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Grand oral du bac : La bioéthique

Publié le 18/05/2020

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« Au début du XX' siècle, les règles qui régissaient la pratique de la médecine en Europe reposaient sur les principes énoncés dans le serment d'Hippocrate (IV' siècle avant J.-C) et dans la Dtdorotion �"G:��I;'ii'� des Droits de l'Homme {1789) tout en étant très imprégnées de la morale judéo­ chrétienne.

Ces principes dissociaient le bien du mal dans la pratique de la médecine, créant ainsi la première éthique (du grec : éthikos, moral) médicale.

Avec l'explosion des découvertes techniques et théoriques en biologie et en médecine, soit en l'espace de 50 ans, le champ des possibles s'est considérablement élargi.

Alors que les médecins du XIX' siècle recherchaient essentiellement des médicaments pour soulager les symptômes, les scientifiques d'aujourd'hui peuvent créer des embryons in vitro, diagnostiquer des maladies génétiques, réaliser des transplantations d'organes, etc.

Jour après jour, de nouvelles prouesses techniques sont réalisées, obligeant la société à faire face à des interrogations auxquelles elle n'était pas préparée.

La bioéthique est un domaine pluridisciplinaire qui étudie ces problèmes moraux suscités par l'emploi des nouvelles techniques biomédicales telles que la procréation médicalement assistée, l'euthanasie, les dons d'organe et l'expérimentation animale, y compris sur l'être humain (clonage).

limitent certaines pratiques comme la manipulation de cellules embryonnaires humaines.

Ces lois ont été révisées et assouplies en août 2004.

Parallèlemen� l'�  des Médecins veille au respect des principes fondamentaux de la pratique de la médecine.

Il comprend des conseillers élus qui se réfèrent à un Code de Déontologie Médicale bien précis.

Plus spécifiquemen� l'Agence de Biomédecine, créée en 2004, évalue les protocoles de recherche aux niveaux scientifiques et éthiques.

Elle regroupe l'Établissement Français des Greffes (EFG) et l'Agence pour la Procréation, l'Embryologie et la Génétique Humaines {APEGH).

Finalement, au niveau local, au sein des institutions hospitalo-universitaires, des conseils de médecins, de différentes disciplines, se réunissent pour évaluer des dossiers médicaux.

Leurs décisions prennent en compte les lois françaises, les avis des différents comités nationaux, la situation et le dossier médical des patients examinés.

i!J@!o@Ji!IJM·!IIi Un des principes fondamentaux de la pratique médicale repose sur le respect du secret médical.

Le dossier d'un patient est confidentiel et ne peut en aucun cas être consulté librement.

Cela vise ainsi à interdire toute attitude qui conduirait à discriminer un individu sur le seul -----------� critère de son état de santé.

QUELQUES INSITUTIONS La bioéthique repose sur des règles, définies par différentes institutions.

En 1983, Fron�ois Mitterond crée le Comité Consultatif National d'Éthique (CCNE) chargé d'émettre des avis sur les problématiques bioéthiques.

Ce conseil réunit des Aujourd'hui, les travaux sur le décryptage du grnome humain (technique de lecture de l'ensemble des gènes humains) et sur l'identification de gènes de prédisposition à certaines maladies (tels que diabète, cancers ou maladies cardiovasculaires) ont posé de nouveaux problèmes éthiques.

La lecture de nos gènes pourrait exposer nos fragilités au grand jour.

Si ces données étaient accessibles, des entreprises ou des compagnies d'assurance pourraient les exploiter.

Ainsi, des individus en bonne santé mais identifiés comme porteurs de telle anomalie génétique pourraient se voir refuser un emploi ou une assurance-vie.

Pour éviter de telles discriminations, toutes les informations concernant notre patrimoine génétique son� au même titre que notre dossier médical, confidentielles et ne peuvent nullement être demandées par un employeur ou une compagnie d'assurance.

l'identité génétique d'un individu ne peut être analysée que dans les cadres très spécifiques et réglementés d'enquêtes judiciaires ou d'analyses médicales.

Plus largemen� la loi protège le génome humain de toute utilisation à des fins non scientifiques.

Les membres de l'ONU (�@  des Nations Unies) ont proclamé, dans leur Déclaration de 1997 sur le génome humain, qu'il fait partie intégrante « du patrimoine de l'Humanité » et qu'il ne peut en aucun cas « donner lieu à des gains pécuniaires».

De même, le CCNE affirmait en 2000 que « la connaissance [ ...

) d'un gène ne peut être [ ...

) brevetable », au même titre qu'une invention technique.

LES PROCRtATIONS MtoiCALfMEHT ASSISTtES L'espèce humaine maîtrise aujourd'hui sa reproduction.

