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Grand oral du bac : La médecine vétérinaire

Publié le 18/05/2020

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« UN MÉTIER AUX MULTI PLES FACETTES Environ 15 800 vétérinaires exercent en France et 170000 à l'échelle des vingt-cinq pays de l'Union européenne.

Derrière le titre de docteur-vétérinaire se cache une grande disparité de métiers.

Si la majorité des vétérinaires (85 %) soignent les animaux (de compagnie ou de rente), les autres occupent des fonctions diverses dans le public ou le privé : industrie pharmaceutique ou agro-alimentaire, enseignemen� recherche e� surtout, contrôle sanitaire des denrées d'origine animale.

Cette dernière fonction fa� d'eux des agents essentiels de la sécurité alimentaire et donc de la santé publique.

certains troubles, notamment articulaires, mais elle était Jim�ée par l'Incompétence scientifique des guérisseurs.

LES HOMMES DU CHEVAL Ce sont eux qui ont certainement le plus compté dans la naissance de la médecine vétérinaire.

À une époque où Je cheval jouait un rôle essentiel, il était logique que les maréchaux (qui deviendront les maréchaux· !errants au début du XVJr siècle) soient les acteurs incontournables d'une pratique vétérinaire balbutiante.

la connaissance du cheval fut donc le socle de l'art vétérinaire.

En 1644, Jacques de Solleysel, écuyer de louis XIV, publia le parfait maréchal qui enseigne à connaitre la beauté, la bonté et les défauts des chevaux, ouvrage qui devint une vér�able bible sur la reproduction, le dressage et la thérapeutique du cheval.

Un autre écuyer, Claude Bourgela� rédigea des ouvrages sur Je cheval, notamment tlémens d'hippiatrie 1--------------l (1750), dans lequel il évoquait son HISTOIRE DE LA MÉDECINE VÉTÉRINAIRE l'origine de la médecine vétérinaire repose sur un triptyque : les médecins, les guérisseurs et les hommes du cheval.

lEs MWECINS Des médecins français (Montclar ou Héroard au XVI' siècle) ont publié des ouvrages sur J'anatomie ou les maladies des animaux, contribuant ainsi à la diffusion du savoir vétérinaire.

Dans les années 1710, des médecins acceptèrent de mettre leurs compétences au service de l'État pour faire face à l'épidémie de peste bovine qui sévissait alors.

On fit encore appel à eux pour traiter une épidémie de typhus (1743) et de clavelée du mouton (1746).

Le corps médical raisonnait à l'époque par analogie, comme dans les enseignements d'Hippocrate, sans vraiment connaître les particularités des maladies animales.

LES &UtRISSEURS À défaut d'être appréciés par les hommes de J'art, les rebouteux et autres guérisseurs étaient en phase avec les attentes des paysans.

Pour soigner, ils s'appuyaient à la fois sur J'observation de l'animal et sur l'invocation de forces surnaturelles ou religieuses.

À côté des manipulations osseuses ou de l'administration de divers remèdes, des messes étaient dites pour favoriser la guérison des bêtes, et les curés bénissaient l'avoine qui leur était destinée.

Cette médecine populaire parvenait à guérir désir de créer un enseignement vétérinaire.

De sa rencontre avec Henri-léonard Bertin, contrôleur général des finances sous louis YN, allaient naître les écoles vétérinaires.

LA CRUTION DES tCOUS VtftRINAIRES En 1761, louis YN demanda à Bertin de créer une école vétérinaire dont la direction serait confiée à Claude Bourgelat.

l'objectif principal du gouvernement était de lutter contre les maladies qui ravageaient le bétail.

la première école, dirigée par Bourgela� fut inaugurée à lyon en 1762.

Celle d'Alfort, aux portes de Paris, ouvrit en 1766 avec Honoré Fragonard à sa tête, un des grands spécialistes de l'anatomie de l'époque.

Suivront J'école de Toulouse (1834) et celle de Nantes, bien plus tard (1979).

=.....,= ....

En 1923, une loi institua Je doctorat vétérinaire 1 !�� � après un � combat de titans entre corporations, surtout avec celle des médecins, qui ne comprenaient pas que les vétérinaires puissent bénéficier du titre de docteur.

LA« CANINE n (ANIMAUX DE COMP AGNIE) LA CLIENTtU REINE la médecine des animaux de compagnie et de loisir est celle qui a le plus progressé, en nombre de praticiens (46% des vétérinaires français) comme sur le plan des techniques (vaccinations, médicaments, techniques d'imagerie médicale ou de chirurgie).

Cet essor est naturellement lié à la progression du nombre d'animaux dans les ménages français.

De nouvelles disciplines ont vu Je jour.

On traite aujourd'hui les troubles du comportement chez J'animal et on se préoccupe de diététique car, comme chez J'homme, J'obésité est devenue un fléau, avec les mêmes conséquences sur les articulations, Je système cardia-vasculaire ou rénal.

Au quotidien et même s'il existe des spécialistes comme en médecine humaine, •••• alLo� le vétérinaire traite de problèmes très divers, touchant tant l'ophtalmologie que la dermatologie ou la traumatologie.

LES MOTIFS DE CONSULTATION US PLUS FRtQUENTS les chats et les chiens sont les • patients» les plus classiques, mais les vétérinaires peuvent aussi voir arriver dans leur cabinet des lapins, des hamsters, des furets, des oiseaux, voire des serpents ou d'autres animaux exotiques, qu'ils soient domestiques ou sauvages.

