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Grand oral du bac : La danse: L'ART EN MOUVEMENT (Exposé – Art – Collège/Lycée)

Publié le 18/05/2020

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« L'ART EN MOUVEMENT • La danse désigne l'action d'exécuter une composition de mouvements selon un rythme, en accord ou non avec une musique ou des sons.

• Par la danse, les hommes de tous les temps et de tous les lieux ont tenté d'établir un lien entre ce qui émane d'eux et l'espace qui les environne, jusqu'aux puissances cosmiques.

La danse a été pensée comme un mode de communication entre les hommes et les dieux.

puis entre les hommes eux-mêmes.

Comme tout mode de communication, elle est codée.

• Rituelle et souvent religieuse dans les civilisations antiques, la danse est devenue principalement artistique et récréative dans les sociétés modernes.

Mais dés l'origine, elle a illustré à la fois, bien que de manière différente, les cérémonies sacrées et les fêtes profanes.

anciennes, elle constitue un mode privilégié, en tant que pratique de la représentation, de la démarche culturelle primitive qui vise à sonder le monde pour en donner une explication.

D ANSE ET RITE • Certains peuples premiers pratiquent la danse animalière par laquelle Je danseur, imitant un animal, cherche à s'en approprier la force.

• Les danses guerrières exaltent l'instinct d'agressivité.

Danse d'origine dorienne exécutée ------------1 par les Crétois et les Spartiates, UN MOUVEMENT PRIMAL • Dans la plupart des sociétés primitives, la danse permet à J'exécutant d'accéder à un état de conscience surnaturel qui lui permet d'entrer en relation avec les forces supérieures -divines ou cosmiques.

• Cette communion est atteinte par Je biais d'un rythme sonore ou musical -souvent à base de percussions -qui favorise Je « transport » du danseur.

Celui-ci tente de caler Je tempo de ses gestes sur le rythme universel dans lequel il souhaite se fondre harmonieusement.

C'est ainsi que certains danseurs entrent en transe.

.-�-..,...-- ·La rythmique des d111Hes de /11 Crèce Dntique, à partir de J'observation de la marche -levé et posé du pied - est basée sur la notion de pulsation.

Celle-ci renvoie à l'idée de répétition cyclique que J'on retrouve dans les battements du cœur ou la respiration humaine, mais aussi dans le mouvement des planètes.

C'est ainsi que J'on utilise le terme de « danse » pour désigner Je mouvement des nuages dans Je ciel, des vagues de la mer, des étoiles dans le ciel nocturne.

LES DANSES RITUELLES ET RELIGIEUSES • La danse est originellement associée à la mise en scène, sous forme de rites, de pratiques magiques et, par extension, religieuses.

Dans les civilisations la PY"hique, qui se pratique au son de la flûte, enchaîne des mouvements rapides du corps qui illustrent des attaques ou des évitements de coups.

De même, la danse du Soleil pratiquée par les Indiens des Grandes Plaines est une exaltation de la force du guerrier, qui s'accompagne d'automutilation.

• La danse astronomique est pratiquée par les Égyptiens, les Babyloniens et les Perses.

On retrouve cette lointaine origine dans les danses de la pluie indiennes ou dans les danses des moissons propres à l'Europe centrale.

• La d11nse mt1tt1bre occupe une place récurrente dans la représentation que se fait l'homme de la mort.

Apparu au x1v' siècle, Je thème pictural de la ronde fatale dans laquelle des squelettes entraînent vers la mort divers personnages connaît des formes chorégraphiques qui ont été réactualisées à la période contemporaine.

La Danse macabre (1917} de Mary Wigman ou la Table verte (19J2) de Kurt Jooss en sont des exemples célèbres.

D ANSE ET RELIGION • Mais la danse est, à J'origine, intimement liée à la religion.

Ainsi, pour le philosophe grec Platon (428-348 av.

J.-C), la danse n'est qu'un instrument du culte.

• L:Ancien Testament relate que le roi des Hébreux.

David, dansa devant l'arche sainte au son des sistres et des tambourins.

• Dans les cités doriennes, l'hyporchème est une danse accompagnée d'un chant choral qui marque Je culte d'Apollon.

A Rome, les dt1nses diony­ sitlquesou bachiques -en l'honneur de Dionysos ou de Bacchus­ dégénèrent en manifestations orgiaques.

• L:Jnde réserve une place centrale à la danse dès les premières manifestations de sa civilisation.

Son influence à travers toute l'Asie se traduira notamment par Je biais de la danse hindoue, à caractère sacré, dont on retrouve certains gestes de main jusqu'en Chine, à Bali ou au Ct1mbodge.

LE BALLET CLASSIQUE • Au Moyen Âge se côtoient les deux caractères de la danse : encore religieuse lors de certaines cérémonies comme les processions dansées qui se pratiquent en Espagne ; déjà profane sur les tréteaux des foires où se produisent les saltimbanques et les jongleurs - sans parler des danses festives lointainement héritées des danses orgiaques, auxquelles Je peuple s'adonne au grand dam de l'Église.

• Ainsi la danse profane prend-elle rapidement Je caractère théatral d'une représentation donnée devant un public.

Elle se raffine avec la société du temps : de la réjouissance populaire on passe au divertissement noble, de la foire à la cour, des tréteaux à la scène.

l'ESSOR DU BAUET · C'est à l'occasion du mariage du duc de Joyeuse, favori de Henri Ill, avec M� de Vaudémont sœur de la reine Louise de Lorraine, le 15 octobre 1581, qu'est créé le premier véritable ballet de cour.

• Issu des danses pratiquées dans les cours italiennes du Quattrocento, Circé ou le Ballet comique de la reine, œuvre du danseur et violoniste italien Balthazar de Beaujoyeux (?-1587} et du compositeur Jacques Salmon, mêle musique, chant et texte narratif dans des décors élaborés qui requièrent l'usage d'une machinerie.

• Il se distingue par une innovation radicale -l'unité d'action -des mascarades jusque-là pratiquées, qui intégraient des pantomimes et des acrobaties et qui s'achevaient par J'invitation faite aux spectatrices à se mêler à la danse finale.

• Le ballet de cour se déroule en trois parties : l'ouverture qui expose le sujet, les différentes « entrées », ou parties de l'action, et Je grand ballet final qui constitue aussi la dernière entrée.

• Les danseurs -parmi lesquels le prince lui-même- sont des amateurs, à la fois acteurs et spectateurs.

L:élément narratif est confié à des récitants dissimulés pat le décor, qui doublent l'acteur en scène.

• La machinerie et les effets scéniques que Je ballet prévoit tiennent une place importante dans Je spectacle.

les jel1x d'eau, de lumière ou de fumée, les apparitions/disparitions d'éléments décoratifs ou leur transformation rythment le déroulement du ballet, signalant les situations q�i relèvent du merveilleux.

• Le ballet est un instrument de prestige pour les grands du royaume, à commencer par Je roi -notamment Louis XIV (1638-1715} -qui comprend Je sens politique que peut revêtir sa propre mise en scène.

• En 1669, Louis XIV fonde l'Académie royale de musique qui transforme le ballet jusqu'alors divertissement de courtisans, en un spectacle exécuté par des danseurs professionnels.

Le Triomphe de l'amour (1681) de Lully est le preinier ballet exécuté par des danseuses professionnelles.

Une école de danse suivra en 1713.

LES AVATARS DU BAWT DE COUR • la comédie-ballet est une comédie entrecoupée d'intermèdes dansés.

est illustrée par la 1 _,- OIOmnrPIJX autreS ballets- et du maître de ballet Charles de Beauchamp (1636-1705}.

L:une des plus célèbres est le Baur geois gent�RdbbJ (1670}, qui marque aussi la fin du genre.

• la tragédie-ballet, dont les règles sont établies par Lully et Beauchamp, lui succède et s'impose bientôt dans toute !;Europe.

Les sujets et la mise en scène des tragédies-ballets ne diffèrent pas de ceux des spectacles antérieurs.

En revanche, la musique et la danse, qui s'enrichissent techniquement, occupent une place prépondérante.

• L'opértl· bt1/let, ou« ballet héroïquef( en vogue à partir de la fin du JMI' siècle jusqu'à la Révolution, mêle Je ballet de cour finissant à la tragédie lyrique naissante.

li est composé d'entrées présentant des actions complètes �-----------1 et différentes les unes des autres, reliées par une idé e générale LES CINQ POSITIONS Les cinq positions fondamentales de la danse classique, définies par les maîtres de ballet du JMI' s ièc le et toujours en vigueur, sont les suivantes : Première : talons joints, jambes tendues, pieds à 180 •, talons collés, bras arrondis en avant ; Deuxième : même attitude, mais pieds écartés d'un pied et demi sur la même ligne, et bras ouverts latéralement ; Troisième : pieds à 180 •, en contact sur la moitié de leur longueur, un bras écarté vers Je haut, J'autre arrondi vers le haut ; Quatrième : même attitude, mais pieds l'un devant l'autre, distants de trois demi-pieds J'un de J'autre, un bras arrondi vers J'avant l'autre arrondi vers Je haut ; CiJNiulè tlle: pieds à 180 •, collés l'un à l'autre, pointes et talons opposés se touchant, bras en couronne au-dessus de la tête.

qui reflète le tttre.

Le plus célèbre, les Indes galantes (1735}, est dû à Jean-Philippe Rameau.

La danse l' emp orte désormais sur le chant, réduit au minimum.

Elle n'est plus un simple ornement mais occupe une fonction narrative.

LA RtFORME DU BAlLET • Faute de renouvellement, le ballet de cour s'enlise et disparaît.

• Jean-Georges Noverre (1727-1810} va en révolutionner Je genre.

L:auteur des Lettres sur la danse et sur les ballets (1710) introduit Je « ballet d'action » dans lequel la pantomime, intégrée à la danse, joue un rôle primordial.

Ses ballets aux décors simplifiés et aux costumes allégés -plus de masques ni de perruques ni de robes à panier -représentent des actions dramatiques chargées d'expression.

• Il est nommé maître de ballet de l'Opéra-Comique en 1754, mais l'Opéra de Paris rejette ses idées.. »

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