Golda Meir
Publié le 16/05/2020
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Golda Meir
Comment la “ grand mère d'Israël ” aurait-elle accepté les accords d'Oslo ? Golda Meir figure parmi les fondateurs de l'Étatjuif, elle fut un de ses défenseurs les plus intransigeants.
Elle est née à Kiev le 3 mai 1898, Golda Mabovitch.
Misère, pogroms, émigration, le destin de Golda c'est celui de ladiaspora des juifs d'Europe de l'Est au début du siècle : à huit ans, avec toute sa famille, elle traverse l'Europe, franchitl'Atlantique en troisième classe, autant dire à fond de cale, arrive à Ellis Island et finalement retrouve des cousins àMilwaukee (Wisconsin).
Très tôt elle se veut indépendante.
Elle fait des études d'institutrice qu'elle paie en travaillant dansune blanchisserie et milite avec des ouvriers sionistes.
Elle se marie à dix-neuf ans, épouse un délégué syndical MorrisMeyerson à peine plus vieux qu'elle (d'un an seulement).
Ils ont tous deux depuis l'enfance le même rêve : vivre en Israël.
A vingt-trois ans, en 1921 ils retraversent l'Atlantique, direction Israël.
Entre-temps, elle est entrée à la section américainedu Congrès juif mondial et son installation en Palestine procède non pas d'une conviction religieuse mais “ d'une foiinstinctive dans le genre humain, par amour obstiné de mes semblables ”.
Ils arrivent dans une région qui vient de passersous mandat anglais, et où les affrontements avec les Arabes sont quasi quotidiens.
Pour les Meyerson, c'est l'époquefondatrice, ils construisent leur pays.
Elle, son mari et leurs deux enfants s'installent dans un kibboutz.
La vie pionnière lui convient parfaitement.
Elle a le donde l'organisation et l'autorité nécessaire pour gérer, diriger une communauté où tout est à faire dans des conditionsmatérielles difficiles et les armes à la main.
Trois ans dans un kibboutz suffisent pour faire éclater son mariage : son marine supporte pas la vie communautaire et Golda Meyerson accepte, la mort dans l'âme, d'aller vivre à Tel-Aviv.
Elle travailleà l'organisation sioniste des femmes pionnières puis dans le groupe des syndicats unifiés.
Même dans ce monded'hommes, elle a un ascendant tel que très vite elle accède à des postes de direction.
Entre-temps, elle a eu deux enfants.Vingt ans s'écoulent pendant lesquels le combat pour la création d'Israël s'établit sur tous les fronts : face aux Arabes, auxAnglais, face au monde entier pour faire accepter l'idée de cette nation.
Golda et son mari divorcent, avec de sa part beaucoup de regrets : “ Il m'a appris tout ce que je connais de beau,musique, poésie.
Mais il me voulait à la maison.
Il n'acceptait pas que je fasse de la politique.
C'était hors de question.
”Pour Golda l'attitude de son mari est inacceptable mais elle est la seule de son point de vue.
En Israël à l'époque, lespionnières élèvent les enfants, tiennent les écoles, vont aux champs, assurent le quotidien mais ne se mêlent pas depolitique.
En 1948, Israël vient de naître, elle le quitte pour retrouver la Russie : elle est ambassadrice à Moscou.
Un poste trèsimportant car elle va encourager énormément l'immigration juive.
Elle est de retour en Israël deux ans après et elle selance dans la politique ; de retour à Tel-Aviv, elle est élue sur la liste du parti travailliste, le Mapaï.
Elle donne à son nomune consonance plus hébraïque et s'appelle désormais Golda Meir.
Ministre du Travail du second cabinet Ben Gourion(1955-1963), sa tâche prioritaire sera de faire face à l'immigration massive venue de tous les pays du monde vers la terrepromise.
En 1956, elle est ministre des Affaires étrangères.
Elle le reste jusqu'en 1966, assurant à son pays de solides liens avecles États-Unis.
Ferme, rigoureuse, on dit d'elle qu'elle est “ l'homme fort du gouvernement ” ce qui a le don de l'exaspérer.
En 1966, elle accède à la tête du parti travailliste qu'elle réforme et développe.
Elle a près de soixante et onze ans et jugeque le moment est venu pour elle de prendre sa retraite d'autant plus qu'elle est malade.
Mais en 1969, Levy Eskol, le successeur de David Ben Gourion meurt et c'est elle qui est requise pour constituer legouvernement.
Années cruciales : après la guerre des Six Jours, elle fait preuve à l'égard des pays arabes d'uneintransigeance absolue.
“ Faucon parmi les faucons ”, elle refuse de prononcer le mot même de retrait, et elle veut ignorersuperbement le problème palestinien.
Son attitude lui attirera toutes les critiques lors de la guerre du Kippour en 1973.Une quasi défaite dont on la rendra responsable, elle et son ministre de la Défense, Moshe Dayan.
Elle démissionne en1974.
Qu'elle ait été la première femme de ce siècle à former un gouvernement, la première à ne devoir son ascension qu'à sesmérites personnels et son travail ne lui a pas paru exceptionnel.
De même, il ne lui est jamais venu à l'esprit l'idée qu'étantau pouvoir elle aurait pu ouvrir plus largement la vie politique aux femmes, ou réformer leur statut qui à l'époque laissait àdésirer.
“ J'ai toujours suscité plus d'intérêt auprès des femmes à l'extérieur d'Israël qu'à l'intérieur ” constatait-elleironiquement.
Elle prend sa retraite en 1974, se consacre alors à ses petites enfants.
Elle demeure l'un des héros de l'histoire de sonpays.
Son effigie figure sur les billets de 10 000 shekels.
Et on vient du monde entier la visiter dans son petit appartementde Ramat-Aviv.
Sa retraite sera de courte durée : elle meurt le 8 décembre 1978..
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