Gossnab

« 1 / 2 ae Gossnab 1 Dans un système de planification centralisée comme celui.

de l'URSS, il ne S!Jffit pas d'évaluer les besoins et de répartir les tâches.

Encore faut-N que les entreprises disposent des matières premières, des machines, des pièces de rechange, de l'énergie, etc., qui leur sont nécessaires pour remplir leurs obligations de production.

Depuis la réforme économique de 1965, la répartition de ces biens lntermédlal'" entre les diverses unités écono­ miques est effectuée par un organisme gigantesque, employant 600 000 personnes : le Gossnab, Comité d'état pour l'approvisionnement matériel et technique.

2 Le Gossnab relève du Conseil des ministres de 1'URSS.

Il est indépendant à la fols du Gosplan et des ministères.

Chaque année, le Gossnab planifie environ 25 000 pro­ duits de base : 13 000 •par •l'intermédiaire de ses 21 directions centrales de produits (équipement électrique, matériel agricole, etc;) et 12 000 par l'intermédiaire de ses 56 directions territoriales.

Depuis 1965, environ 1800 à 2000 produits seulement continuent d'être ·répartis par le Gosplim, qui en planifiait auparavant près de 18 000.

Les ministères (Industrie automobile, etc.), qui disposaient de leurs propres services, centraux et locaux, d'approvi­ sionnement et de vente ont été exdus du circuit.

3 Le système est extrêmement lourd.

Une entreprise qui a besoin de nouvelles machines doit adresser une demande au Gossnab.

En admettant que celui-ci trouve le temps de l'examiner dans les délais raisonnables, qu'une réponse favorable lui soit donnée (ce qui n'est pas certain), l'opé­ ration n'en est pas moins très longue.

Le Gossnab délivrera un bon d'achat à l'entreprise, qui devra alors se mettre en rapport avec le fournisseur désigné (lequel recevra un ordre de vente) et conclure avec iui un contrat pr6cla et détaillé.

Très souvent d'ailleurs, le fournisseur n'en respecte pas toutes les clauses, surtout celles qui concernent les délais. 2 / 2. »