Elle parvient à contrôler sa fécondité par des contraceptifs et à outrepasser certains cas de stérilité.

Il semble que l'homme ait la capacité de créer la vie sur commande.

En particulier, en cas de stérilité, un couple peut avoir recours à la fécondotion in vitro (FIV) réalisée à partir d'ovules et de spermatozoïdes prélevés chez les parents ou chez des donneurs (pour les cas de stérilité totale).

Une fois la manipulation réalisée, un à quatre embryons fécondés sont ré­ implantés dans l'utérus de la future mère.

En France, cette pratique est étroitement contrôlée et constitue le dernier recours d'un couple pour avoir un enfant.

Cependant, après une FIV, tous les embryons fécondés ne sont pas nécessairement ré­ implantés dans l'utérus de la mère (suivant le nombre d'enfants désirés).

Ce sont des embryons surnuméraires qui ne font plus partie du projet parental et qui peuvent alors être utilisés à des fins de recherche médicale, après accord des parents.

En France, c'est le seul cas autorisé d'utilisation d'embryons humains en recherche.

Mais, est-il inacceptable de créer des embryons humains et de les stocker dons un congrloteur? Dans certains pays, comme l'Allemagne, le nombre d'embryons fécondés in vitro correspond au nombre d'embryons ré-implantés, ce qui évite la production d'embryons surnuméraires et, ainsi, de nombreux questionnements éthiques, mais augmente par contre le nombre de grossesses multiples.

LE DIAGNOSTIC PRt-IMPLANTATOIRE, UN NOUVEL EUGtNISME ? Les techniques médicales actuelles permettent de diagnostiquer des maladies ou des anomalies chez des embryons.

Certains appréhendent que ces pratiques dérivent vers un nouvel eugénisme, c'est-à-dire vers la recherche de moyens visant à améliorer l'espèce humaine en « n'autorisant», par exemple, que la naissance des enfants les plus résistants.

Le Diagnostic Pré­ lmplantatoire (DPI) est particulièrement pointé du doigt.

Cette méthode consiste à déterminer, dans le cas d'embryons issus d'une FIV, la probabilité que le bébé soit porteur d'une affection génétique ou d'une anomalie chromosomique.

Les maladies génétiques, telles que la mucoviscidose, résultent de l'altération d'un gène et sont transmissibles par l'intermédiaire des gamètes (ovocytes et spermatozoïdes).

Les anomalies chromosomiques affectent quant à elles le nombre (chez l'homme : 22 paires de chromosomes plus 2 chromosomes sexuels) ou la structure des chromosomes (exemple d'anomalie chromosomique : syndrome de Klinefelter caractérisé par un chromosome sexuel en plus).

En pratique, ce test est réalisé à partir d'une ou deux cellules d'un embryon en comportant entre 6 et 10, avant ré-implantation dans l'utérus de la mère.

Seuls les embryons non porteurs de la maladie recherchée sont conservés et implantés, les autres sont éliminés.

Grâce à cette analyse, toute interruption volontaire de grossesse (IVG) est évitée car les embryons sont triés in vitro, ce qui est moins lourd pour la mère.

En France, seuls quelques spécialistes agréés par l'Agence de Biomédecine peuvent pratiquer le DPI et dans des conditions très précises.

Ainsi il n'est pas possible aujourd'hui de sélectionner des embryons selon leur sexe (excepté lors de maladies génétiques liées au sexe) ou la couleur de leurs yeux.

LE DIAGNOSTIC PRt-NATAl OU LA QUm DE LA NORMALIJt Au cours d'une grossesse, toute femme doit réaliser trois échographies afin de vérifier si la croissance et le développement du bébé sont normaux.

Dans certaines familles, il existe de forts risques de déclarer des maladies génétiques ou chromosomiques.

Pour cela, les médecins peuvent proposer aux parents un test supplémentaire afin de diagnostiquer si le bébé est atteint par cette maladie.

Le Diagnostic Pré-Natal (DPN) nécessite un prélèvement de cellules issues du fœtus.

Puis, à partir de cet échantillon, l'analyse génétique est réalisée et le diagnostic peut alors être prononcé.

Si la maladie est détectée, les parents peuvent choisir ou non de procéder à une IVG (dans la limite des 12 semaines légales).

En France, les demandes de DPN sont examinées au cas par cas par des médecins spécialisés.

Jusqu'où les demandes des parents peuvent-elles être prises en compte ? Même si l'enfant risque de développer une maladie à partir de 20 ans, ces vingt années ne valent­ elles pas d'être vécues ? Ne risque-t­ on pas à l'avenir de sélectionner uniquement des embryons que la société considère comme normaux?. »

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