Databac

GRAND ORAL : Dans quels mesure la classe sociale a-telle une influence sur le vote ?

Publié le 25/06/2024

Extrait du document

« GRAND ORAL : Dans quels mesure la classe sociale a-telle une influence sur le vote ? Texte Introduction (1min) Définition des termes Accroche : Dans 3 jours, les français iront au voté pour les élections législatives, et notamment pour le RN un parti d’extrême droite qui pourtant attire le vote populaire.

La réorganisation politique en France m’a fait réfléchir et j’aimerais donc vous parler de l’impact des classes sociales sur le vote. Les critères de définitions d’une classe sociale varient selon les auteurs et les époques mais nous pouvons quand même donner une définition très générale tiré du dictionnaire Larousse. Classe sociale : groupe d’individus ayant une place historiquement déterminée au sein de la société et se distinguant par son mode de vie (habitat, éducation, travail, etc) et son idéologie Vote : Manifestation de volonté, individuelle ou globale, à l'occasion d'une élection ou prise de décision. La classe sociale a toujours influencé le vote des citoyens car elle est à la base d’inégalité sociale et économique qui se reflètent dans le vote et son influence varie encore une fois selon les époques.

(à développer) Problématique : dans quelle mesure la classe sociale at-elle une influence sur le vote ? Plan : I) La classe sociale : définition et importance et son influence historique sur le vote II) Les mécanismes par lesquels la classe sociale influence le vote III) Variations contemporaines de l’influence de la classe sociale IV) Limite de l’influence de la classe sociale Conclusion : Récapitulatif du développement, réponse et ouverture I) Définition, importance edes classes sociales sur le vote 1) Définition classe sociale pour Max Weber Économiste, sociologue et philosophe allemand (Erfurt 1864-Munich 1920) L’ordre économique matérialisé par la richesse.

Pour Weber, les classes sociales relèvent de l’ordre économique ; elles regroupent les individus selon leurs « chances d’accéder aux biens et services ».

Cette analyse privilégie donc la consommation par rapport à la production.

Les classes sociales ne constituent donc qu’une dimension de la stratification sociale ;  L’ordre social relatif au prestige ou honneur social, « privilège positif ou négatif de considération sociale, revendiqué de façon efficace ».

Pour Weber, la société est structurée par des groupes de statut qui rassemblent des individus ayant le même degré de prestige ou honneur social.

Ce prestige est lié au style de vie, à la profession, à la naissance, à l’instruction, donc à une distinction symbolique.

Il est à la fois lié à des éléments objectifs et à une réalité intersubjective, puisqu’il est revendiqué auprès des autres strates.

Les groupes de statut forment des communautés conscientes de leurs intérêts, marquées par des liens sociaux forts (mêmes goûts, valeurs, normes, styles de vie) et largement endogames (donc des groupes relativement fermés sur l’extérieur) ;  L’ordre politique regroupe les partis politiques qui constituent une extension des groupes de statut et permettent d’assoir leur domination grâce à l’action collective. Les trois sont liés mais pas forcément.

Exemple : infirmière Ces 2 analyses nous permettront de comprendre l’influence des classes sociales sur le vote.

On remarque d’ailleurs que Weber rapproche la classe sociale et la politique. 2) Importance classe sociale dans les études sociopolitiques Les classes sociales jouent un rôle crucial dans les études sociopolitiques, car elles constituent une dimension fondamentale de la stratification sociale qui influence de manière significative les comportements, les valeurs et les interactions des individus au sein d'une société. L'importance des classes sociales se manifeste également dans les comportements électoraux et les affiliations politiques.

Les personnes de différentes classes ont des intérêts économiques et des préoccupations distinctes, influençant leur soutien à certains partis politiques ou politiques publiques.

Par exemple, les ouvriers peuvent être plus enclins à soutenir des partis prônant la redistribution des richesses et la protection des droits des travailleurs, tandis que les classes supérieures peuvent privilégier des politiques de marché libre et de réduction des impôts. En outre, les études sociopolitiques utilisent les classes sociales pour analyser les inégalités en termes d'accès à l'éducation, aux soins de santé, et aux opportunités économiques.

Ces analyses permettent de comprendre comment les inégalités structurelles sont reproduites et perpétuées au fil du temps.

Elles sont également essentielles pour élaborer des politiques visant à réduire les disparités et à promouvoir une plus grande équité sociale.

En résumé, l'étude des classes sociales est indispensable pour une compréhension approfondie des dynamiques politiques et sociales, et pour la formulation de solutions aux problèmes sociétaux contemporains. La classe sociale est avec la religion la variable "lourde" dont l'influence sur le choix électoral a été le plus étudiée, surtout en Europe où les partis se sont construits sur des clivages de classe II) Les mécanismes par lesquels les classes sociales influencent le vote 1) Facteur économique : un mécanisme d’influence Le facteur économique est au centre de la définition des classes sociales de Marx et Weber.

