Grand oral du bac : La maladie de Parkinson
Publié le 18/05/2020
Extrait du document
«
LES
NE�K@;P EN
CA�P
La maladie de Parkinson est une
maladie neurologique évolutive
qui se manifeste principalement
par une détérioration progressive
des fonctions motrices.
À terme,
elle conduit à une perte totale
d'autonomie.
Caractérisée par la
dégénérescence prématurée de
certaines cellules du cerveau,
c'est la maladie neurodégénérative
la plus répandue après la maladie
d'Alzheimer et la deuxième cause de
handicap moteur chez l'adulte après
les accidents vasculaires cérébraux.
On estime à environ 4 millions le
nombre de personnes atteintes par
la maladie dans le monde.
Touchant les hommes et les femmes
(les hommes sont les plus touchés),
elle atteint près de 2 % des
personnes de plus de 60 ans.
L'origine de la maladie est encore
aujourd'hui inconnue et, s'il existe
des traitements efficaces des
symptômes, il n'existe actuellement
aucun traitement curatif.
UNE TRIADE DE SYMPTÔMES
Les manifestations de la maladie de
Parkinson se situent essentiellement
sur le plan moteur.
C'est James
Parkinson, médecin anglais, qui
décrivit pour la première fois la
maladie en 1817 dans un essai
intitulé « The shoking Poisy».
Le titre
de cet essai, littéralement « la
paralysie agitante », illustre bien les
manifestations de la maladie.
Le début de la maladie est insidieux :
réduction d'activité, fatigabilité
anormale, douleurs mal localisées,
difficultés d'écriture, tremblement.
..
Progressivement la maladie va se caractériser
par trois symptômes
principaux.
HYPERTONIE
Les patients présentent une rigidité
des membres ou hypertonie, c'est-à
dire une contraction des muscles
involontaire et exagérée.
La rigidité
se manifeste par une résistance
lorsque le médecin tente d'étirer les
membres (bras, jambes) du patient
même si celui-ci est le plus relâché
possible.
Cette résistance se renforce
souvent par à-coups suivis de brefs
relâchements rendant les
mouvements discontinus (d'où le
nom de " phénomène de la roue
dentée»).
Cette rigidité handicape
beaucoup les patients qui perdent
leur aisance de mouvement
Les patients présentent également
une akinésie (du grec kinêsis,
mouvement), c'est-à-dire une
difficulté dans l'initiation de
mouvements volontaires.
t:akinésie
se remarque généralement dans un
premier temps
au niveau de
l'écriture du
patient qui
devient plus
difficile et de
taille réduite
(on parle de
micrographie).
Même pour
les mouvements les plus courants et
les plus automatiques, tels que la
marche, les patients se trouvent
bloqués et n'arrivent pas à initier le
premier mouvement À l'Initiation de
la marche, l'attitude du patient
parkinsonien est caractéristique : le
dos est courbé en avan� genoux et
coudes demi fléchis, la marche est
caractérisée au démarrage par des
Les trois grands symptômes
Rigidité des membres,
inclinaison de l'ensemble du corps
Mouvement lent et régulier
(4 à 6 par seconde)
Marche à petits pas,
piétinements piétinements
sur place puis des
petits pas avec l'impression que les
pieds sont " collés » au sol.
Paradoxalement, la présence d'un
obstacle devant le patient permet
parfois de faciliter la marche.
D'autre
part, il apparaît que lorsque le
patient parkinsonien s'aide du
regard en fixant ses pieds l'Initiation
de la marche est rendue plus facile.
Les patients parkinsoniens
présentent une perte de leurs
mouvements automatiques et
inconscients : chaque mouvement
doit être commandé consciemment.
Les personnes atteintes par la
maladie de Parkinson sont donc très
limitées dans leurs mouvements
d'où le terme de paralysie employé
par James Parkinson.
Les
mouvements, lorsqu'ils sont réalisés,
sont généralement lents et de faible
amplitude.
Les malades présentent
un aspect figé avec un visage
inexpressif et une parole lente, mal
articulée et monotone.
TIEMBL.!MENT A la rigidité et l'akinésie s'ajoute un
troisième symptôme qui est
probablement le plus caractéristique
de la maladie de Parkinson pour le
profane : le tremblement.
Nous
avons en effet tous en tête l'image
du tremblement de la main de la
personne atteinte de maladie de
Parkinson.
C'est un mouvement lent
et régulier (4 à 6 Hertz) qui intéresse
l'extrémité des membres (mains,
pieds) et qui
se manifeste
au repos
c'est-à-dire
en dehors
de tout mou
vement.
Au niveau
de la main,
le trem
blement
parkinsonien fait penser à un
mouvement d'émiettement.
Il est
particulièrement marqué lorsque le
patient maintient une position telle
que les bras tendus et se renforce
lors d'émotions ou d'efforts de
concentration.
Il diminue lors du
mouvement et disparaît même
pendant le sommeil.
Le tremblement
n'est pas réellement handicapant
pour les mouvements mais entraîne
plus une gêne sociale.
UNE INTENSITÉ VAAIABLE
Bien que ces trois symptômes
caractérisent la maladie de
Parkinson, leur intensité respective
peut varier d'un patient à un autre et
l'on peut ainsi observer des malades
très akinétiques mais peu ou pas
trembleurs, et inversement.
De plus,
à ces trois symptômes principaux
peuvent s'associer des troubles
posturaux qui rendent fragile l'équilibre
lorsque les malades sont
debout On observe également chez
certains patients des troubles
psychiques et des atteintes
intellectuelles.
Les patients
présentent en effet souvent des
troubles de la mémoire, des
difficultés à adapter leur
comportement à des situations
nouvelles.
La moitié des malades
développent également une
dépression et, à des stades avancés,
la maladie peut s'accompagner de
troubles mentaux ou de démences.
SYNDROMES PARKINSONIENS
Ces différents symptômes (dits
extrapyramidaux) qui caractérisent
la maladie de Parkinson ne sont pas
pour autant spécifiques de celle-ci
et se retrouvent dans diverses
pathologies regroupées avec la
maladie de Parkinson sous le nom
de syndromes parkinsoniens.
La majorité des syndromes
parkinsoniens, à l'exception de
la maladie de Parkinson, ont
une origine connue.
Ils peuvent
en effet être consécutifs à une
encéphalite, à d'autres maladies
neurodégénératives (paralysie
supranucléaire progressive ...
), à
certaines maladies métaboliques
(maladie de Wilson ...
), à des lésions
ou traumatismes cérébraux (comme
chez certains boxeurs) ou être
d'origine médicamenteuse (prise de
neuroleptiques) ou toxique.
La
maladie de Parkinson est dite
idiopathique par comparaison à ces
syndromes parkinsoniens qui ont
une origine connue.
Le diagnostic de
la maladie de Parkinson se fait par
examen clinique et ne peut être
établi que lorsque toutes ces causes
ont pu être écartées.
Néanmoins, le
seul critère de certitude du
diagnostic de la maladie de
Parkinson est la présence d'une
dégénérescence cellulaire spécifique
dans le cerveau.
DÉGÉNÉRESCENCE
DE
NEURONES SPÉCIFIQUES
NEURONES DOPAMINEIGIQUES
Les symptômes de la maladie de
Parkinson sont la conséquence de la
dégénérescence de certaines cellules
nerveuses du cerveau.
Ces neurones
se localisent dans une région
particulière située à la base du
cerveau et appelée substance noire.
Ils produisent de la dopamine (on
les appelle pour cela neurones
dopaminergiques).
La dopamine est
un neurotransmetteur ou
neuromédiateur, c'est-à-dire une
sorte de message chimique qui
permet la " communication » entre
les neurones.
La dopamine est
synthétisée et libérée par les
neurones dopaminergiques et va
se fixer sur des récepteurs qui lui
sont spécifiques, sur d'autres
neurones.
En se fixant sur les
récepteurs, la dopamine module
l'activité des neurones.
Dans les
conditions normales, les neurones
de la substance noire libèrent de la
dopamine dans plusieurs régions du
cerveau qui sont impliquées dans le
contrôle du mouvement et en
particulier dans une région appelée
le striatum.
Dans la maladie de
Parkinson, la dégénérescence des
neurones de la substance noire
entraîne la diminution de la
libération de dopamine dans ces
régions cérébrales et la perturbation
de l'activité des neurones.
C'est la
modification d'activité de ces
neurones qui conduit aux
symptômes de la maladie.
La présence d'une dégénérescence
des neurones dopaminergiques de
la substance noire est l'élément qui
permet de certifier le diagnostic de
maladie de Parkinson.
Néanmoins,
jusqu'à une période récente, celle�q
n'était observable que par un
examen anatomo-pathologique
après le décès du patient.
Depuis les
années 90, avec le développement.
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