• Les vaccinations.

Comme chez J'homme, les chiens et les chats ont un carnet de vaccination sur � , le vétérinaire note les actes effectués.

la vaccination n'est pas obligatoire (environ 51 %d es chiens adultes et 13 % des chats adultes sont vaccinés), sauf en cas de sortie du territoire, de séjour dans un chenil, un hôt el ou un camping.

De plus, un propriétaire qui emmène son chien ou son chat (ou autre carnivore domestique) dans un pays d'Europe doit être muni d'un passeport de santé validé par un vétérinaire (numéro d'identification de l'animal, état parasitaire, contrôle des vaccinations, etc.).

De nombreuses maladies peuvent faire l'objet d'une vaccination (maladie de Carré, parvovirose, hépatite de Ru barth, leptospirose ...

chez le chien ; coryza, typhus, leucose féline ...

chez Je chat), mais la plus connue est la rage.

Cette zoonose (maladie qui se transmet de J'animal à J'homme) est mortelle aussi bien pour J'homme que pour J'animal.

En France, la mise en place de protocoles vaccinaux chez les carnivores domestiques et les programmes de vaccination des renards ont permis d'éradiquer la maladie.

Mais Je reste de l'Europe n'est pas indemne et la circulation des animaux sauvages vecteurs de rage (renards, chauves­ souris dans une moindre mesure) comme l'Importation de carnivores domestiques contaminés constituent des risques, ainsi qu'en témoignent les quelques cas retrouvés chaque année sur Je territoire français.

la vaccination de J'homme n'est pas obligatoire, sauf pour les personnes travaillant avec des animaux.

• Les stérilisations, le vétérinaire pratique une ovariectomie (retrait des ovaires) chez la femelle, une castration (ablation des testicules) chez Je mâle.

la stérilisation peut se faire chez Je jeune sexuellement immature ou chez J'adulte.

• Les maladies courantes.

On rencontre la même diversité de maladies que chez l'homme.

- les problèmes cutanés ont le plus souvent une origine parasitaire (puces, tiques, poux, gale ...

), mais ils peuvent être dus à d'autres causes (problème hormonal, maladie lu pique, tumeurs ...

).

- les symptômes digestifs (vomissements, diarrhée, constipation, anorexie ...

) relèvent de causes variées, de J'intoxication (ingestion de produit caustique, d'aliments contaminés ...

) à J'infection virale ou parasitaire.

- les problèmes cardiaques, diagnostiqués à l'occasion d'un examen de routine ou lorsque J'animal présente un essoufflement ou une toux à l'effort, sont Je plus souvent des troubles du rythme ou des insuffisances cardiaques.

- les problèmes respiratoires relèvent de causes diverses, de la bronchite à J'allergie en passant par la présence d'un corps étranger (passé par les narines).

- les troubles rénaux : Je plus fréquent est l'Insuffisance rénale chronique (IRC).

-les troubles urinaires : l'animal peut présenter une incontinence d'origine hormonale (après une castration) ou liée à une malformation, une obstruction ou un traumatisme.

- les troubles oculaires : le symptôme Je plus classique est J'œil qui coule (épiphora).

- les soins dentaires : l'élimination de la plaque dentaire et Je détartrage sont des interventions courantes chez Je chien et Je chal - les troubles neurologiques : la manifestation la plus courante est la crise convulsive, impressionnante, mais qui ne menace pas la vie de J'animal si elle ne dure que quelques minutes.

En revanche, l'état de mal épileptique est une urgence.

- les troubles du comportement s'apparentent plus ou moins à de la psychiatrie humaine.

les signes les plus courants sont J'agressivité, la malproporeté, J'anorexie (J'animal ne s'alimente plus), l'énurésie, la potomanie (besoin permanent de boire de grandes quantités de liquide), les aboiements continus, le comportement destructeur ou encore les phobies.

le traitement peut comprendre des médicaments (antidépresseurs, stimulants ...

) et une sorte de thérapie comportementale dont J'objectif peut être, notammen� de rétablir l'autorité du propriétaire sur son animal.

• Les urxences.

Comme chez J'homme, il existe des urgences chez l'animal, à la suite d'un accident (fractures, surtout), d'une maladie (épilepsie, syndrome dilatation-torsion de l'estomac chez les chiens de grande race), mise bas nécessitant une césarienne ...

UN CAS À PART : US CHEVAUX En France, prés de 350 vétérinaires sont spécialisés en médecine et chirurgie équines, les maladies étant surtout respiratoires, digestives et osseuses.

Au-delà de la composante affective, J'animal représente parfois une très grande valeur financière, les soins engagés étant alors à la hauteur de cette dernière.

LA" RURALE » (ANIMAUX DE RENTE ) ET LA PRATIQUE MIXTE les vétérinaires qui se consacrent exclusivement à la médecine des animaux de rente (bovins, ovins, caprins) sont peu nombreux (230 environ).

Avec J'essor des animaux de compagnie et le déclin de J'agriculture traditionnelle, beaucoup de praticiens {5300 environ) se sont orientés vers une activité mixte, partageant leur temps entre petits et grands animaux, avec, souven� une prédominance des uns ou des autres.

Sur Je plan de l'équipement et de J'organisation, les cabinets ou cliniques des vétérinaires mixtes ou ruraux sont tout à fait comparables à ceux de leurs confrères exerçant en «canine».. »

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