Elle est le premier outil de définition d’une classe sociale mais aussi la première préoccupation des français que l’on désigne souvent par le pouvoir d’achat. Mais on peut dire que ce facteur économique regroupe 3 grands critères : le revenu, l’emploi et la sécurité financière. Par exemple, selon Statista, l‘emploi était une préoccupation première des français en 2017, pour 60% d’entre eux.

Le pouvoir d’achat aussi, 48%. La fiscalité 35%... Ce facteur économique forme les classes sociales mais aussi le vote, et est donc un élément d’influence des classes sociales sur le vote et explique Ant autre le vote des classes. Par exemple, en 1988, selon Alternatives économiques, environ 60% du vote ouvriers étaient pour un parti de gauche. 2) Facteur culturelle : un mécanisme d’influence Le facteur culturelle désigne ici le niveau d’éducation, les valeurs et les croyances qui sont de même que le facteur économique une constituante des classes sociales et du vote et des facteurs de hiérarchisation et de stratification de l’espace social.

En effet le niveau d’éducation influence l’engagement politique d’un individu, Par exemple, le taux d’engagement des diplômés du supérieur est deux fois plus élevé que ceux dont le diplôme est inférieur au CAP et les classes populaires s’abstiennent d’avantages. Ainsi ces é éléments font que la classe sociale et le vote sont liés, mainteant nous allons voir que la communauté, notre entourage influence notre vote. 3) Réseau sociaux et influence communautaire Les individus sont influencés par les opinions politiques de leurs amis, collègues et famille, qui sont souvent issus de la même classe sociale.

Les discussions et interactions au sein de ces réseaux renforcent des tendances électorales spécifiques. Les quartiers et communautés où vivent les individus peuvent également jouer un rôle.

Par exemple, les quartiers ouvriers ont souvent une forte tradition de soutien aux partis de gauche, tandis que les zones résidentielles aisées soutiennent davantage les partis conservateurs. Les membres de classes sociales différentes ont des niveaux d'engagement communautaire variés, influençant leur participation politique.

Les classes populaires peuvent être plus impliquées dans des mouvements syndicaux, tandis que les classes moyennes et supérieures peuvent être actives dans des associations professionnelles et des groupes de pression. III) Variations contemporaines de l’influence de la classe sociale 1) Évolution des clivages sociaux et de leur impact sur le vote En France l’enquête pionnière de Guy Michelat et Michel Simon (1977) souligne le rôle structurant de la classe sociale.

Le clivage électoral majeur oppose le monde ouvrier, majoritairement déchristianisé, et vote en majorité pour la gauche, à celui des catholiques déclarés, principalement issu des classes moyennes rurales ou urbaines, acquis aux valeurs et aux partis de droite. Ce modèle explicatif du « vote sur clivage » a été remis en cause au début des années 70 au profit des modèles stratégiques insistant sur l'individualisation des électeurs et l’influence accrue de l'offre électorale (enjeux, candidats).

Le cas français montre la montée d’un vote transclivage (pour le FN) et des réalignements de classe (évolution des salariés moyens à gauche, à droite des ouvriers) dessinant de nouveaux clivages (indépendants /salariés, public/privé) un affaiblissement graduel de la relation entre classe sociale et vote, généré par le passage à la société post-industrielle.

La tertiarisation de l’économie, la montée des cols blancs et la “ moyennisation ” de la société, viendraient brouiller les frontières de classe.

La hausse du niveau d’études et la montée des valeurs hédonistes et permissives du « post matérialisme » théorisé par Ronald Inglehart rendraient les citoyens plus autonomes et critiques.

Elles favoriseraient l’émergence d’une nouvelle gauche (écologistes, alternatifs), défendant des enjeux non pris en charge par les partis traditionnels.

Ces transformations éroderaient les clivages anciens, et rendraient les électeurs plus sensibles à la conjoncture et aux paramètres de l’offre électorale. En prenant l’exemple de la France, on tentera de montrer que les clivages de classe n’ont pas disparu, ils se sont transformés. Au cours de cette période, la structure socioprofessionnelle a profondément évolué.

Le niveau global de diplôme s’est élevé...

Les ouvriers qui représentaient près de 40% des actifs aux recensements de 1962 et 1975 ne pèsent plus qu’un gros quart en 1998.

Ils sont aujourd’hui dépassés par les employés (30%).

Dans le même temps les agriculteurs ont pratiquement disparu,.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles