la fibre
musculaire plus fragile.
Durant
le repos, un traitement de
kinésithérapie est indispensable.
1�!01&\ltl Chevilles, genou, doigts et épaules
sont les articulations les plus
exposées aux accidents sportifs.
Les
entorses et les luxations sont les
principales pathologies..
»
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