Graal

« 1 / 2 Graal Diverses traditions ésotériques font état d'un vase sacré contenant la liqueur d'Immortalité (proche sans doute de l'or potable des alchimistes).

Ce thème se rat­ tache au symbolisme général de la coupe, représentation lunaire (à cause du croissant) ou féminine (voir la sym­ bolique freudienne), vase d'abondance recueillant l'eau du etel ou le lait du sein maternel (eux-mêmes compa­ rables à une coupe).

Dans la légende médiévale en Europe, cet archétype a pris la forme du Graal, la coupe qui servit à Jésus lors de la Cène pour changer le vin en son sang, et dans laquelle Joseph d'Arimathie, qui l'ava .it reçue de Ponce Pilate, recueillit le sang coulant des plaies du Christ en croix.

La légende du Graal a nourri toute une littérature initiatique et de nos jours encore elle est cultivée dans des groupes occultistes .

2 En fait, il en existe deux versions, qui ne s'excluent pas nécessairement.

D'après la première (la version chré­ tienne) Joseph d'Arimathie aurait apporté le Saint Graal en Grande-Bretagne, à Glastonbury, où il aurait construit la plus vieille église d'Angleterre.

D'après une variante, le Graal aurait été placé dans un château mystérieux, Montsalvat, sous la garde des guerriers.

Mais Il aurait ensuite été perdu, et les chevaliers errants partirent à sa recherche, pour dissiper la malédiction qui avait frappé le château.

Cette Queste du Graal est le thème central de tout un cycle de romans du Xlii• siècle, rédigés notam­ ment par Wolfram d'Eschenbach, Chrétien de Troyes, Robert de Boron, et que les occultistes interprètent, non sans quelque apparence de raison, comme symbolisant tes épreuves de l'initiation.

3 Une autre version, qui se rattache à la gnose, affirme que le Graal a été taillé dans l'émeraude qui se détacha du front de Lucifer lors de sa chute.

Pour la plupart des gnostiques et beaucoup d'occultistes, Lucifer, l'entité qui voulut abattre le Démiurge , symbolise ta Connais· 2 / 2. »