Grand oral du bac : La Grande Dépression et le New Deal

« Protectionnisme : adoption du Hawley­ Smoot Tariff Act Création de la Reconstruction Finance Corporation par Herbert C.

Hoover L'AMÉRIQIJE DE LA MISERE Aux États-Unis, les années 1920 sont surnommées les " années folles » de la " Coolidge Prosperity », du nom du président républicain Calvin Coolidge.

La croissance économique explose et bouleverse le mode de vie des Américains.

Nouvelle figure montante , le " business man »fait fortune rapidement Symbole de la prospérité , la production automobile s'envole.

En 1929, un Américain sur cinq possède une voiture, contre un Français sur quarante-quatre .

Les Américains découvrent le confort- téléphone, radio , appareils ménagers -et consomment de plus en plus .

Ce nouveau style de vie devient un modèle, c'est l'" American way of lite ».

Face au Vieux Continent qui se relève difficilement des destructions et des pertes de la Première Guerre mondiale , les États-Unis deviennent la première puissance économique du monde.

Possédant la moitié du stock d 'or mondial , ils deviennent les créanciers de l'Europe .

La Bourse de New York devance celle de Londres comme première place financière mondiale.

UNE CATASTROPHE ANNONCÉE UNE EXPANSION IUUSO IRE ·À partir de 1925 , le marché intérieur américain montre les premiers signes de saturation.

Les exportations permettent encore aux Ëtats-Unis de justifier le maintien d'une production soutenue.

Mais dès 1927 des signes de mévente apparaissent, auxquels personne ne prête intérêt, tandis qu'une part croissante des profits s'oriente vers la spéculation boursière.

• Si elle est inattendue , la crise économique de 1929 est loin d'être inexplicable.

La prospérité américaine apparaît précaire et vulnérable .

Certes, l'éco nomie connaît une expansion vertigineuse durant les années 1920 , encouragée par la politique ultra-libérale des républicains.

Toutefois , cette croissance ne reflète pas l'état du marché .

La Bourse monte parce que les spéculateurs achètent et ils achètent parce qu'elle monte .

UNE SOCitlt CONSERVATRICE • Loin d 'illustrer un progrès semblable dans le domaine de la société, cet essor masque un état d'esprit conservateur et puritain , violent et raciste, inégalitaire et égoïste.

Van zetti, deux anarchistes italiens réfugiés aux États -Unis , sont condamnés à mort en 1921 et exécutés en 1927 pour un double assassinat qu'ils n'ont pas commis .

Des quotas à l'immigration sont fixés en fonction de l'origine ethnique des migrants .

• Tandis que des gangs, souvent nés de la prohibition , mettent certaines villes en coupe réglée, des sociétés jusqu'alors secrètes , comme le Ku Klux Klan, affichent en public leurs théories racistes et xénophobes .

• Les inégalités sociales progressent avec les résultats économiques .

Les fruits de la croissance ne sont pas équitablement répartis .

De 1919 à 1929 , les salaires(+ 17 %) augmentent moins vite que la production (+35 %} et que les profits (+67 %).

Le monde agricole n'est pas épargné .

À partir de 1925 , beaucoup de petits paysans font faillite .

L'essor de l'économie laisse sur le bas-côté les Noirs, les nouveaux immigrés ainsi qu'un grand nombre d'Américains qui restent à l'écart de la consommation de masse .

KRACH DE WAll STREET LE Il JEUDI NOIR " • À Wall Street, la hausse du cours des actions, qui a débuté début 1928, Élection de Franklin D .

Roosevelt Création de la Tennessee Valley Authority se heurte au cours de l'année aux premiers signes des difficultés que rencontre le secteur industriel.

La baisse de la consommation commence à provoquer une surproduction qui s'accompagne d'une augmentation des stocks .

· À la mi-octobre 1929 , l'annonce de la baisse des bénéfices de certains industriels provoque une multiplication du nombre d'actions mises en vente et donc la chute d 'acquéreurs- alors que le volume quotidien usuel de transactions est de quatre million s.

Les cours s'effondrent.

Les actionnaires paniquent.

• Pour tenter de redresser les cotations et de rétablir la confiance, les grandes banqu es amér icaines interviennent et rachètent les actions en circulation .

La fièvre retombe quelque peu.

La bourse se redresse .

Toutefois , les cours replongent lorsqu e les banques essaient à leur tour de placer les titres qu'elles ont récemment acquis.

Le mardi 29 octobre , seize millions d'actions sont de nouveau sur le marché , qui n'est toujours pas demandeur .

Les actionnaires prennent alors toute la mesure de la crise boursière .

Des milliers de personnes qui avaient placé leur fortune ou leurs économies en Bourse sont ruinées .

Dans les dix jours qui suivent, les cours boursiers baissent de moit ié.

• Le mois d 'octobre 1929 met fin à dix-huit mois de haus se frénétique .

La chute des cours se poursuivra jusqu 'en 1933.

Le boom boursier reposait sur la croyance euphorique des spéculateurs en une croissance sans fin pourvoyeuse de profits illimités.

C'était méconnaître la réalité du tissu industriel du pays ainsi que celle du marché .

a o ût 1 935 nov .

1936 déc.

1941 Adoption du Social Security Act Réélectio n de Franklin D .

Roosevelt Entrée en guerre des États-Unis • Les banques subissent les effets du krach .

Les épargnants vident massivement leur compte de dépôt alors que les établissements financiers ne parviennent pas à se faire rembourser les crédits accordés aux spéculateurs malchanceux.

Les mieux loties arrêtent de faire crédit.

Les autres , incapables de restituer les fonds qui leur avait été confiés et qu'elles avaient investis ou prêtés, font faillite .

Dans les trois années qui suivent le krach de 1929 , la plupart des banques américaines feront faillite - LA MONDIAUSATI ON DE LA CRISE • La Première Guerre mondiale a ruiné l'Europe.

Durant les années 1920 , la situation financière des pays du Vieux Continent est dominée par la question du règlement des dettes de guerre entre pays allié s et par la question des réparations de guerre dues par l'Allemagne vaincue.

Dans les faits , les paiements allemands servent le plus souvent à compenser les dettes interalliées .

• Pour financer le versement des réparations de guerre, l'Allemagne emprunte, notamment aux États -Unis, dont la santé financi ère est alors florissante .

Les autres pays européens font également appel à des capitaux étrangers, notamment américains , pour financer leur déficit courant.

• Aussi le krach boursier de l'automne 1929 se propage-t- il rapidement outre -Atlantique.

Les banques américaines en manque de liquidités interrompent les prêts vers l'étranger et exigent le remboursement des prêts en cours , plaçant en difficult é les pays débiteurs .

En mai 1931 , la grande banque autrichienne , Kredit Anstalt, ferme ses portes.

Deux mois plus tard, c'est au tour de la banque allemande Da nat Bank de faire faillite .

D'autres les imitent bientôt.

En septembre 1931, la Grande ­ Bretagne décide de dévaluer la livre sterling.

qui entraîne à sa suite les monnaies d'autres pays: ceux du Commonwealth en premier lieu, mais aussi les pays scandinaves, le Portugal, l'Égypte et certains pays d'Amérique latine.

• La crise se traduit aux États-Unis par une diminution massive des importations, notamment de matières premières, qui entraîne un début de contraction du commerce mondial.

Entre 1929 et 1933, le volume des échanges diminuera de 25 % , tandis que leur valeur chutera de près de 70 %.

En conséquence, la capacité d'importation des pays vendeurs de produits primaires est gravement amputée.

Ceux-ci réduisent à leur tour leurs achats en produits finis en provenance des pays industrialisés.

dans le même temps , les économies en crise de ces derniers sont encore affaiblies par l'apparition sur le marché mondial de produits de substitution moins chers .

LA GRANDE DÉPRESSION L E PROTECTI O NNISME • La politique protectionniste engagée par le gouvernement des États-Unis contribue à transformer le krach boursier en une crise économique de grande ampleur .

Le Hawley-Smoot Tariff Act, signé en juin 1930 par le président républicain Herbert c_ Hoover , augmente ainsi les tarifs douaniers à l'importation.

Le principe consiste à protéger l'industrie nationale des dangers de la compétition internationale, tout en créant une source de revenu pour l'État.

Or cette politique ne fait qu'entretenir la crise .

En limitant les importations , les États-Unis réduisent les revenus des pays exportateurs, rendant du même coup plus difficile le remboursement des dettes qui leur sont dues .

• En réponse à la politique protectionniste des États -Unis , d ' autres pays augmentent à leur tour leurs tarifs douaniers , renchérissant d'autant les produits américains importés .

Titre d 'un ouvrage de l'économiste américain Stuart Chase , publié en 1932 .

4000 Nombre de faillites de banque s entre 1929 et 1932 .

45% Chute de l'indice de production industrielle entre 1929 et 1932.

13 millions Nombre de ch ômeurs en 1933 (1929 : 1,5 million ; 1936 : 8 millions ; 1939 : 9,5 million s).

BonusArmy Assodation de volontaires qui empéchaient la destruction des surplus alimentaires pour les distribuer aux chôme urs.

Le «Jeudi noir 11 24 octobre 1929 Franklin Dela no Rooseve lt 1882- 1945. »